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L’IAB France a organisé un petit déjeuner le 8 mars 2016 sur les Adblocks avec la présentation d’une étude IPSOS exclusive et l’annonce de la création d’un Baromètre sur le sujet. Tant mieux!

Le chiffre à retenir:

30% des 16 ans & + en France utilisent un Adblock

Ceci renvoie à notre premier article sur l’attention publicitaire et sur l’évolution, à la forte hausse, du phénomène.

Vous trouverez dans la presse, des comptes rendus de ce petit déjeuner très intéressant, le message principal étant, l’adblocking n’est pas une fatalité mais un fait. Il faut faire avec, et donc changer notre façon faire de la publicité digitale.

il faut faire passer la qualité avant la quantité où comme l’a dit justement David Lacombled (Président IAB France)

Préférer l’INVENTION publicitaire

plutôt que l’INVASION publicitaire

Le propos, ici, est de parler d’une conséquence du phénomène des adblocks, la qualité de la publicité:

QUI DOIT PAYER POUR LA QUALITE DE LA PUBLICITE? ANNONCEURS? AGENCES MEDIA? EDITEURS?

Pierre Conte (Président de GroupM France) a d’ailleurs interpellé les annonceurs sur ce sujet, en citant, en exemple, le refus des annonceurs de payer les centimes de plus par impression publicitaire, dus aux coûts des outils de mesure de la visibilité publicitaire comme Integral Ad Science. La visibilité étant UN DES critères de qualité d’une campagne.

C’est un vrai sujet et tout le monde se renvoie la balle…

  • L’agence media souscrit à des outils de contrôle de la visibilité des annonces publicitaires (ce qui ne veut pas dire que c’est vu, bien sur) car c’est elle qui est la mieux placée pour juger de la visibilité sur l’ensemble d’une campagne publicitaire digitale. Est-ce à elle de payer ces coûts supplémentaires quand, selon elle, la rémunération ne fait que baisser et que le périmètre s’élargit?
  • Quand un annonceur fabrique son produit et achète des pièces pour le créer, le pre-requis est que la pièce soit de qualité, fiable. Le même raisonnement peut être appliqué à la visibilité des publicités. Ce n’est alors pas à l’annonceur de payer dans ces conditions.
  • Quid de l’éditeur (Publishers en franglais dans le texte). C’est lui qui vend de l’espace publicitaire qui n’est pas de qualité, c’est alors à lui de payer! Mais  comment voulez-vous qu’il puisse le faire quand l’agence media le prend à la gorge pour avoir des prix toujours plus bas et que le milieu se paupérise ? Cette paupérisation est au cœur des propos de Véronique Pican (Directrice Générale et Commerciale de Yahoo en France)

Alors sans solution? Les semaines qui vont venir nous le diront!

Mais, je pense que l’argent que les annonceurs dépensent déjà dans leur communication pour acheter des publicités qui ne sont pas vues, devrait servir, justement, à payer les éditeurs dans leur amélioration de leur produit via des tarifs plus élevés.

Sinon, quelques superbes citations issues de ce petit déjeuner:

Christophe Dané (Digitall makers): la répétition en matière publicitaire est un problème. Il vaut mieux passer une fois en Rolls devant sa concierge plutôt que 100 fois en 2 chevaux

Raphael de Andreis (Havas Media en France) : »une réunion sur les adblocks c’est comme une réunion pour les Alcooliques Anonymes, on sait qu’on boit trop mais on le fait quand même! »

Richard Menneveux (French Web entre autres): « il vaut mieux bloquer des annonceurs en amont et optimiser leurs publicités plutôt que laisser les utilisateurs le faire! »

Randall Rothenberg (IAB US): « Encryption must be an absolute necessity. Non encryption is a crime! »