Étiquette : twitter

J’ai participé à la campagne municipale à Paris et…c’est fini

Share This:

Je me suis engagée, tard, le 21 novembre 2019, dans la campagne de Gaspard Gantzer (mouvement « Parisiennes Parisiens » (les PP, 2 000 membres dans l’ensemble des arrondissements parisiens). Je le connaissais depuis ses différents postes à la Mairie de Paris et lui avais proposé de l’aide pour les municipales via Facebook.

Descriptif de campagne

Pourquoi s’engager ? Pour un homme et/ou ses idées ? Les 2 !

Gaspard a publié en 2019 un livre « Nous autres Parisiens » qui détaillait et chiffrait son programme. Aucun autre candidat ne l’avait fait à ce moment-là et je trouvais que les idées étaient bonnes pour la ville. Tellement bonnes que les semaines passant, il était à la fois satisfaisant mais frustrant de voir que les autres candidats les reprirent (pillées ?) avec, par exemple :

  • Cédric Villani : le Grand Paris
  • Anne Hidalgo : la suppression du périphérique et la création d’une académie de police
  • Rachida Dati et Agnès Buzyn : propreté, sécurité

Quelle organisation, pour faire quoi?

Dans la vraie vie

Le mouvement a été créé il y 2 ans. Dans chaque arrondissement, une présence d’équipes faites de volontaires dévoués pour tracter sur les marchés ou faire du porte à porte avec la tête de liste de leur arrondissement. On ne dira jamais assez l’énergie et la volonté de toutes ces têtes de liste et de leurs bénévoles pour porter le message d’une liste ! De même, pour le candidat principal, Gaspard Gantzer, devant en plus, convaincre les uns et les autres de s’engager pour lui.

Nous avons vu apparaitre, petit à petit, les « concurrents » sur les marchés alors que les PP (parisiennes parisiens) y tractaient déjà depuis plusieurs semaines. Il est d’ailleurs intéressant de tous les observer sur les marchés du XVème (mon arrondissement) et de constater, de visu, que la palette des âges de la société n’est pas respectée par mouvement.  Que des jeunes chez les PP (j’étais la plus vieille des PP15 et de très loin !!) jusqu’aux plus âgés au PC ou au RN. Une conséquence de ces différences d’âge, il est difficile de faire lever des PP15 pour tracter sur les marchés (pas avant 11H00) quand les autres listes y sont pour certains dès 9H30 😊 !

A ces tractages ou porte à porte classiques dans une campagne, vous ajoutez une approche originale pour G Gantzer, les réunions d’appartements. Un membre réunit, chez lui, des amis. Gaspard fait un pitch et répond à toutes les questions que les participants peuvent poser.  Une bonne façon d’incarner la proximité et de s’informer pour les invités. En 2 ans, Gaspar a effectué près de 400 réunions d’appartement. On retrouve là une référence aux campagnes d’Obama sur l’idée de répandre (« spread») des idées depuis une base.

Les grèves des transports n’ont pas facilité, pour qui que ce soit, les divers tractages ou réunions, se rendre sur les lieux sélectionnés n’étaient pas toujours chose facile. Nous avons une pensée émue pour le tracteur habitant dans le XXème qui venait dans le XVème à vélo !

Dans la vie digitale

Un point de ralliement pour les membres, TELEGRAM. Tous les partis y sont, mais on ne se voit pas bien sûr ! L’aspect sécuritaire de Telegram l’emporte sur le fait que cette messagerie soit russe. L’application était organisée par boucle (des fils d’échange) avec, entre autres, une boucle générale, des boucles par arrondissement, des boucles par thématiques…

Et, bien sûr, une présence sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram et Facebook)

 Et de mon côté ?

On ne se refait pas, je m’étais portée volontaire pour analyser la sociologie de mon arrondissement, le XVème, à la fois sur le plan socio-démographique que politique (le plus grand arrondissement de Paris en nombre et en superficie, l’équivalent de la 10ème ville de France !).

On ne parlera jamais assez du bonheur des données en OPEN DATA à la fois du coté INSEE pour les aspects sociologiques et aussi du côté de la mairie de Paris pour les aspects politiques (vote par bureaux de vote).  Le tout étant de les mettre en musique le plus souvent au travers de cartes par arrondissement (un grand merci à celui qui m’a fait une formation express à QGIS, logiciel open source de cartographie) ! C’est passionnant et me renforce dans la justesse d’un vieux slogan « dis moi où tu habites et je te dirais qui tu es ! » (COREF, année 80 ?)

