Mois : février 2018

En Australie, le match TV vs YouTube et Facebook continue: 2 à 1 pour la TV

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Le 22 février (la Sainte Isabelle), le groupement des TV Australiennes, ThinkTV , a sorti la suite de son étude sur l’efficacité publicitaire de la TV comparée à celles de YouTube et Facebook, « the benchmark series ».

Le nouveau volet, toujours à l’initiative de Karen Nelson-Field , concerne les publicités vues sur mobile.

Là encore, les publicités vues sur les services de Replay TV décrocheraient la timbale efficacité vs celles présentées par YouTube et Facebook.

Nous nous étions faits l’écho de la première mouture à la fois à la sortie de l’étude et lors de sa présentation au marché français il y a un mois (conférence SNPTV).

Cette première version avait un défaut que nous avions signalé: on comparait des publicités vues sur la TV ou le PC alors que le support de prédilection des plateformes comme YouTube et Facebook est le mobile.

Un autre défaut, quand on parle d’efficacité sur les ventes dans cette étude, on parle d’achats faits par les membres de l’échantillon dans un magasin virtuel qui ne sont pas de « vrais achats » dans de « vrais magasins ».  A ceci, on peut répondre, comme disait mon grande-père, « l’erreur est juste », autrement dit, l’erreur est constante, la même pour tout le monde donc YouTube ou Facebook ne sont pas plus avantagés ou désavantagés, à notre sens, que la TV.

Alors que nous dit cette nouvelle version? Que des bonnes nouvelles pour les annonceurs!

  • Les publicités vues sur mobile sont efficaces sur les ventes que l’on soit en Replay TV, sur YouTube ou sur Facebook.

  • Mais, celles vues en Replay TV ont une efficacité supérieure sur les ventes de 17.5% vs YouTube et de 33% vs Facebook.

  • et, plus étonnant encore, les publicités vues sur mobile sont plus génératrices de ventes que celles vues sur les autres types d’appareils (poste de TV, écran PC)

La raison de ce dernier résultat? On porte plus d’attention en se penchant sur l’écran du mobile par rapport à l’attention sur d’autres écrans.

Et pourquoi, selon Karen Nelson Field (commentaires sur son profil linkedin), les résultats sont meilleurs en Replay vs YT et FB? Là encore, une question de visibilité « plein écran » (du mobile à l’horizontal) de ces publicités.  En Replay et sur YouTube, les publicités sont plus visibles que dans le fil Facebook.

En résumé

Nous aimerions avoir plus de détail que ce simple tableau, et notamment sur les cibles, les secteurs,  mais nous n’avons pas trouvé d’autres choses pour l’instant. Nous ne savons pas non plus si ces nouveaux résultats proviennent de nouveaux traitements de l’étude initiale ou d’une nouvelle étude (a priori, nous pencherions pour de nouveaux traitements).

Alors, à vous de vous faire votre idée et non nous ne sommes pas « vendus » à quelque media ou plateforme que ce soit mais nous sommes vendus à une chose, oui, à la communication et son efficacité pour les annonceurs!

Visualisez le flot des réfugiés. C’est impressionnant (et beau…)

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A partir des statistiques de l’Office des Réfugiés de l’ONU (UNHCR) entre 2000 et 2015, une très belle visualisation de données faite par Carnegie Mellon pour une triste réalité.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour y accéder. Cela prend quelques instants pour que les données se chargent.

 

Brand safety : un faux problème ? une bonne nouvelle ?

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Tous les professionnels de la communication ont vu les menaces d’Unilever contre les GAFA , le 13/2/2018. Integral Ad Science, le 14/02/2018, publiait un nouveau livre blanc sur le sujet de la « brand safety ».

L’expression « brand safety » sur 1 an apparaît sur le web ou disparaît à la faveur d’annonce de start-ups, de conférences ou de déclarations d’annonceurs, 39 186 posts en 1 an.

A titre comparatif, l’expression « Fake news » atteint le nombre de 6 141 034 posts (source : Linkfluence),

La « brand safety », littéralement « la sécurité de la marque » (le fait qu’une marque n’apparaisse pas dans un contenu à problème) ne se pose pas (ou peu, il y a déjà eu et il y aura encore des bourdes!) sur les media classiques (on va encore dire que nous sommes vendus, … ah si c’était vrai…) mais est un problème du digital.

L’étendue du problème n’est pas non plus colossale, si l’on en croit IADS, 5% des impressions en France (3.7% UK, 7% Allemagne, 9.4% USA) sont concernées et classées dans 11 catégories par l’IAB et le MRC  que IADS a traduit et représenté en français (cf ci-dessous).

Finalement, l’on pourrait se poser les questions suivantes :

  • Ces contenus ont une audience, pourquoi ne pas vouloir toucher ces lecteurs ?
  • Ces spectateurs, lecteurs sont dans un contexte qu’ils ont choisi, pour la majorité d’entre eux, donc a priori extrêmement affinitaire avec ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent donc un « écrin » parfait pour la bonne réception publicitaire.
  • Ces lecteurs, ces spectateurs sont aussi des consommateurs, donc un business potentiel

En résumé, peu importe, seule l’EFFICACITE compte. Ce point de vue est « entendable » et tenu par certains (mais si!).

Mais, quand on voit une marque à côté d’un contenu réprouvé par beaucoup, cela choque les annonceurs, les communicants en général.

 

Pourtant, nous devrions tous être contents de ces indignations ou chocs, CE SONT DES BONNES NOUVELLES.

Pourquoi ?

Cela montre que :

  • La communication sert à quelque chose

  • Les marques ont un capital image long à construire et rapide à détruire. Cette construction est due à la communication et l’usage, l’expérience, que les individus ont avec elles

  • Le lien entre la publicité et le contenu est reconnu de façon implicite.

  • Le contenant est Dieu, le contenu est roi

Que des bonnes nouvelles pour tous les communicants qui se posent les questions suivantes :

  • La marque media a un effet sur la publicité

  • Le contexte de la publicité a un effet sur son efficacité

  • Le contenu et la publicité sont liés

Tout le monde se pose ces questions, nous avons du mal à croire que personne (annonceurs, media, plateformes, régies) n’ai jamais investi quelques dizaines de milliers d’euros pour avoir des réponses (nous avons cherché à plusieurs reprises sans grand succès).

Embargo ? Frilosité ? Budget ?

Une bien belle étude à imaginer en tous les cas (nous sommes volontaires !)

En attendant, bravo au SRI pour le label Digital Ad Trust qui va bientôt sortir, en souhaitant vivement que les annonceurs, et leurs agences, aient des actions monétaires concrètes en faveur des labellisés.

La qualité, ça se paye.