Étiquette : vulgarisation

3 conférences chez 3 GROS : MICROSOFT, LE CHOC DE LA VITESSE (1/3)

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Les MIO ce n’est pas un nouveau plat chez Troisgros, mais 3 conférences chez Microsoft, IBM et  Orange.

La première des 3 en date: Microsoft Experiences (les anciens Techdays), le 4 octobre 2016

(trop de temps pour faire le compte rendu partial et partiel!)

Tout le monde a parlé, un palais des congrès pris d’assaut, des dizaines de salles de réunions (dont l’atelier « blockchain en pratique » dans une salle faite pour 20 personnes alors que 100 attendent dehors…grrr…) et une plénière, le premier jour, avec la crème de Microsoft France et Worldwide qui remplit la grande salle (la plus grande de Paris donc plus de 3 000 personnes) et 22 000 en ligne. Excusez du peu… Moyenne d’âge autour de 30 ans.

Un plateau animé par Vahé Torossian (PDG Microsoft France, très très bien) avec Satya Nadella (PDG Microsoft monde), d’autres Microsoft,  et Vivek Bradinath (ex-DGA d’Accor, très très bien), Alexandre Bompard (PDG FNAC-DARTY, toujours TOP) et un ovni génial, Bernard Ourghanlian (CTO & CSO, Microsoft France …)

Bon, Satya Nadella est, dirons-nous, un peu, pffff … Pas d’intervention qui emballe et embarque dans un autre monde, rien, …ras le bitume du Cloud, car il n’en a eu que pour le cloud de Microsoft dans son discours (3 milliards d’investissement dans le cloud en Europe et l’ouverture d’un data center en France). Mais il y en avait d’autres qui, eux, étaient bien, voire très bien et, au premier chef, le patron de Microsoft France, Vahé Torossian qui a été un très bon Monsieur Loyal de cette matinée.

Vivek Bradinath – Ex DGA d’Accor – parti en octobre chez Vodafone à Londres, (dommage pour nous en France, car il est excellent)

Son crédo est qu’Accor a du faire face a 3 chocs (qui ont des noms) : Expedia, Airbnb, Tripadvisor. Tout le secteur hôtelier a été impacté sur toute sa chaîne de valeur par ces 3 entreprises citées. Pour Accor, il a fallu à la fois travailler avec eux et les affronter, prendre des initiatives en réaction ou en offensive, et surtout ne pas se refermer sur soi. Car, selon lui, le plus fondamental, a été dans la transformation digitale de l’entreprise Accor avec 200 000 personnes à convaincre dont 80% sont en contact avec la clientèle.

Un crédo : le cœur est l’expérience client et son parcours.

Pour emmener l’entreprise et ses salariés, il a fallu mettre en place en interne, des outils simples et puissants, donc utilisation du réseau social Yammer de Microsoft.

Alexandre Bompard – FNAC-DARTY (Comme d’habitude, excellent, convaincant)

La FNAC a subi 3 chocs (encore la passe de 3 !)

  • choc du modèle commercial du fait du e-commerce
  • choc sur les produits (phares jeux, CD…) qui se sont dématérialisés
  • choc sur la relation acheteur/vendeur quand l’acheteur arrive en magasin en en sachant plus ou presque que le vendeur (le pouvoir du web !)

La question est alors de trouver un modèle pour aller de l’avant puisque le tout physique a fait son temps.

Du tout numérique ? Non, quand on regarde le leader en la matière, Amazon qui ne gagne, apparemment pas, d’argent

Du multi-canal ? Oui, c’est la seule chose qui ait du sens quand, il y a 5 ans, 95% du CA venait du physique. Aujourd’hui,  c’est 50/50 entre physique et digital.Le nouveau challenge est maintenant de faire travailler ensemble 2 entreprises qui ont, chacune, 60 ans d’existence, la FNAC et DARTY.

Il va falloir construire une culture commune pour devenir le leader européen.

Evidemment, il est fan du cloud de Microsoft (Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Alexandre Bompard devient administrateur d’Orange, information du 8/12/2016).

Avec Bernard Ourghanlian, nous sommes partis dans les nuages, non pas du cloud (si un peu) mais de l’ordinateur quantique.

Il a démarré par un topo sur l’Intelligence Artificielle (IA en français, AI en anglais) qui a été conceptualisé dès 1956 et qui a vécu des hauts et des bas jusqu’en 2000 où, grâce au cloud, il est ressorti et est vraiment entré dans la réalité des choses.

On est loin encore d’une intelligence artificielle supérieure ou égale à l’homme mais la donne a changé.

Une application concrète de l’IA est la traduction de la voix humaine à la volée où, après de rapides progrès au début des années 90, le taux d’erreur est resté constant a environ 20%. L’arrivée du deep learning (apprentissage profond) a permis de descendre à 7% seulement.

Sachez que via Skype, vous pouvez avoir des traductions immédiates (gratuites) des conversations que vous pouvez avoir avec des interlocuteurs en langue étrangère, et ça marche ! (si si on a testé !) Microsoft propose d’ailleurs une API aux développeurs pour intégrer ce module dans leurs applications.