Un exemple les CSP- dans le XVème

Après ces « études », il faut aussi s’engager physiquement et j’ai donc tracté 3 fois (une première dans ma vie). Quels constats de cette très courte expérience surement non représentative ?

  • les gens sont gentils, globalement, le sourire et la politesse facilite largement les choses
  • l’omni présence des nez vers le smartphone qu’il faut faire lever
  • la forte présence des casques chez les moins de 40 ans qui ne facilitent pas la communication

Bilan d’une campagne

Ce bilan n’engage que moi.

Les moyens

Une campagne, ce sont des moyens financiers. L’argent est nécessaire pour imprimer des tracts et des affiches, réserver des salles, avoir un site qui tienne la route, faire du boitage (prospectus dans les boites à lettres) … L’argent est bien le nerf de la guerre et il est difficile à avoir quand on est un petit et très jeune parti politique. L’appel aux dons des militants est insuffisant et les fonds propres du ou des candidats ne sont pas illimités. Les partis politiques installés sont largement avantagés sur ce sujet.

On rappelle que les candidats qui réunissent au moins 3% des suffrages voient une partie de leurs frais de campagne remboursés par l’Etat mais n’ont rien quand ils n’atteignent pas cette barre.

La notoriété

Gaspard Gantzer a une notoriété nationale de 50% face à des candidats principaux anciens ministres (Dati, Griveaux, Buzyn) ou en place à la mairie centrale (Hidalgo) ou encore à la mairie d’arrondissement dans le XVème (Goujon). Même en ayant démarré il y a 2 ans, la notoriété du candidat principal n’a que peu ou pas augmenté. Le fait d’être un parti « non aligné » (ni droite ni gauche mais pour Paris) n’aide pas non plus quant au positionnement (la première question des individus qui prennent un tract : vous êtes de quel bord ?). Mais c’était le cas pour E Macron aussi !

L’importance des sondages

Les sondages sont un vrai révélateur de la santé d’une candidature. On peut les critiquer pour un scrutin parisien à 3 tours (les 2 premiers par le peuple, le 3ème par les conseillers élus de chaque arrondissement pour élire, à leur tour, le/la maire de Paris). On peut se rappeler que Nathalie Kosciusko-Morizet était donnée gagnante en 2014, elle avait obtenu plus de voix au 1er tour qu’Anne Hidalgo (34.8% vs 33.4%) pour échouer au final.

Les sondages sont le reflet de l’image du candidat et / ou du parti qui les porte.

A cet égard, les questions posées sont, à mon sens, légèrement biaisées. Elles mentionnent le nom du mouvement, du parti et le nom du candidat. Ex : « la liste « Paris en commun » soutenue par le Parti Socialiste et le Parti Communiste conduite par Anne Hidalgo », « la liste « Parisiennes, Parisiens » conduite par Gaspard Gantzer ». Pour être plus juste, la mention liste indépendante devrait être, a minima, indiquée.

Gaspard Gantzer se situait entre 1% et 2% et l’accélération de la campagne en tractages, rencontres, ou autres interventions n’a pas fait décoller quel que chiffre que ce soit.

Une conséquence importante de ces sondages, quand les intentions de vote sont basses, est l’exclusion de débats et la non-considération, par les journalistes, des idées du mouvement. Au moins 9 listes étaient annoncées à Paris (la date butoir pour le dépôt des listes est le 27 février à 18H00), les organisateurs de débats ou de présentations de candidats devant des organismes ne voulant pas s’encombrer avec 9 candidats (dont Marcel Campion) ont utilisé l’argument « retenir les principaux candidats dans les sondages » pour restreindre le nombre d’intervenants. Quand on est un « petit candidat » il devient alors impossible de porter publiquement, médiatiquement, sa parole et d’affronter ses opposants en ayant confiance en ses qualités de bretteur. Sur ce dernier point, vous remarquerez qu’Anne Hidalgo n’intervient jamais dans un débat, elle se fait toujours représenter (ses qualités de « débatrice » étant encore à trouver). Elle n’a pas forcement tort d’y être absente car ses représentants, en tant que « sortants », se font pilonner par les opposants !

Gaspard Gantzer avait pour lui un carnet d’adresses fourni en tant qu’ancien communicant du Président (F Hollande). Sa couverture médiatique a ainsi été largement supérieure à celle d’un petit candidat mais insuffisante. Il est intéressant de constater que l’AFP ou France Info ne se sont déplacés que lorsque le candidat intervenait, dans la rue, muni d’un haut-parleur (idée reprise par le Maire sortant du XVème !).

