Mois : novembre 2017 (Page 1 of 2)

ePrivacy: et si la mesure d’audience disparaissait?

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En avril 2016,  (après 4 ans de discussion) était adopté au niveau européen, le « règlement général sur la protection des données » (RGPD ou GDPR en anglais ). RGPD entrera en application en mai 2018, nous en avons déjà parlé ici.

En janvier 2017, une nouvelle procédure a démarré, intitulée ePrivacy, qui doit harmoniser les législations relative à la confidentialité des « communications électroniques ».

Le monde de la communication est contre ePrivacy, que ce soit les annonceurs, les régies publicitaires, les media y compris internet (sauf Google et Facebook) et, aussi, le monde des études.

Une telle unanimité contre soi, c’est une belle performance.

On trouvera ici une version du 8 septembre de ce texte avec toutes les modifications déjà faites.

Une coalition pour la mesure d’audience (ESOMAR et beaucoup d’autres) a été créée et a publié, le 21 septembre 2017, une déclaration demandant des modifications de l’article 8 le retrait d’un mot et l’ajout d’un autre, et ça change tout!

“If it is necessary for web audience measuring, provided that such measurement is carried out by, or on behalf of, the provider of the information society service requested by the end-user”,

Que se passerait-il si la mesure d’audience disparaissait du fait de la nouvelle loi toujours en discussion?

De facto, RIEN.

Le marché publicitaire n’aura plus besoin de monnaie commune (la raison d’être d’une mesure d’audience) car tout l’écosystème publicitaire digital (et autres) aura d’autres chats à fouetter et luttera pour sa survie (sauf les GAFA)…

Affaire à suivre.

Ceci n’est pas un fromage! bravo BEL! ou bravo M6? de toute façon, bravo Jonathan?

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Vous ne voyez pas un mini Babybel, un des fromages phare de la société BEL, mais un gâteau. C’est un trompe l’œil réalisé par un des candidats (Jonathan de La Rochelle) pendant l’épisode 7 du Meilleur Patissier sur M6 diffusé le 27 novembre 2017.

Le projet était de réaliser des gâteaux en trompe l’œil pour représenter la culture française.

Pourquoi dire Bravo à BEL?

La construction de la marque a été ou est telle que, dans l’esprit d’un candidat, et je pense dans l’esprit de nombreux français, ce petit fromage fait partie de la culture française (cette version mini existe depuis 1977). 

Cette marque a su évoluer depuis bababa bababybel (amis de Martin Circus bonjour!) et a créée, plus récemment, une bonne saga, « la saga du filet » autour de ce petit fromage. Voir par exemple les 6 épisodes des « super fromages » .  Du beau travail.

Pourquoi dire Bravo M6?

Si c’est volontaire, chapeau très bel exemple de « brand content ». Si ça ne l’est pas, ce que je pense, cela ouvre des possibilités publicitaires intéressantes (dans les limites de la loi).

Pourquoi dire Bravo Jonathan? Quel trompe l’œil! et le jury avait l’air de se régaler.

Quelques verbatims

« un célèbre petit fromage à coque rouge »

« le petit fromage avec la cire »

« fromage pour enfant »

« fromage pour enfant avec la petite paraffine qui reste sous la languette, point de

détail important » , le patron de la création pâtissière chez Cyril Lignac

Quelques images (sans aucun droit de diffusion…) prises pendant la diffusion à différents moments et qui montrent bien la mise en valeur du petit fromage pour enfant »

Que cherchent les Français (et d’autres) en matière de voyage? Google nous le montre et c’est beau

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Analyser les requêtes voyage sur Google depuis 2004 (1634 destinations de voyage, 85 pays)? Shirley Wu de Google l’a fait, le montre et l’analyse (sur les USA).

Pour lire, regarder ou jouer, ce que nous faisons en France ou ailleurs, cliquez sur l’image.
N’hésitez pas a descendre tout en bas pour voir l’électrocardiogramme des chutes Niagara!
 

En matière d’IA, vous êtes ANI, AGI ou ASI?

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Encore des nouveaux mots!

IA = Intelligence Artificielle , ceci est passé dans le langage commun.

ANI = Artificial Narrow Intelligence. En français dans le texte, c’est l’automatisation d’une tache, d’un domaine.

AGI= Artificial General Intelligence. De l’intelligence artificielle sur un ensemble de données.

ASI = Artificial Super Intelligence. De l’IA plus forte que le cerveau humain.

