Mois : mars 2016

Combien de degrés vous sépare de M Zuckerberg? Moi c’est 1!

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1967, c’est l’année de « Sergent Pepper » des Beatles et aussi de « Paulette la reine des paupiettes » des Charlots. En 1967, Charles de Gaulle prononçait un « Vive le Québec libre » qui a résonné longtemps à Montréal.
1967 c’est aussi l’année où Stanley Milgram a effectué l’expérience du « small world » ou « des 6 degrés de séparation ».

  • Une cible: un agent de change à Boston.
  • 100 sources: 100 individus d’Omaha au Nebraska.
  • Une tâche: envoyer un courrier à cet agent de change, pas directement bien sur (trop simple), mais en l’envoyant à un de ses amis dont on pense qu’il est le mieux placé pour faire parvenir cette lettre. Et ainsi de suite…
  • Résultat: six degrés de séparation entre ces personnes d’Omaha et l’agent de change de Boston.

Experement Small World (possible Option)

By Ageev Andrew – Own Work based on Image:Map of USA showing state names.png, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22945395

La validation de la théorie du « monde est petit » (small word) était faite –il y a seulement 6 degrés de séparation entre n’importe qui dans le monde—.

Avec l’avènement du web et ensuite celui des réseaux sociaux, des chercheurs comme Duncan Watts & Steven Strogatz (là) et (là) en 1998, ont voulu, entre autres,  valider ou infirmer les 6 degrés et l’on a vu le nombre de degrés se réduire petit à petit.

En 2011, Facebook et des chercheurs italiens de Milan (ici) ont mesuré à nouveau : 3.74 degrés.

Le 4 février 2016, Facebook publie une nouvelle recherche (ici), à la démesure de Facebook, 3.57 degrés de séparation.

 

Facebook 6 Degrees Feb 2016

La puissance des réseaux sociaux s’exprime ainsi à plein, au fur et à mesure de leur croissance, nous sommes de plus en plus reliés les uns aux autres. Cela nous rend-il plus sage ou plus à l’écoute des autres à vous de juger!

Quel est votre degré de séparation personnel, cliquez ci-dessous:

6degrees

Pour aller plus loin, cette notion de 6 degrés permet d’aborder les notions de formes des réseaux sociaux, de calcul, de métriques d’efficacité, autant de sujets qui nous passionnent sur tracksandfacts.com. Contactez-nous!

Pour le 1 degré avec Mark Zuckerberg, il suffit de connaître la bonne personne chez Facebook!

 

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Avec ou sans visuels? Les clés du succès de vos infographies.

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La société Lightspeed GMI a présenté en 2015 une recherche très intéressante (congrès ESOMAR), s’intitulant: Exploring the use of visuals in the delivery of research data.

Une expérimentation s’est déroulée pendant 6 mois auprès de 10 000 personnes.

GMI leur a montré différentes combinaisons d’images, de logos, de mots,  de pictogrammes, de types de graphiques et d’infographies pour présenter de l’information.

La  première réaction qu’un béotien peut avoir, est de se dire que les visuels sont toujours plus forts que les mots ou chiffres pour restituer une information. C’est vrai MAIS cela dépend aussi des types de visuels!

L’exemple ci-dessous porte sur une infographie de l’excellente étude « the consumer barometer » de Google, où GMI a testé 4 formes possibles (de gauche à droite):

  1. très chiffres
  2. des chiffres mis en exergue
  3. beaucoup de graphiques
  4. beaucoup de graphiques et de pictogrammes

And the winner is… la version 3.

Paradoxalement, cette version qui a beaucoup de graphiques, est celle où les individus se souviennent le plus de mots (12.8 mots) mais c’est aussi celle où 40% des individus sont prêts à partager cette infographie.

 Donc une infographie se doit d’être visuelle, cela va de soi, mais pas à tout prix!

GMI Infoviz Image Effect 2

A qui doit profiter le crime? Qualité de la publicité: Qui doit payer?

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L’IAB France a organisé un petit déjeuner le 8 mars 2016 sur les Adblocks avec la présentation d’une étude IPSOS exclusive et l’annonce de la création d’un Baromètre sur le sujet. Tant mieux!

Le chiffre à retenir:

30% des 16 ans & + en France utilisent un Adblock

Ceci renvoie à notre premier article sur l’attention publicitaire et sur l’évolution, à la forte hausse, du phénomène.