Les réseaux sociaux

La bonne volonté sur le terrain est une chose, la présence sur les réseaux sociaux est aussi importante notamment pour créer un bruit médiatique autour d’une candidature de façon à intéresser des journalistes. Là encore, cela n’a pas décollé. Il y avait bien des tweets officiels (bien faits) mais les membres du mouvement ne reprenaient que peu ou pas ces tweets ou posts. La campagne, visiblement, se vivait plus comme une campagne d’arrondissement (on retweete ce qui concerne son coin, sa tête de liste) plutôt que comme une campagne à l’échelle de Paris. Dommage pour émerger !

Obama, niet !

La campagne de terrain de réunions d’appartement n’a pas eu les résultats souhaités. Pour mémoire, B Obama avait, lors de ses 2 campagnes, fait une campagne digitale et physique basée sur la proximité et ses idées s’étaient répandues via et grâce aux individus sur le web. En France, la loi empêche beaucoup de choses (un bien ou un mal ?), une mécanique digitale identique n’est pas possible. La récolte de mails, à l’heure du RGPD, était un point clé que tout le monde n’a peut-être pas vu, su ou voulu voir (Par exemple, je n’ai pas transmis les mails des amis qui sont venus à une réunion d’appartement à mon domicile. Merci d’y être venu!).

Les coups durs

Une des originalités de la campagne était qu’il y avait, en fait, 2 têtes de liste : Gaspard Gantzer et Isabelle Saporta, cette dernière incarnant l’écologie du mouvement. L’opinion titrait le 1er septembre 2019 : « A sept mois du scrutin, ils forment désormais le ticket de challengers le plus en vue du moment ». Fin janvier 2020, Isabelle Saporta rejoint Cedric Villani. Quand vos tracts ont la photo des 2 têtes de liste, il faut refaire (des sous !), vos vidéos contiennent forcement des passages avec la personne, il faut remonter (des sous…), ….

La tête de liste du VIème, début février 2020, passe dans un autre parti, celui de C Villani. Retrouver une tête de liste à quelques petites semaines du dépôt des candidatures est une tâche plus que compliquée. Être tête de liste est un engagement fort où l’on s’expose à recevoir des coups, tout le monde n’est pas prêt à le faire.

Le « marché » des colistiers

Le tableau ci-dessous indique par arrondissement, le nombre de personnes qu’il est nécessaire d’avoir sur chaque liste d’arrondissement. Chaque parti doit donc afficher 503 candidats, à multiplier par 9 listes, soit 4 527 personnes.

J’ai quelques doutes sur le fait que Marcel Campion dépose des listes (verdict le 27 février) mais qu’il y ait plus de 4 000 personnes prêtes à avoir leur nom sur une liste, même à l’échelle d’une ville comme Paris, n’est pas une chose simple. Sachant qu’il faut en recruter plus encore pour pallier à des défections de dernière minute ! Il s’en suit des « vols » de co-listiers entre les uns et les autres. Certaines listes ont été de joyeux « voleurs » par rapport à d’autres, nous ne citerons pas de noms !

La fin d’une campagne

Le 20 février, à 9H00, j’effectue mon dernier tractage au métro Javel avec 2 jeunes camarades fort sympathiques.

A 12H00, Gaspard Gantzer publie un message dans la boucle Telegram PP15 annonçant le retrait de sa candidature personnelle et son ralliement, personnel, à Agnès Buzyn.

Et là… un grand silence sur cette boucle, jusqu’à 14H55 où le directeur de campagne du XVème envoie un mot de sympathie suivi par d’autres.

Mais, sur la boucle générale, ce fut un déferlement de violence immédiat. Les uns et les autres brûlant sur l’autel de la messagerie, la personne qu’il soutenait quelques minutes avant. J’ai donc pu constater, de visu, le phénomène de « meute » que l’on signale pour des harcèlements.

Avec le recul, je me dis que toutes ces personnes, quel que soit leur niveau social, leur éducation, leur statut dans le mouvement ont été surprises, émues, atteintes par une nouvelle qui remettait en cause leur propre engagement. Mais de là à se « lâcher » comme elles ont pu le faire, il y a une marge… Par contre, il était intéressant de voir resurgir les préférences partisanes des uns et des autres dans cette liste « non alignée », d’aucuns appelant à voter pour d’autres candidats installés (une personne, qualifiée de troll par une tête de liste, appelant même à voter R Dati, ce qui est a priori incompatible avec une liste plutôt centre gauche et centre droit).