ANI on y est, les chatbots en sont un exemple. ASI, il faut que les entreprises s’y préparent, quant à l’ASI…

Mais finalement, ce qui est fait aujourd’hui ce n’est pas vraiment de l’intelligence artificielle, c’est du machine learning, mais c’est déjà énorme d’apprendre à partir de données.

Ceci vient d’une intervention de Pierre de Barochez, le Directeur des Systèmes d’Information de la MACIF qui recevait le 21 novembre, les 13èmes rencontres du club des pilotes de processus: les impacts du RPA (Robotic Process Automation) sur les processus et les organisations.

La MACIF a mené un chantier d’ANI en utilisant Watson d’IBM pour analyser les mails des clients issus du site MACIF.  L’idée étant de reconnaître le contenu mais aussi de déterminer le degré d’urgence, l’émotion contenue dans ce mail pour faire le tri et planifier les réponses. Cela sort dans quelques jours.

L’expression « détection des émotions » est revenue plusieurs fois dans la conférence comme un des challenges du machine learning. On n’en sort plus des émotions…

Sinon en vrac:

  • le chatbot de SwissLife a été supprimé après 3 mois d’expérience (pour en savoir plus )
  • Chez IBM, 400 projets blockchain. Un exemple, Maersk, leader du transport des conteneurs, a fait le constat que les échanges de documents administratifs autour d’un conteneur pesaient pour 20% dans le coût du transport et  que 30 intervenants interagissent autour de ce conteneur. Ils se sont engagés dans un projet blockchain pour faciliter le tout.

Quelques citations

« Pour un humain et en particulier à la banque postale, il faut passer du savoir faire au savoir être, pour que la relation physique entre le conseiller banque postale et son client soit un moment où l’on suscite l’émotion pour créer une relation durable »

Didier Moate – DRH Banque Postale

« L’humain est, depuis des lustres, dans une posture de domination des machines. En entreprise, on va vivre un choc de rapport entre l’humain, le salarié, et l’usage de la machine. Ce choc sera aussi fort ou même plus que celui de l’arrivée de l’informatique en entreprise »

Pierre de Barochez, CIO Macif

 

  • 25% du temps passé par des collaborateurs sont sur des taches répétitives
  • 30% du temps de l’IT est passé sur des taches de bas niveaux
  • 80% des taches basées sur des règles peuvent être automatisées
  • Entre 5 et 7 trilliards de dollars d’impact financier d’ici 2025
  • En 2019, 25% de chaque métier sera changé par le RPA (les robots)

Philippe Bournonhesque – CTO IBM

 

Sinon, un bel endroit, l’amphi de MACIF dans le XVème arrondissement, mais pas de code wifi, pas de # pour tweeter et surtout

PAS UNE FEMME SUR SCÈNE…

#nonmaisalloquoi

Les annonceurs admettent qu’ils sont nuls en technologie publicitaire media!

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41% des annonceurs admettent qu’ils utilisent les « technologies media » (pour la publicité bien sûr) de façon peu efficace ou même complètement inefficace.

Tel est le résultat d’une étude menée en septembre 2017 par IDCOMMS, une société de conseil aux annonceurs (oh c’est bizarre…) auprès de 229 répondants du monde du marketing, des agences media, de l’achat, 77% des répondants sont Européens, 11% Etats-Uniens et 12% le reste du monde.

En réalité étude, une telle présentation signifie un questionnaire en ligne en anglais sur une base adresse que l’on ne connait pas…

Ces informations publiées le 20 novembre 2017 sont reprises dans bon nombre de media de langue anglaise.

Tout le monde se fiche, comme d’habitude, de la façon dont l’étude est construite, seuls les résultats comptent…Elle est peut-être très bien cette étude mais pourquoi ne pas dire la source des mails des répondants tout simplement. Quant à avoir de la nuance dans l’analyse sur, par exemple, l’expérience des annonceurs en la matière, rien.

Bref, si vous voulez la lire c’est là (en anglais).

Pourquoi en parler alors ? Pour partager un énervement sur la culture d’un résultat monté en épingle, c’est tout!

Et si on (re)parlait de MARQUE? conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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« Design de l’expérience client », Mathilde Lauriau Tedeschi, DG Fjord (Accenture) (très bien, mais manque de temps)

Fjord c’est la société de design et d’innovation d’Accenture Interactive. L’intérêt de sa présentation a été de (re)parler de la MARQUE, discours très différent par rapport aux interventions habituelles chez Viuz. Mais, on a reparlé de la marque un peu plus tard dans la journée. Incroyable, 2 fois la MARQUE sans techno !!