Après la voix, le décodage des vidéos est en chemin. Début 2015, le codage humain était déjà inférieur à celui de la machine (5.5% vs 4.5% d’erreurs), en décembre 2015, la machine avait encore gagné un point (3.5% d’erreurs seulement).

Et dans 5 ans ? L’arrivée de l’ordinateur quantique.

Euh… la théorie quantique simplifiée  (très), c’est qu’un élément peut avoir plusieurs états en même temps (être vivant ou mort à la fois). L’ordinateur quantique ne repose plus sur ce que l’on a connu, des 0 et des 1 successivement (des bits), mais ,en même temps (des Qbits = 1080 bits).

Alors ? L’homme va réussir à résoudre des problèmes encore insolubles, et concrètement, tout ira encore plus vite. Un petit exemple, un ordinateur actuel mettrait des milliers d’années pour craquer le code de la NSA, un ordinateur quantique 100 secondes. Avec le quantique, on pourrait résoudre des problèmes écologiques comme fixer l’azote dans l’atmosphère, capter l’oxyde de carbone dans les processus industriels quand, aujourd’hui, on ne peut le faire car la captation coûte, en énergie dépensée, plus que ce que l’on veut nettoyer ! On pourra faire de nouveaux matériaux…et pour paraphraser Newton,

« J’ai vu plus loin que les autres parce que je me suis juché sur les épaules des machines »

(« J’ai vu plus loin que les autres parce que je me suis juché sur les épaules de géants » Newton)

C’est beau non ?

Pour poursuivre sur le sujet du quantique, indépendamment de celui de Microsoft qui est à Copenhague dans un laboratoire à -270°C, Google et la NASA ont acheté, en 2015, un D-wave 2X.

Des scientifiques doutent toujours que ces ordinateurs soient vraiment quantiques mais… ça va venir.

Retour sur la BLOKCHAIN, en allégorie pour être plus clair

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Dans un précédent article, nous avions essayé d’être clairs en vous proposant « blockchain pour les nuls« . Les retours que vous aviez faits, ont souvent été « pas si simple que ça », non pas que vous soyez nuls (nous possible!) mais le sujet n’est pas simple à comprendre.

Donc, ci-dessous, une compilation de différentes définitions, allant du classique, à l’enfant de 5 ans, la grand mère, la belle-mère, l’économique, le container…

La définition officielle de la Blockchain en français est « La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.« 

Le plus classique est la notion de grand livre:  À l’échelle d’un village, il faudrait comparer la blockchain à un grand livre ouvert, placardé sur la grande place, sur lequel chacun inscrirait ses dettes et ses avoirs au su et au vu de tous. Sans l’accord de la majorité, personne ne peut y rectifier une page déjà écrite.

Version « pour expliquer à mon fils de 5 ans« apple-bitcoin-630x634

Je mets une pomme dans ta main, il n’est pas utile d’avoir une 3ème personne pour que tu saches que la pomme est dans ta main et que je ne l’ai plus.

pixelated-appleSi la pomme est digitale, les choses se compliquent, comment peux-tu savoir que je t’ai envoyé une pomme digitale qui m’appartenait et que je ne l’ai envoyée qu’à toi, pas à ta sœur ou ton oncle en plus de toi?

il faut peut être enregistrer la pomme digitale que je t’ai donné dans un grand livre où tous les échanges de pommes digitales sont écrits. Mais qui s’occupe de ce livre? On peut changer ce qui est écrit sur ce livre?

Ce n’est pas une personne, mais plein de personnes qui s’occupent du livre, tout le monde en fait, mais il y en a qui ont validé le fait que j’avais bien une pomme avant de te la donner, en vérifiant dans le livre, et que je t’ai donné la pomme que j’avais. Une fois que la pomme que je t’ai donnée est écrite dans le livre, tout le monde le sait et personne ne peut effacer ou modifier ce que l’on a fait ensemble « te donner une pomme digitale ».

La version à la grand-mère en anglais (costaud la grand-mère!) ou pour la belle-mère en vidéo par Rue89 (ci-dessous)blockchain-rue89

En version Lego

blockchain-lego

Une version « container » chez  OReilly (dans un article beaucoup plus complet en anglais): « La blockchain est un endroit où vous placez n’importe quelle donnée de façon semi-publique, un container linéaire (un block). N’importe qui peut vérifier que vous avez placé l’information car le container a votre signature, mais seulement vous, pouvez ouvrir le container parce que vous êtes le seul à avoir la clé. »

Une version Feuille Excel chez Business Insider UK (en anglais)

blockchain-excel-business-insider-uk

Une version plus informatique de Business&Décision

blockchain-business-et-decision

 

Une version bien faite du World Economic Forum (en anglais)

blockchain-world-economic-forum

Alors c’est plus clair maintenant? dites le nous!

Au prochain forum irep le 10 octobre 2016, un sujet la blockchain

 

La blockchain pour les nuls (moi en l’occurrence!).

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Mercredi 18 mai, 19H00, avait lieu une conférence sur LA BLOCKCHAIN organisée par Girls in Tech et OuiShare à l’ESCP.