Vous trouverez dans la presse, des comptes rendus de ce petit déjeuner très intéressant, le message principal étant, l’adblocking n’est pas une fatalité mais un fait. Il faut faire avec, et donc changer notre façon faire de la publicité digitale.

il faut faire passer la qualité avant la quantité où comme l’a dit justement David Lacombled (Président IAB France)

Préférer l’INVENTION publicitaire

plutôt que l’INVASION publicitaire

Le propos, ici, est de parler d’une conséquence du phénomène des adblocks, la qualité de la publicité:

QUI DOIT PAYER POUR LA QUALITE DE LA PUBLICITE? ANNONCEURS? AGENCES MEDIA? EDITEURS?

Pierre Conte (Président de GroupM France) a d’ailleurs interpellé les annonceurs sur ce sujet, en citant, en exemple, le refus des annonceurs de payer les centimes de plus par impression publicitaire, dus aux coûts des outils de mesure de la visibilité publicitaire comme Integral Ad Science. La visibilité étant UN DES critères de qualité d’une campagne.

C’est un vrai sujet et tout le monde se renvoie la balle…

  • L’agence media souscrit à des outils de contrôle de la visibilité des annonces publicitaires (ce qui ne veut pas dire que c’est vu, bien sur) car c’est elle qui est la mieux placée pour juger de la visibilité sur l’ensemble d’une campagne publicitaire digitale. Est-ce à elle de payer ces coûts supplémentaires quand, selon elle, la rémunération ne fait que baisser et que le périmètre s’élargit?
  • Quand un annonceur fabrique son produit et achète des pièces pour le créer, le pre-requis est que la pièce soit de qualité, fiable. Le même raisonnement peut être appliqué à la visibilité des publicités. Ce n’est alors pas à l’annonceur de payer dans ces conditions.
  • Quid de l’éditeur (Publishers en franglais dans le texte). C’est lui qui vend de l’espace publicitaire qui n’est pas de qualité, c’est alors à lui de payer! Mais  comment voulez-vous qu’il puisse le faire quand l’agence media le prend à la gorge pour avoir des prix toujours plus bas et que le milieu se paupérise ? Cette paupérisation est au cœur des propos de Véronique Pican (Directrice Générale et Commerciale de Yahoo en France)

Alors sans solution? Les semaines qui vont venir nous le diront!

Mais, je pense que l’argent que les annonceurs dépensent déjà dans leur communication pour acheter des publicités qui ne sont pas vues, devrait servir, justement, à payer les éditeurs dans leur amélioration de leur produit via des tarifs plus élevés.

Sinon, quelques superbes citations issues de ce petit déjeuner:

Christophe Dané (Digitall makers): la répétition en matière publicitaire est un problème. Il vaut mieux passer une fois en Rolls devant sa concierge plutôt que 100 fois en 2 chevaux

Raphael de Andreis (Havas Media en France) : »une réunion sur les adblocks c’est comme une réunion pour les Alcooliques Anonymes, on sait qu’on boit trop mais on le fait quand même! »

Richard Menneveux (French Web entre autres): « il vaut mieux bloquer des annonceurs en amont et optimiser leurs publicités plutôt que laisser les utilisateurs le faire! »

Randall Rothenberg (IAB US): « Encryption must be an absolute necessity. Non encryption is a crime! »

 

 

Programmatique: La croix et le c_l

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Encore un télescopage de contenu et de publicité inapproprié…

Les acteurs:

Le contenu, une campagne canadienne sur le consentement sexuel, charity project consent  (cliquez sur l’image pour la voir)

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En fait, le titre est racoleur (mea culpa) car même sans programmatique, impossible d’éviter ce genre de télescopage sur le web. La revue l’Adn et le journal La Croix sont compatibles, affines?

 

L’attention: définition (2/5)

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Pourquoi chercher une définition de l’attention publicitaire?

C’est en connaissant ce que c’est, que l’on saura comment la mesurer, et donc comment agir sur le concept. D’où, cet article faisant appel aux recherches sur le sujet.

Définitions

Quand on parle de définition, on repart à la base à la définition littéraire avec ses 2 sens « attentif » et « attentionné ». L’attention publicitaire serait alors une réflexion concentrée de l’individu que l’on peut même qualifier de gentillesse que l’individu accorde à cet objet. Ce n’est pas faux !

attention nuage_de_mots definition

Plus sérieusement, dans son excellent article présenté à l’ARF en 2007, Robert Heath , nous renvoie à 1890 avec une définition du psychologue américain, William James:

« l’attention est la prise de possession par l’esprit

de façon active et claire

d’un ou de plusieurs objets simultanés ou suite de pensées »

L’attention se limite alors à une seule chose, la direction.