La marque est pour un individu une promesse de quelque chose. Mais définir une promesse est difficile, en fait une marque fournit ou doit fournir des preuves de cette promesse. La marque, aujourd’hui, doit être ce qu’elle fait plutôt que ce qu’elle dit. La preuve de l’expérience devient alors l’ossature de la marque.

Pour que l’expérience soit en accord avec la marque, 2 choses importantes, le design et la connaissance de l’individu, ce n’est pas nouveau. Par contre, ce qui est nouveau est que l’individu compare, fait des ponts entre toutes ses expériences sans se soucier des catégories, des marchés sur lesquelles les marques opèrent.  On compare la facilité d’achat d’un billet de train, avec la facilité de souscription à une assurance, les attentes sont devenues liquides.

On a alors 2 types de marques :

  • les nouvelles marques issues de la techno o% l’expérience est « native » mais où la valeur de la marque peut être faible et donc ne joue pas son rôle d’amortisseur
  • les marques anciennes qui ont une valeur intrinsèque mais où l’expérience client est à améliorer (créer ?)

Elles devraient toutes avoir un seul objectif, déployer des services qui permettent de faciliter la vie des gens.

En résumé (en anglais dans le texte), 6 points :

  • les gens,
  • design thinking et design doing,
  • product as a service,
  • branding for algorithm,
  • brand voice,
  • your brand as a springboard

« A l’heure de la déconsommation, quel peut-être le rôle de la marque? », Jessica Delpirou, Directrice Générale, Made.com

Made.com a été lancé il y a 3 ans pour aider les designers (plus de 100 en Europe) et vendre, aux individus, du mobilier ou des objets design, de la décoration à des prix raisonnables.

Un constat d’après la dernière étude Interbrand, parmi les 10 marques les plus importantes au monde, 4 portails. Si vous n’avez pas une marque forte, quelle que soit votre origine (pure player ou non), vous serez à la merci de ces portails qui vont où qui mènent le monde. Une approche à la performance n’est jamais suffisante, un discours de marque reste indispensable.

Made.com essaye de construire sa marque à la fois par l’expérience ON mais aussi par l’expérience OFF. Cette dernière est en communication classique (50% du budget communication) mais aussi par l’existence d’un magasin ou les individus expérimentent les objets et la relation à la marque. Le magasin showroom est un investissement marketing. Mais comme, Made n’a pas les moyens d’avoir des magasins partout, ils créent des évènements, des expériences? dans des endroits spécifiques (Aéroport de Schiphol, Musée de la mode). Ces événements ne sont pas là pour se faire plaisir, ils agissent vraiment sur la conversion.

Mais, made.com est une marque digitale, donc c’est le consommateur qui est aux manettes, la transparence est donc la règle, la relation client est clé. L’équipe de 15 personnes dédiée à cette relation client, n’est pas un plateau quelque part, mais une vraie équipe localisée au cœur de made.com à Paris.

La marque s’engage aussi vers ses designers. Elle a créé une plateforme collaborative où les designers exposent des idées. Les consommateurs votent sur ces idées (votes payants) et made.com produit et distribue les meilleures idées. Ces nouvelles collections représenteront entre 15 et 20% du portefeuille produit.

Et si on parlait des mots du digital? conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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Paul-Antoine Strulu, Appnexus (très bien, très calme)

Une belle analogie avec le monde du pétrole en citant the Economist (mai 2017)

« la ressource la plus importante au monde ce n’est plus le pétrole

mais la data ».

Et une évolution du lexique du digital entre 2012 et 2017 extrêmement représentative de la journée de conférence.

De la techno à 100% en 2012 (en anglais, et du jargon), en 2017, des concepts (et en français !).

Le milieu digital a mûri, et revient à des réflexions de bon sens (l’expression la plus citée de la journée)!

Et si on parlait d’histoires, ou de moments (publicitaires), conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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Laurence Bonicalzi-Bridier, Présidente M publicité Groupe le Monde, « Moins de Pub, plus d’histoires » (dommage qu’elle n’ait pas eu un peu plus de temps)

Le media presse est le media qui s’est le plus transformé ces dernières années (elle a raison !).

