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Faire un compte rendu d’une excellente conférence quand les organisateurs eux-même l’ont déjà fait, à quoi cela sert-il ? La réponse à cette question tient dans le « entre parenthèse » du titre de ce billet : partial et partiel, autrement dit, un point de vue.

Cette conférence est l’une de nos préférées (les vidéos , le compte rendu Viuz ) car, pendant une journée, défilent à raison de 10 ou 15 minutes chacun (pffff ça va vite), tous ceux qui font notre marché de la communication aujourd’hui, voire même de demain, des annonceurs, des régies, des agences media, des agences créa, des solutions technologiques, du conseil et même une influenceuse en « vrai » Enjoy Phenix.

Nous l’avions dit l’an dernier, nous sentons un virage vers moins de techno pour la techno et cela se retrouve dans le mot le plus fréquemment cité dans cette journée : CONTEXTE. Contexte d’achat, de media, de marché, de niveau technologique, de…

Alors, qui a eu nos faveurs business, intellectuelles ou émotionnelles ?

La palme de l’énergie et de la conviction va à Emmanuelle Bach Donard la Directrice Marketing et Digital de Camaieu International. Son propos ? la valeur de la proximité à l’heure de l’omni canalité.

Camaieu serait le leader du Prêt à porter féminin avec 10% de part de marché (pas de source citée) le double de Zara, 650 magasins sur tout le territoire y compris dans les villes de moins de 20 000 habitants (la seule !), de belles valeurs de marque (« essentialité », optimisme et proximité).

Comme toujours, la première chose ce sont les produits proposés qui doivent être dans les tendances et correspondre à l’usage dans les moments de vie via une gamme large. Le digital aide par la collecte des avis pour une optimisation des produits, par la proposition de « silhouetting », ou encore de produits personnalisés. 70% du trafic du site est une préparation à l’achat en magasin. Dans ceux-ci, le digital est aussi présent via des PDA pour les vendeuses. Inutile d’aller en réserve pour chercher des produits, elles consultent leurs devices et passent alors plus de temps auprès de la cliente, la relation de proximité. Enfin, le site, les magasins, la logistique sont en ordre de bataille pour accepter et livrer les e-réservation, les e-commandes et bientôt même un vide dressing.

En matière de communication, du travail sur fichier clientes ou prospects avec des newsletters personnalisées, les réseaux sociaux via la communauté des clientes et des campagnes mobiles de drive to store.

La palme du #nonmaisalloquoi…

…pour un patron d’agence créative qui met en garde les marques sur les dangers de la voix avec des propos qui tiennent très bien la route et qui nous annonce, qu’au détour d’un voyage d’étude la semaine précédente en Israël, il avait découvert que les sites pouvaient maintenant s’adapter complètement aux profils des visiteurs… les bras nous en sont tombés.

Sait-il que la DCO (Dynamic Creative Optimization) existe par exemple ?

La palme du constructif pour Yohann Duspaquier, CEO de Tradelab avec « le marketeur de demain est un bâtisseur ».

En s’inspirant largement (source citée) d’un intéressant article du BCG, on découvre que les entreprises ne sont pas encore à la maturité digitale représentée par l’étape « Multimoment » (là ou l’organisation a connecté ses clients, les reconnait de façon individuelle et est capable de faire des actions multicanales qui lui sont dédiées).

L’atteinte de cette étape ultime étant source de hausse des revenus de 20% et une baisse des coûts de 30% !

Alors comment arriver à bâtir sa propre chaîne de valeur programmatique intégrée et data driven (en français dans le texte) ?

  • Sélectionner et unifier ses stacks technologiques
  • Bâtir son savoir-faire et construire ses assets technologiques sur mesure
  • Unifier le parcours media de son utilisateur pour générer de l’intelligence business
  • Innover pour s’assurer une longueur d’avance et performer plus

La palme du « jaitropdeslidespourletempsimparti (et pourtant c’était bien) à Raphael Fetique (Converteo) pour « internalisation des compétences et expertises : les enjeux »

Pour le résumer, un slide tiré du livre blanc que Converteo a fait sur le sujet (intéressant). A mettre en parallèle avec l’intervention de Y Duspaquier ainsi que celle d’Orange ci-après.

 

La palme du #cafaitplaisiravoir avec Erwan Le Page Media Square pour « l’audience sans la data ? l’efficacité du contexte programmatique »

Pour s’exprimer, le programmatique a besoin de volume et on peut retrouver des volumes sans data, sans tags, grâce au contexte media et en allant chercher des contextes de performance, d’attention et d’émotion Ex : on peut multiplier les volumes disponibles par 6 ou 7 ainsi sur le secteur automobile. Et est-ce que cela marche ? Oui, sur les premiers exemples étudiés, le CTR a augmenté de 26%. Vivement que l’étude soit plus complète !

La palme Paris Match pour #lechocdesphotos à Guillaume Guyard Orange et Yann Demongeot Google pour « data driven marketing : comment réussir sa transition : le cas Orange France »

Pourquoi le choc des photos ?

Cela va vous sauter aux yeux avec 2 slides, le premier la vision silotée d’Orange France en 2015 et le second l’ecosysteme adtech / martech unifiée en 2018. Orange France a, aujourd’hui, une vision unifiée (et simplifiée) du client (grâce à Google en partie).

La palme du #jenemattendaispasacela à Marie Lopez dite « Enjoy Phenix »

Nous ne sommes pas de la génération « je suis des influenceurs » et nos a priori sur le sujet sont souvent négatifs (ce qui n’est pas bien…)

Mais cette jeune femme de 23 ans nous a bluffé par sa sincérité, son coté carré, et ses remarques pleines de bon sens y compris en business. A ses débuts, il y a 7 ans, à 16 ans, il fallait 100 000 followers pour exister. Aujourd’hui, à moins d’un million, on n’existe pas. Elle a respectivement 3 millions de fan sur YouTube et 4 sur Instagram. Même si la beauté n’était pas son truc initialement, elle y est et joue sur l’authenticité (non maquillée) et la spontanéité (vidéos enregistrées sans une écriture du texte). Elle filme elle-même et contrôle tout. Cette star des réseaux sociaux a montré la force de la télévision en indiquant que le jour où elle est passée dans une émission de TV, sa célébrité a changé de dimension, à la fois pour le meilleur mais aussi pour le pire (harcèlement).

En bref,

  • Sylvia Tassan Toffola (SRI) qui réclame une fair share sur les investissments digitaux avec tous les efforts faits sur le Digital Ad Trust. « i want my money back » a dit il y a presque 30 ans Margareth Tatcher. Elle l’avait eu, espérons qu’il se passera la même chose pour les sites du SRI.
  • Paul Antoine Struhlu (AppNexus): changement de nom pour XANDER (le prénom de Bell, Alexander Graham, l’inventeur du téléphone)
  • Claude Chaffiote (Accenture) qui a vu sa petite boite « Accenture digital » passer de 100 à plus de 1000 personnes. Comme annoncé, Accenture rentre dans le domaine du programmatique et va continuer à procéder à des rachats (création, …) pour être à même de proposer une prestation du début à la fin pour un annonceur. Grandes ou petites manœuvres à venir…
  • Guillaume Planet (SEB)qui, par modélisation économétrique, a pu déterminer que l’influence rapporte la moitié de ce que fait gagner la TV.

Merci à Patrick Kervern et Andres Menajovsky de nous avoir invité et la musique entre les présentations donnait du dynamisme à la journée !