Mois : janvier 2017

3 conférences chez 3 GROS : ORANGE, LE CHOC DE L’ACCESSIBILITE (3 sur 3)

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La troisième conférence : ORANGE Club open prospective 2016, le 3 novembre 2016

(Promis, nous irons plus vite pour les comptes rendus partiaux et partiels !)

Direction Orange, où Thierry Bardy avait organisé une matinée sur « les futurs usages et business models de la « connectivité ambiante » de demain ». Top, merci Thierry !

La 5G c’est quoi et ça ouvre vers quoi ? Jean-Sébastien Bedo Orange

Nous avons connu la 3G, la 4G , bon alors la 5G c’est encore plus rapide? Oui mais pas que !

Pour définir un réseau de télécommunication pour mobile, on doit prendre en compte 3 caractéristiques :

  1. Le débit
  2. La latence
  3. La densité
  1. Le débit, rien de surprenant la 5G ira 100 fois plus vite que la 4G de 2010
  2. La latence, c’est le temps de réaction entre une commande et la réaction d’un objet en l’occurrence. Si vous cliquez sur l’image ci-dessous vous aurez un très bon exemple de ce que signifie une latence faible ou une forte latence.

Avec la 5G, la latence va être divisée par 5 vs la 4G de 2010

  1. La densité,  combien d’objets au km2 peuvent être « servis » au même instant. La 4G de 2010 pouvait servir 1 000 objets au km2, la 5G 1 000 fois plus, donc 1 000 000 d’objets au km2.

Ces 3 caractéristiques permettent alors de construire la pyramide des usages de cette 5G pour 2020, l’année où elle sera lancée (en cliquant sur l’image, vous aurez l’original).

La 5G pourra alors permettre de couvrir les besoins des 4 millIards d’individus qui n’ont pour l’instant pas ou peu d’accès (continent africain) avec la concrétisation des projets comme les ballons de Google Loon, les fusées de Space X, le mega drone Stratobus de Thales, le pseudo satellite Zephyr d’Airbus.

Et notre vie au quotidien changera avec des conséquences sur l’automobile, la santé, les media, l’énergie et les usines du futur (en cliquant sur l’image, vous aurez l’original).

La 5g ce n’est pas juste de la connectivité, mais du cloud computing packagé en service, on achètera des plateformes et pas des minutes de quelque chose.

Le déploiement ? une fausse 5G en 2017 aux USA (fausse, car axée seulement sur le débit sans le reste) et un vrai déploiement en 2018 pour les JO d’hiver en Corée du sud (Pyeong Chang), et en 2020 pour les JO d’été de Tokyo et l’Euro de Football.

Vous prendrez bien un ptit coup de retro-prospectif 2030 ? Thierry Bardy

Un exercice qu’affectionne Thierry (Club Open Prospective). On est en 2030, quelle est la genèse de la connectivité ambiante, que s’est-il passé dans les 30 dernières années?

  • La possession a été remplacée par l’usage, les constructeurs auto offrent du pay per drive
  • La e-santé se développe, le robot Da Vinci qui réalisait 7% des pontages cardio-vasculaires en 2015 en fait 20% en 2030.
  • Le trafic automobile a été optimisé et la sécurité routière a été améliorée car les véhicules connectés et autonomes s’interconnectent entre eux.
  • Tout est connecté et les objets connectés sont partout. Les solutions de sécurité sont nées entre 2020 et 2030 à la suite de la grande DATASTROPHE en septembre 2023 le jour du Thursday hacking. En 2015 moins de 5 milliards d’objets connectés, en 2030, 90 milliards d’objets connectés
  • Les entreprises sont toutes devenues des VNO (Virtual Network Operator) en 2020, ce qui a conduit les opérateurs à évoluer vite vers un marketing de réseau et faire un vrai marketing BtoB spécialisé sur chaque métier.
  • Tous les systèmes sont interconnectés, les opérateurs et les verticaux métier. Le meilleur exemple est le rachat d’Axa par Google en 2030
Comment les techno-usages seront boostés par les connectivités ambiantes ? Pascal Guillet, Ericsson

Regardez son intervention , sa présentation fait le point sur 10 des 50 innovations identifiées pour les 15 années à venir par Ericsson.

