Étiquette : Watson

En matière d’IA, vous êtes ANI, AGI ou ASI?

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Encore des nouveaux mots!

IA = Intelligence Artificielle , ceci est passé dans le langage commun.

ANI = Artificial Narrow Intelligence. En français dans le texte, c’est l’automatisation d’une tache, d’un domaine.

AGI= Artificial General Intelligence. De l’intelligence artificielle sur un ensemble de données.

ASI = Artificial Super Intelligence. De l’IA plus forte que le cerveau humain.

ANI on y est, les chatbots en sont un exemple. ASI, il faut que les entreprises s’y préparent, quant à l’ASI…

Mais finalement, ce qui est fait aujourd’hui ce n’est pas vraiment de l’intelligence artificielle, c’est du machine learning, mais c’est déjà énorme d’apprendre à partir de données.

Ceci vient d’une intervention de Pierre de Barochez, le Directeur des Systèmes d’Information de la MACIF qui recevait le 21 novembre, les 13èmes rencontres du club des pilotes de processus: les impacts du RPA (Robotic Process Automation) sur les processus et les organisations.

La MACIF a mené un chantier d’ANI en utilisant Watson d’IBM pour analyser les mails des clients issus du site MACIF.  L’idée étant de reconnaître le contenu mais aussi de déterminer le degré d’urgence, l’émotion contenue dans ce mail pour faire le tri et planifier les réponses. Cela sort dans quelques jours.

L’expression « détection des émotions » est revenue plusieurs fois dans la conférence comme un des challenges du machine learning. On n’en sort plus des émotions…

Sinon en vrac:

  • le chatbot de SwissLife a été supprimé après 3 mois d’expérience (pour en savoir plus )
  • Chez IBM, 400 projets blockchain. Un exemple, Maersk, leader du transport des conteneurs, a fait le constat que les échanges de documents administratifs autour d’un conteneur pesaient pour 20% dans le coût du transport et  que 30 intervenants interagissent autour de ce conteneur. Ils se sont engagés dans un projet blockchain pour faciliter le tout.

Quelques citations

« Pour un humain et en particulier à la banque postale, il faut passer du savoir faire au savoir être, pour que la relation physique entre le conseiller banque postale et son client soit un moment où l’on suscite l’émotion pour créer une relation durable »

Didier Moate – DRH Banque Postale

« L’humain est, depuis des lustres, dans une posture de domination des machines. En entreprise, on va vivre un choc de rapport entre l’humain, le salarié, et l’usage de la machine. Ce choc sera aussi fort ou même plus que celui de l’arrivée de l’informatique en entreprise »

Pierre de Barochez, CIO Macif

 

  • 25% du temps passé par des collaborateurs sont sur des taches répétitives
  • 30% du temps de l’IT est passé sur des taches de bas niveaux
  • 80% des taches basées sur des règles peuvent être automatisées
  • Entre 5 et 7 trilliards de dollars d’impact financier d’ici 2025
  • En 2019, 25% de chaque métier sera changé par le RPA (les robots)

Philippe Bournonhesque – CTO IBM

 

Sinon, un bel endroit, l’amphi de MACIF dans le XVème arrondissement, mais pas de code wifi, pas de # pour tweeter et surtout

PAS UNE FEMME SUR SCÈNE…

#nonmaisalloquoi

3 conférences chez 3 GROS : IBM, LE CHOC DE L’INTELLIGENCE (2/3)

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Après le choc de la vitesse avec le quantique (voir ici), la deuxième conférence, IBM Business Connect 2016, le 18 octobre 2016 (oui, encore trop de temps pour faire le compte rendu partial et partiel!)

On change de cadre, direction le Carrousel du Louvre. Noir de monde ici aussi (mais c’est plus petit, 1500 personnes) mais plus gris de cheveux. Une remarque très symptomatique du PDG d’IBM France « on a besoin de tous …. ». Au passage, le patron d’IBM France, Nicolas Sekkaki est impressionnant par son aisance, sa capacité d’animation de la matinée et sa capacité aussi d’improvisation. Bravo !