La décision de se retirer prise par Gaspard Gantzer était, à mon avis, une bonne décision à l’heure où sa candidature ne prenait pas et que l’échéance du dépôt des listes approchait et, avec elle, des engagements fermes de dépenses financières incompressibles et, a priori, non remboursables. Quant à son ralliement à la liste d’A Buzyn, c’est son choix.

Depuis cette date, 13 têtes de liste du mouvement « parisiennes parisiens » ont décidé de poursuivre l’aventure sous cette appellation (tant mieux pour celles qui ne mentionnait pas le nom de Gaspard Gantzer sur leurs tracts !) et Gaspard est devenu le candidat LREM dans le 6ème arrondissement.

Je leur souhaite à tous de réussir aux élections du 15 et 22 mars (si celles-ci se tiennent… Covid 19) car les idées sont toujours là et sont bonnes. Gaspard, par exemple, met une des originalités de son programme, un renouveau culturel de la ville, à l’agenda de LREM.

De mon côté, je remercie Gaspard pour m’avoir fait participer à cette aventure et je suis très heureuse d’avoir pu rencontrer de belles personnes intelligentes, engagées et sympathiques. Mais, je ne sais plus pour qui voter … et je ne serais pas, comme d’habitude, à présider un bureau de vote car, par honnêteté, je ne me voyais être sur une liste et faire voter !

Bon vote,  quel qu’il soit !

And the winner du Martech challenge is…? (compte rendu partial et partiel)

Share This:

Le 29 octobre 2019 avait lieu au Hub Institute (joli endroit!), la présentation des résultats du premier « MarTech Challenge » dédié aux outils de « social listening » (l’écoute du web social).   Ce challenge a été réalisé et présenté par Saas Advisor avec l’aide de The Metrics Factory. Une très belle matinée riche en informations, menée à un rythme soutenu et clôturée par une très bonne intervention d’un annonceur, Djallal Benyounes, Global Media Relations Strategist, Groupe Renault.

Il s’agissait de comparer 7 fournisseurs de solutions d’écoute du web social sous un prisme européen (chapeau à ceux qui ont accepté de participer!) et pas des moindres: Brandwatch, Digimind, Linkfluence, Netbase, Synthesio, Talkwaker, Youscan.   Si nous le disons avec nos mots, c’est fournir un rapport de type « Gartner » ou « Forrester » qui tienne compte aussi de notre marché  et pas orienté seulement sur les Etats-Unis.

Encore un classement direz-vous! Certes, nous avons vu trop souvent des comparaisons faites sur un coin de table ou par consultation « d’experts ».

Ici, le sérieux a présidé (merci!)  et 3 briefs ont été envoyés aux différentes sociétés couvrant 3 cas d’usage: 

  • le suivi d’une marque locale aux USA: WWF
  • Le suivi d’une marque globale : le club de foot de Liverpool, l’équipe de basket de San Francisco les golden state warriors
  • les méthodologies pour des recherches complexes sur le sujet de la mobilité quotidienne

A ces briefs objectifs ont été ajoutés aussi les opinions d’un jury de vrais spécialistes.

A noter que Saasadvisor a eu l’honnêteté de dire que, depuis l’édition de son rapport, certains éditeurs de logiciels avaient revus  leurs solutions.  Alors cela ne sert à rien ce challenge? A notre avis, non, car cela permet aux annonceurs de se poser ou de poser les bonnes questions! 

Avant de dévoiler des résultats du challenge, quelques informations ou estimations intéressantes fournies par Saasadvisor.

Le marché du social listening: 

  • En 2012, les prévisionnistes pensaient, qu’en 2020, ce marché représenterait 10 milliards de dollars. La réalité d’aujourd’hui est à 2 milliards dont 600 millions consacrés aux outils 

  • Des bouleversements exogènes ou endogènes ont des conséquences fortes : RGPD, le scandale Cambridge Analytica qui a fait disparaître des API sur Instagram  par exemple, la nouvelle politique tarifaire de Twitter

  • Un marché toujours fragmenté même s’il est en cours de consolidation (ex: Brandwatch et Crimson Hexagon, Linkfluence et Scoop it, Meltwater et Sysomos….)