  • Les drones
  • La voiture autonome
  • Les robots
  • La réalité virtuelle et augmentée
  • Le broadcast 8K
  • Les hologrammes
  • Le multiscreen
  • L’impression 3D
  • L’IOT
  • Les chatbots
L’impact de la 5G sur la conduite intuitive, Patrice Reilhac Valeo

Une vraie révélation sur le fond (voir ici) ! Finalement, les innovations automobiles sont plus le fait de sociétés comme Valéo plus que des constructeurs eux-mêmes qui, à notre sens, s’affirment plus comme étant des plateformes de marques/produit.

Un axe très clair sur la voiture autonome et connectée, logique, mais avec un angle d’innovation centrée utilisateur avec la conduite intuitive (intuitive driving) car pour celui-ci ce n’est pas la technique qui compte mais l’expérience qu’il a. Une belle analogie, l’expérience client c’est comme pour un sandwich, on ne mange pas étage par étage ce sandwich, mais comme un tout ! La 5G va aider à rendre fluide ce tout, qui est complété par l’automatisation et l’interface homme machine (IHM).

La 5G sur les media ? Bruno Tezenas du Montcel, France Media Monde, Media connecté : 3 exemples de productions potentiellement mutantes

Pour lui, notre nouvelle civilisation quitte une ère du tout vertical, creuser les choses en profondeur pour aller vers une extension horizontale, ne rester jamais immobile, passer de sujet en sujet, avancer en permanence. Tous les nouveaux outils nous poussent à cette horizontalité.

3 exemples dont je retiens celui de la production dans des lieux de direct.

La 5G va permettre des économies considérables sur ce type de production. Au lieu d’aller vers l’endroit du direct, ce sera l’inverse, toute la production du direct se fera dans un lieu de fabrication central et sédentaire. Il ne sera plus nécessaire de faire appel à du personnel qui se déplacera vers Evènement à couvrir (frais d’hôtel, transport, montage des matériels), il n’y aura plus besoin de cars régie non plus ou même d’opérateurs télécoms pour upgrader toutes les câblages & co. De gros bouleversements en perspective dans toute la chaîne de production actuelle. Il suffira de mettre à demeure dans de multiples lieux (élargissement des directs vers d’autres sports pour aller vers le spectacle vivant en général) des caméras peu coûteuses, de louer dans le cloud du matériel de production pour 2h et de diffuser via la 5G. Donc les changements vont porter sur le Comment, mais aussi le, Qui va produire ?

Vous pouvez voir aussi Sébastien Kaiser (SNCF), « 2040 : Encore une parfaite journée de voyage en transports en commun » ou Nicolas Diacono, L’échangeur BNP Paris, « la connectivité de demain pourra-t- elle encore améliorer l’intelligence des Chatbots ? »

Merci à Thierry Bardy pour ce bon moment, vivement la prochaine !

 

3 conférences chez 3 GROS : IBM, LE CHOC DE L’INTELLIGENCE (2/3)

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Après le choc de la vitesse avec le quantique (voir ici), la deuxième conférence, IBM Business Connect 2016, le 18 octobre 2016 (oui, encore trop de temps pour faire le compte rendu partial et partiel!)

On change de cadre, direction le Carrousel du Louvre. Noir de monde ici aussi (mais c’est plus petit, 1500 personnes) mais plus gris de cheveux. Une remarque très symptomatique du PDG d’IBM France « on a besoin de tous …. ». Au passage, le patron d’IBM France, Nicolas Sekkaki est impressionnant par son aisance, sa capacité d’animation de la matinée et sa capacité aussi d’improvisation. Bravo !

Très belle matinée, orientée complètement sur une chose « Watson », le moteur d’Intelligence Artificielle d’IBM, « the cognitive approach ».

IBM ne parle pas « d’Intelligence Artificielle » mais de capacités analytiques, d’ordinateur analytique, de système cognitif. Watson est innovant car la machine comprend le langage naturel (le « langage réel ») de l’humain, et répond aussi en langage naturel. Comprendre le langage naturel est un vrai sujet que l’on a vu aussi chez Microsoft. Le problème est complexe car il faut percevoir les nuances, les émotions, le ton exprimé par l’humain. Watson, selon IBM, y parvient et s’affine en permanence car la machine apprend tous les jours !

Alors, du Watson, à toutes les sauces dans des startups, dans des grands groupes, dans des sociétés « cachées ».