Très belle matinée, orientée complètement sur une chose « Watson », le moteur d’Intelligence Artificielle d’IBM, « the cognitive approach ».

IBM ne parle pas « d’Intelligence Artificielle » mais de capacités analytiques, d’ordinateur analytique, de système cognitif. Watson est innovant car la machine comprend le langage naturel (le « langage réel ») de l’humain, et répond aussi en langage naturel. Comprendre le langage naturel est un vrai sujet que l’on a vu aussi chez Microsoft. Le problème est complexe car il faut percevoir les nuances, les émotions, le ton exprimé par l’humain. Watson, selon IBM, y parvient et s’affine en permanence car la machine apprend tous les jours !

Alors, du Watson, à toutes les sauces dans des startups, dans des grands groupes, dans des sociétés « cachées ».

Les startups

Nous n’en citerons qu’une, Ross, société américaine qui a eu l’idée de faire gagner du temps, donc de l’argent aux cabinets d’avocats américains, en concevant, avec Watson, un système qui permet à l’avocat d’exprimer, en langage naturel, sa recherche et de recevoir en quelques instants, tous les cas déjà jugés pouvant correspondre à son affaire (système anglais du common law) avec une réponse exprimée en langage naturel. Ross a été développé en 10.5 mois seulement et a des clients !

Le Crédit mutuel

2 mondes sur scène :

Le premier, très sure de lui, expliquant les bienfaits de l’implantation de Watson pour Crédit mutuel, Le deuxième, coincé, mais avec humour, n’oubliant pas qu’il est le client et que même si le système est très intéressant, il faut que ce soit validé à plus grande échelle et surtout que les conditions financières soient bonnes ! Mine un peu déconfite du Monsieur d’IBM #quiademénagédeWahsingtonaParisrienquepourleCreditMutuel

Le constat du Crédit Mutuel était simple, de plus en plus de clients s’adressent par mail aux conseillers et ceux-ci n’ont pas assez de temps pour gérer ce flot de demande.

IBM a proposé au Crédit Mutuel de co-créer la version française de Watson. Watson permet donc de traiter entre 300 000 et 600 000 mails / jour, soit 100 millisecondes par mail. Ce « traitement », ce n’est pas un dialogue avec le client mais, la récolte des mails, leur lecture, le décodage d’une intention, et la formulation d’une réponse à une question dans une logique de parcours client. Cette réponse sera validée par le conseiller qui l’enverra à son client.

Selon Frantz Rublé, ce n’est pas de l’Intelligence Artificielle car la machine n’apprend que ce qu’on lui apprend sans s’enrichir seule. Une décision sur la généralisation de ce test à l’ensemble des caisses du Crédit Mutuel et du CIC devait être prise à la fin 2016. Pas de nouvelle publique en janvier 2017, la crise au sein du Crédit Mutuel en est, peut-être la cause.

Les sociétés cachées

  • Citer la SNCF comme société cachée est quelque peu osé mais elle l’est pour un certain nombre d’activités. Emmanuelle Saudeau, Chief Digital Officer, a expliqué que les rames Bombardier utilisées par la SNCF pour le Transilien généraient 70 000 données par mois. L’implantation de Watson sur ces données permet à la SNCF d’anticiper les défaillances matérielles donc d’avoir une optimisation des rames. De plus, les capteurs sur ces rames permettent aussi de récolter des données sur les voies pour, là aussi, permettre des interventions préventives.
  • Une vraie société cachée Kone (prononcez Koné), société finlandaise leader mondial des ascenseurs et des escaliers mécaniques : 1 milliard de déplacements par jour… Koné signifie machine en finnois. Alain Piguet, Directeur marketing et expérience client, est sur la même logique que la SNCF, la prévention de tout incident et de connexion entre les objets, l’escalier roulant avec les iPhones pour la maintenance soit à distance soit sur place.