Pour une fois, que des femmes sur la scène pour parler d’un sujet techno. DINGUE non? Mais dans la salle, plein d’hommes (50/50). Par contre, moyenne d’age, moins de 30 ans. J’ai fait tâche (grise!).

Ces intervenantes:

Je suis allée à cette conférence car je n’y connais rien et pourtant c’est un sujet dont on parle beaucoup. Je voulais comprendre ce que c’est et voir si cela pouvait avoir des conséquences sur le marché de la pub.

Quelle définition?

La blokchain (chaîne de blocs) est « une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle Comme l’écrit le mathématicien Jean-Paul Delahaye, il faut s’imaginer « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible. »

Si on se place en finance, une blockchain est un grand registre dans lequel sont écrites toutes les transactions les unes après les autres, personne ne peut les modifier et tout le monde peut les voir, donc en vérifier le contenu ou la véracité.

La blockchain est la technologie qui sous-tend le bitcoin, la monnaie virtuelle crée en 2009 par un inconnu dit Satoshi Nakamoto (un individu? un groupe d’individus? personne ne le sait, et plein de personnes cherche!)

Cette chaîne fonctionne sans organe central, mais en peer to peer (pair to pair), c’est à dire avec vous , moi, les autres où plutôt, nos PC, et avec nous devant. Il y a des individus qui valident chaque bloc, on les appelle les « mineurs ». Ils décodent l’information pour pouvoir la valider (au début, j’ai compris mineur au sens enfant ce qui était plausible dans des histoires de validation de transactions racontées par une pédiatre… pfff) . Il faut au moins 6 validations pour considérer qu’un bloc est OK.

On peut donc considérer qu’il n’y a pas de tiers confiance (banque, assurance, notaire, avocat…), on fait des transactions en confiance sans connaitre les gens et en sécurité et ce qui passe dans la tuyauterie, ce ne sont pas les données mais la preuve que les données existent. 

Des exemples?

Le bitcoin est le meilleur exemple.

Cette monnaie virtuelle existe donc depuis 2009 et il n’existera pas plus de 21 millions de bitcoins dans le monde. Aujourd’hui 1 bitcoin vaut environ 400 Euros et est, selon les intervenantes, de plus en plus accepté dans la « vraie vie » (qui?)  . Comme l’offre est inférieure à la demande, il y a, peut être, de quoi spéculer… Les malheureux chypriotes (ou russo-chypriotes) ou autres grecs se sont rués sur cette monnaie virtuelle quand leur gouvernement leur a interdit la monnaie papier.

bitcoin_cours

Mais il n’y a pas que ça: Ethereum

Si l’on traduit le site (cité dans frenchweb) on y lit

« Ethereum permet à tous les utilisateurs de créer leur propre base de données publique, sécurisée, infalsifiable, et de se prémunir ainsi de la corruption, de la fraude ou de l’effacement des données. Se définissant comme une «nouvelle plate-forme révolutionnaire de développement d’applications», Ethereum s’apprête à bouleverser des domaines aussi divers que les systèmes de vote, les infrastructures financières, la propriété intellectuelle, encourageant la création d’organisations autonomes décentralisées.

La blockchain d’Ethereum permet également de programmer des «smart contracts» (contrats intelligents), dont le code est une réplique de l’exécution d’un contrat classique. Ces contrats sont accessibles par toutes les parties autorisées, leur exécution est contrôlée et vérifiable. Ils sont conçus pour appliquer les termes précis d’un contrat défini lorsque certaines conditions sont réunies. Les «smart contracts» permettent d’éliminer le risque de défaut d’une des contreparties et de renforcer l’égalité entre toutes les parties »

Et concrètement?

Les secteurs de la banque et de l’assurance sont en première ligne évidemment. Les différents acteurs regardent le blockchain de près, la Caisse des Dépôts a créé un laboratoire d’innovation dédié au sujet.

En fait tout ce qui contient une transaction (financière ou non) peut être concerné.

Pourquoi pas les votes? (l’anonymat est conservé), la démocratie numérique?

Un cas intéressant la société allemande slock.it qui fait des poignées d’appartements (ou villas) connectées qui permettent, via une application développée avec Ethereum,  de louer votre lieu en toute confiance sans intermédiaire, vous louez, la transaction avec le locataire se fait et est validée (blockchain), la poignée de l’appartement s’ouvrira pour votre locataire et lui seul (Adieu Airbnb!)

Et la pub?

Finalement le blockchain est une validation de processus. On a déjà ce cas dans les échanges entre régies publicitaires et agences media, l’EDI. Blockchain, un nouvel EDI?

Si l’on allait plus loin, un monde sans opérateur de pige publicitaire avec des validations à tous les niveaux (…)

Et encore plus loin, toutes les transactions financières entre régies et agences media et annonceurs. Vous avez dit transparence totale, non?

les hic?

« plus on s’intéresse au blockchain plus c’est compliqué »

« pas de législation pour l’instant »

« le blockchain en est au proofofconcept »

« on est au début de quelque chose ou tout est à construire »

 

si vous cliquez sur les liens dans cet article, vous trouverez de bons sites pour mieux vous informer.