Les startups

Nous n’en citerons qu’une, Ross, société américaine qui a eu l’idée de faire gagner du temps, donc de l’argent aux cabinets d’avocats américains, en concevant, avec Watson, un système qui permet à l’avocat d’exprimer, en langage naturel, sa recherche et de recevoir en quelques instants, tous les cas déjà jugés pouvant correspondre à son affaire (système anglais du common law) avec une réponse exprimée en langage naturel. Ross a été développé en 10.5 mois seulement et a des clients !

Le Crédit mutuel

2 mondes sur scène :

Le premier, très sure de lui, expliquant les bienfaits de l’implantation de Watson pour Crédit mutuel, Le deuxième, coincé, mais avec humour, n’oubliant pas qu’il est le client et que même si le système est très intéressant, il faut que ce soit validé à plus grande échelle et surtout que les conditions financières soient bonnes ! Mine un peu déconfite du Monsieur d’IBM #quiademénagédeWahsingtonaParisrienquepourleCreditMutuel

Le constat du Crédit Mutuel était simple, de plus en plus de clients s’adressent par mail aux conseillers et ceux-ci n’ont pas assez de temps pour gérer ce flot de demande.

IBM a proposé au Crédit Mutuel de co-créer la version française de Watson. Watson permet donc de traiter entre 300 000 et 600 000 mails / jour, soit 100 millisecondes par mail. Ce « traitement », ce n’est pas un dialogue avec le client mais, la récolte des mails, leur lecture, le décodage d’une intention, et la formulation d’une réponse à une question dans une logique de parcours client. Cette réponse sera validée par le conseiller qui l’enverra à son client.

Selon Frantz Rublé, ce n’est pas de l’Intelligence Artificielle car la machine n’apprend que ce qu’on lui apprend sans s’enrichir seule. Une décision sur la généralisation de ce test à l’ensemble des caisses du Crédit Mutuel et du CIC devait être prise à la fin 2016. Pas de nouvelle publique en janvier 2017, la crise au sein du Crédit Mutuel en est, peut-être la cause.

Les sociétés cachées

  • Citer la SNCF comme société cachée est quelque peu osé mais elle l’est pour un certain nombre d’activités. Emmanuelle Saudeau, Chief Digital Officer, a expliqué que les rames Bombardier utilisées par la SNCF pour le Transilien généraient 70 000 données par mois. L’implantation de Watson sur ces données permet à la SNCF d’anticiper les défaillances matérielles donc d’avoir une optimisation des rames. De plus, les capteurs sur ces rames permettent aussi de récolter des données sur les voies pour, là aussi, permettre des interventions préventives.
  • Une vraie société cachée Kone (prononcez Koné), société finlandaise leader mondial des ascenseurs et des escaliers mécaniques : 1 milliard de déplacements par jour… Koné signifie machine en finnois. Alain Piguet, Directeur marketing et expérience client, est sur la même logique que la SNCF, la prévention de tout incident et de connexion entre les objets, l’escalier roulant avec les iPhones pour la maintenance soit à distance soit sur place.

Les annonceurs doivent faire du vCPM le standard du marché !

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Ci dessous notre Tribune publié dans Mind (03/01/2017)

Et si on changeait de standard ? L’être humain a besoin d’unités de mesure communes pour avoir des repères, comprendre et objectiver les choses, échanger, bref, se simplifier la vie. A ces unités de mesure communes sont souvent associés des prix pour que l’on apprécie la valeur de tel ou tel objet ou de telle ou telle proposition : le prix au kilo, par exemple.

Le CPM n’est plus un langage pertinent 

Le marché publicitaire ne fait pas exception. Les trois parties concernées par l’achat d’espace publicitaire – annonceurs, agences médias, supports médias – ont adopté un langage et des références communes avec, par exemple, le coût au GRP, ou encore le coût pour mille contacts. Internet n’a pas échappé à cette règle et le CPM, le coût pour mille affichages (des impressions publicitaires) y règne en maître quasi-absolu, même s’il en existe quelques autres (coût par clic, coût par lead…).