La transformation du groupe le Monde peut se résumer en 5 points :

  • Technologie : 80 personnes, un datamart par marque du groupe, une base groupe. Impératifs : la rapidité du temps de réponse, l’adaptation permanente des sites
  • Continuité : 44 minutes/jour passées par les internautes sur les marques du groupe. Des formats d’articles différents selon les temporalités.
  • Récit : de « ta mère en survet » au « paradise papers » car l’objectif est de comprendre et d’aider à comprendre la société grâce à 700 journalistes. Il devrait y en avoir 100 de plus cette année.
  • Live : 75 « live » par mois et des événements organisés avec les journalistes et grâce aux journalistes. Cela donne aussi de nouveaux formats publicitaires pour les annonceurs.
  • Responsabilité : Un leader comme le groupe Le Monde doit assumer des responsabilités sur le contenu et sur la publicité. Pour le contenu, 45000 personnes utilisent Decodex chaque jour. Pour la publicité, baisse de 40% de l’inventaire (ouch), une seule publicité par page (bravo !). Ces -40% font mal au début… mais c’est pour le bien des annonceurs et donc du groupe le Monde au final. (Comment a-t-on pu en arriver là…).

« Moments immobiliers, moments marketing à haute valeur ajoutée », Bastien Galibert, Directeur régie SeLoger (et une autre régie)

Seloger est une « vieille » entreprise, 25 ans d’existence. Les débuts étaient 3615 SeLoger !

Et d’une classique entreprise de vente de biens immobiliers, SeLoger veut devenir une SOLUTION pour les moments de vie immobilier.

Ici aussi comment faciliter la vie des individus dans leur démarches immobilières, administratives, de déménagement, de choix de nouveaux fournisseurs énergétiques… Car quand les individus changent de vie, ils rangent leur vie, autant d’opportunités ou de moments risqués !

Du coup une régie chez SeLoger pour vendre des cibles qualifiées !

Et si on parlait DATA? conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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Data : trop ou pas assez ? Raphael Fétique, Converteo (toujours excellent !)

On a demandé pendant la seconde guerre mondiale, à un ingénieur anglais, d’améliorer les avions en les blindant. Le blindage étant lourd, il fallait trouver les bons endroits où le mettre sur les avions. Cet ingénieur a alors étudié les impacts sur les avions qui étaient revenus des terrains d’opération. Mais il s’est rendu compte qu’il faisait fausse route, il aurait dû étudier les restes des avions qui n’étaient pas revenus à bon port.

Pour la donnée digitale c’est la même chose !

Le marché confond avoir de la data et avoir de la data de bonne qualité.

Pour Petit Bateau, savoir si une acheteuse est « une mère, une maman, une amie » est important pour déterminer le type d’offres leur proposer. Plutôt que de mettre une usine à gaz en route pour essayer de déterminer leur statut, il est plus simple de leur demander ! Ce sont bien les cas d’usage qui révèlent la valeur de la data et non la data en soi !

Avec des clients, on ne parle pas parler d’Intelligence Artificielle mais de franchir les étapes de base : pourquoi ? Quelles données fiables ? Quelles règles métier ? Quelles mesures… ? l’IA peut servir à automatiser des choses.

Si on ne respecte pas la base, … peinture sur M…. égale M…. (mon résumé !)

Et si on changeait la communication automobile? conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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« Des masses aux individus : comment faire vivre une marque ? », Bastien Schupp, VP Global Brand Strategy and Marketing, Groupe Renault (s’il y arrive, chapeau !).

Autrement dit, comment allouer au mieux ses budgets media pour ne plus arroser large mais viser les individus selon leurs moments d’intérêt ou non par rapport à la voiture.

4% des individus par an sont en phase d’achat d’un véhicule.

Le cycle automobile est de 3 ans et 86% des investissements communication sont faits sur la troisième année. Son but est de rééquilibrer les choses et de faire du 50/50 entre les 2 premières années et la dernière, et de passer de la prise de parole en masse à la prise de parole par individu pour suivre leurs moments de vie automobile.

Pour pouvoir y arriver, un plan 3 ans a été mis en place.

1ere phase : monter une structure data, programmatique, DMP dans tous les pays, et faire en sorte que ces DMP se parlent !

2ème phase : adapter le contenu aux circonstances. Du lourd (TV) du léger (réseaux sociaux). Il a fallu revoir les méthodes de collaboration avec les agences, en l’occurrence Publicis, pour savoir-faire, aussi, du léger vite et bien. Création d’une structure commune Renault-Publicis, réseau de freelances. L’excellence créative revient au premier plan pour ne pas faire que des créations de type « promo ».

3ème phase : changer l’achat media, pour passer d’une structure par voiture à une structure par audience. Il y a du boulot et il en loin pour l’instant.

Et pour que ces 3 phases soient atteintes il faut changer les mentalités de tous, y compris du management, et leur prouver que cela fonctionne.

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