  • Les 10 premiers représentent moins de 50% du marché

  • Le leader (Brandwatch) n’a que 15% du marché

Du coté annonceurs (50 interviews):

  • 48% d’entre eux utilisent UNE solution et une seule, quand 11% des interviewés en ont 3

  • 55% des annonceurs ont ces solutions depuis au moins 3 ans

  • 58% ont testé au préalable 3 solutions ou plus

  • quant au nombre d’utilisateurs, cela va d’UN utilisateur pour 19% des annonceurs, a plus de 50 utilisateurs pour 22%

Au passage, si vous êtes un annonceur, ne succombez pas aux sirènes du volume, de la masse d’informations suivie annoncée par les éditeurs! En effet, de nombreux paramètres font varier cette volumétrie comme, par exemple, l’interprétation juridique faite par les uns et les autres sur le suivi de telle source. La transparence n’est pas encore la règle sur la volumétrie et c’est bien dommage (cela nous rappelle quelque chose!) !

Alors revenons au challenge, qui a gagné?

…pas un gagnant, chacun ayant un point ou des points de force en se basant sur les résultats des briefs

Mais, malgré tout, si l’on veut faire un tiercé, voici ce que pense le jury:

  1. Talkwalker
  2. Netbase
  3. Linkfluence

Les mouvements de fond qui interviennent sur ce marché :

  • introduction de l’Intelligence Artificielle 
  • élargissement des besoins couverts par ces solutions (ce qui ne facilite pas les comparaisons)

Enfin, des remarques pleines de science et de bon sens, fort utiles pour les annonceurs

  • les conditions de collectes de données changeant constamment, il faut se poser en permanence des questions et l’absence de standard ne facilite pas les réponses
  • un seul logiciel pour couvrir tous les besoins, cela n’existe pas! Il faut plusieurs solutions
  • plutôt que les volumes, il vaut mieux s’attacher aux corpus et aux accords entre les réseaux et les éditeurs 
  • il est nécessaire de faire des compromis entre ce que l’on souhaite dans l’absolu et ce qui est absolument nécessaire pour sa ou ses marques
  • il ne faut pas oublier QUI utilisera le ou les produits EN INTERNE!!!

Pour terminer, le témoignage de l’annonceur, Djallal Benyounes faisait totalement écho aux propos de Saasadvisor :-).

Son job? Etre au courant de tout, tout de suite! Pour cela, Renault doit couvrir ce qui se dit en presse, radio, TV, les medias en ligne, Facebook, Instagram, Linkedin, YouTube, Twitter et ceci internationalement. Des fournisseurs sont à l’oeuvre: Edd, Factiva, Prime research, Brandwatch, Meltwater. Renault dispose donc de 2 fournisseurs pour le social, ce qui est admis par la direction des achats qui a compris (mais oui cela arrive!) que cette diversité était un gage de qualité.

Tout ceci est assemblé dans un grand mur de réputation découpé en 3 parties:

  • la réputation du groupe Renault,
  • le suivi de l’industrie automobile et des concurrents,
  • la détection de crises politiques.

La masse de données est traitée de 2 façons:

  • big data en incluant la presse, la radio et le TV, c’est à dire avec un traitement entierement automatisé
  • smart data en sélectionnant un nombre limité de media et d’influenceurs dans 17 pays, en suivant 100 compétiteurs, tout ceci en faisant intervenir un codage humain. Renault considère par exemple qu’une source ne peut être globalement positive, neutre ou négative, il faut descendre au plus fin, aux mots, aux phrases. Avec ce suivi sélectif, Renault a pu construire des indicateurs de suivi et de performance qui sont partagés par tous.

Djallal Benyounes a ensuite fourni 2 exemples , le suivi du lancement de la nouvelle CLIO dont la caractéristique était que l’intérieur du véhicule avait été complètement transformé, et la préparation du « motorshow » de Shanghai.

En conclusion, Saasadvisor est à la tête d’un rapport très utile pour les annonceurs (et les éditeurs), à eux de souscrire :-)!

Cette société a prévu de faire un autre challenge mais sur un autre aspect du Martech. 

Retour sur le « social media listening »: on mesure quoi?

Share This:

Comme je suis d’une génération qui a vu les media sociaux arriver, tout ce qui  touche au « social media » me passionne et je vous renvoie (c’est bon de se sentir intelligent quand on lit quelque chose), aux travaux faits par le génialissime Dominique Cardon sur le sujet.

Aussi, quand sort un livre blanc passionnant sur le sujet de la mesure du Social Media Listening, je me plonge dedans et après lecture, j’applaudis à tout rompre pour le très bon travail effectué, entre autres, par Rozenn Nardin de RWC

C’est un vrai travail d’intelligence sur ce que l’on mesure, les biais, l’intérêt…

Vous qui investissez, à juste raison, dans des dispositifs « social », des logiciels, … cela fait du bien de se poser 10 minutes pour prendre du recul.

Merci aux auteurs et aux interviewés ( bravo Rémi Douine!)

social-media-listening