La technologie évolue tellement vite que l’on voit se dégrader la qualité média avec, entre autres, la fraude et l’encombrement publicitaire. La profession s’en est saisie et les initiatives surgissent, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis : citons le label qualité à venir du SRI et de l’Udecam en France, et la TAG (Trustworthy Accountability Group) aux Etats-Unis,

Personne n’ose le dire clairement…. ou pas très fort. Pourtant, le CPM ne remplit plus aujourd’hui sa mission de standard et de langage commun entre les acteurs de la publicité en ligne. A quoi sert un coût pour mille très bas quand la publicité n’est pas vue (présentée, plus précisément) par un humain ? Pourquoi appliquer ce seul étalon sur l’ensemble des pages d’un site, alors que le comportement internaute n’est pas le même en haut de page, au milieu, et en bas ? Même à un prix faible, c’est trop cher !

Le VCPM doit devenir aujourd’hui le standard, le mètre étalon. Certes, il n’est pas parfait lui non plus. Les critères de visibilité fixés par le Media rating council (MRC) aux USA sont sûrement trop bas, mais il a le mérite d’exister, tel qu’il est, et il garantit aux annonceurs, aux agences médias et aux éditeurs, un niveau minimum de qualité qui n’existe pas sans lui.

Comment changer de standard ? La réponse est relativement simple : il suffit de le décider ! Les seuls décideurs en la matière sont les annonceurs puisque leurs investissements alimentent et « font » le marché publicitaire. Ils doivent accepter et faire accepter des offres faites seulement en VCPM.

Les directions générales des annonceurs doivent agir

Ce n’est surement pas facile du coté des annonceurs quand le coordinateur média court après le temps car son équipe est plus que réduite, que son poste, comme les investissements publicitaires, est souvent remis en cause, que sa direction des achats ne veut comprendre que les coûts bas, que… il y a tous un tas de justifications et de prétextes, bons et moins bons.

Les directions générales des annonceurs doivent se saisir, positivement, du sujet pour éviter que ces coûts bas de la publicité en ligne soient des coups bas pour les marques.

Ce n’est pas impossible si l’on en croit l’intervention de Nadia Leroy, la directrice média, digital et consommateur de L’Oréal France, qui s’est exprimée lors du colloque de l’IAB France le 22 novembre. Elle a mis en avant, les cinq clés du travail effectué par L’Oréal pour la qualité média digitale :

  • La mobilisation de tous, y compris du PDG, Jean-Paul Agon
  • La bonne compréhension des enjeux et des mécanismes, pour arriver à 100 % de campagnes auditées
  • La machine ne suffit pas, il faut de l’humain
  • Le réinvestissement des 20 % de budget économisé – et qui serait parti dans les limbes d’internet – en vraie publicité, pour des vrais gens.
  • La création de guidelines
  • La sixième et dernière étape sera, si les annonceurs le décident, que le VCPM devienne le standard dans leur achat média digital.

 

En agence média, on comprendra alors que le VCPM est un standard et non pas un objectif (KPI). Les éditeurs de logiciel ne proposeront plus qu’une case à cocher, le VCPM, et non pas deux comme aujourd’hui. Les éditeurs établiront des offres en VCPM qui seront mieux construites et dont le prix sera forcement plus élevé que celle du CPM aujourd’hui, car la qualité, il faut le rappeler, cela a un prix. L’internaute lui-même sera plus satisfait et résistera, un peu plus, à la tentation de l’adblocker, car ses pages consultées ne seront plus un « sapin de « noël ».

Finalement, la loi du VCPM, c’est facile à faire et à être mis en place. Et le retour, pour les annonceurs, est immédiat.

Mesdames et messieurs les annonceurs, si votre argent vous intéresse, passez vite au vCPM!

http://www.mindnews.fr/articles/les-annonceurs-doivent-faire-du-vcpm-le-standard-du-marche.8480.html

Si vous voulez lire la même chose sur un ton plus humoristique « Allo le standard? « Bonjour! CPM, à votre service »

Daily d’initiés pour les pro de la TV, un régal!

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Nous avons eu l’occasion de voir les produits de Daily d’initiés, quel plaisir!

Extrait du site« Daily d’initiés propose aux professionnels du secteur média des outils de visualisation et d’analyse basés sur toutes les données disponibles sur le marché. Nous nous adressons à tous les acteurs, qu’ils soient éditeurs, producteurs, régies ou agences publicitaires. Nous nous basons pour cela sur une expérience de plus de vingt années sur le domaine »

En fait, le régal vient du fait de voir 3 tonnes d’intelligence métier mises à disposition pour faire un vrai marketing TV et avec une vitesse  d’exécution absolument top!

Bravo!