Il faut donc affiner cette définition historique, en ajoutant, à la direction, la notion de niveau, donc une gradation dans l’attention.

Le degré d’attention se définit par le « montant de ressources cognitives déployées ».

Le niveau d’attention publicitaire est alors,

le montant de pensée consciente dirigé vers la publicité.

La pensée consciente est-elle active ou passive?

  • Quand elle active, délibérée, contrôlée par l’individu, on est vraiment dans un processus « top-down« , du haut vers le bas.
  • Quand elle est passive, non contrôlée par l’individu, on est dans un approche « bottom up » où c’est le stimuli qui provoque la pensée consciente.

L’attention va donc varier selon des niveaux avec 2 limites, l’activité maximale ou la passivité maximale. Cette dernière nous renvoie à la notion d’activité implicite, non consciente.

Que faut-il retenir de tout cela?

  • on est dans l’esprit de l’individu
  • qui peut être actif ou passif,
  • conscient ou inconscient,
  • tout ceci fonctionnant par niveau

Et l’on se souvient de Patrick Le Lay , à l’époque où il dirigeait le groupe TF1, et sa fameuse phrase sur « le temps de cerveau disponible »  (cliquez sur son image pour sa déclaration)

patrick-lelay

L’attention publicitaire: constat (1/5)

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191 contacts publicitaires sur une journée de 6H45 à 22h30

cela vous parle?

 

Ces 191 contacts publicitaires journaliers ne proviennent pas d’une étude quantitative officielle, mais, tout simplement, d’un comptage d’UNE personne lambda, une femme de plus de 50 ans, qui travaille à son domicile et dont la journée du 19 février 2016 s’est déroulée plus que banalement avec une particularité tout de même, une soirée de « binge watching » pour l’excellente série de Canal+, le baron noir. poctot

Mais combien ont été ratés? Combien n’ont même pas attiré l’attention de ce cobaye? Quel argent dépensé pour ne pas être vu?

Ce nombre de 191 est symptomatique d’une société où le luxe est de recevoir le moins de publicité possible grâce à des services payants et où le ras le bol se manifeste par le zapping, le collage de STOP PUB sur sa boite à lettes (BAL), l’installation d’Ad block sur son PC ou son mobile (une multiplication par 3 en nombre au niveau mondial, 200 millions de bloqueurs de publicité; France: 10%, USA: 16%, UK: 20%, All: 25% en % d’active users, 22milliards investis en pure perte). On attend avec impatience la prochaine édition de cette étude datant de mi-2015.

 

global adblock adobesource:The cost of ad blocking PageFair and Adobe 2015 Ad Blocking Report 

 

Revenons à nos 191 contacts.

Ils proviennent, majoritairement, de l’outdoor sous toutes ses formes (panneaux, vitrines, bus, abribus, voiture, camion, tables en terrasse…), la télé n’est pas en reste, la presse absente et le web relativement faible par rapport aux prises de conscience et « aveux » de l‘IAB tant au niveau international (« We messed up« ) que national via son Président David Lacombled .

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Ne sont pas comptés ici tous les contacts InStore, une visite dans un magasin rendant les choses impossible!

Alors, que reste-t-il, en fin de journée, de ces 191 contacts publicitaires plutôt attentifs?

  • Une offre d’Orange dont la présence physique du siège à proximité doit expliquer un affichage omni-présent
  • Une avalanche de distributeurs en radio qui proposent tous des offres  intéressantes
  • Des voitures qui rivalisent toutes en TV de performances ou de rêves

Ceci, d’un point de vue publicitaire ou media, a conduit à

  • une réactivation de marques déjà connues
  • prouver l’effet de la répétition (oui, l’offre d’Orange est bien rentrée dans la tête!)
Le propos de cet article, et des 4 qui vont suivre, n’est pas de critiquer la publicité, mais au contraire de s’interroger sur les conditions qui font que l’argent investi dans la publicité par les annonceurs, sert à quelques chose!

Autrement dit,

quelles sont les clés de l’attention?

les images des points de contacts visuels parmi les 191

Evolution du web design

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Fabian Burghardt est un designer web à Berlin.

Il a réalisé un très belle histoire du web design en quelques clics.

Cliquez sur l’image ci-dessous et utilisez le « slider » de gauche à droite pour naviguer dans l’histoire. Ce n’est pas une vidéo, jouez avec le « slider »!

Le site web témoin de cette histoire est celui de la NASA.

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