Catégorie : Recherche (Page 2 of 3)

la recherche nous apporte de l’information

Algorithmes du fantasme à la réalité -Petit dej IREP – septembre 2017 (1/2)

Share This:

Tel était l’objet du second petit déjeuner, organisé par l’IREP (que nous avions le plaisir d’animer). 

Nous avons accueilli, Dominique Cardon, un des plus grands sociologues mondiaux de l’ère du numérique.

Ce billet est le premier de 2 et reprend les propos de Dominique. Le second reprendra les propos de Yannick Carriou, CEO CXP Group.

« Un algorithme (mot arabe, IXème siècle) est une suite d’instructions réglées produisant un résultat. C’est dans le code informatique, mais ce n’est pas tout le code informatique. » Dominique Cardon Medialab Sciences Po.

Quelle vision de la société sort des calculs faits par les algorithmes ?

« La prédiction personnalisée est un vrai changement de paradigme » Dominique Cardon Medialab Sciences Po

Les algorithmes de classement de l’information sur le web ne sont qu’une petite partie des algorithmes qui existent mais sont intéressants par ce qu’ils montrent de notre société. Ils peuvent être classés en 4 familles qui sont, aujourd’hui, constamment coprésentes : popularité, autorité, réputation et prédiction.

 

  A côté Au-dessus Dans Au-dessous
Exemples Mediametrie // Net Ratings, Google Analytics, affichage publicitaire digital PageRank de GooglE, Digg, Wikipedia Nombre d’amis, Facebook, retweet de Twitter, notes et avis Recommandations Amazon, publicité comportementale
Données Vues Liens Likes Traces
Population Echantillon représentatif Vote censitaire, communautés Réseau social, affinitaire, déclaratif Comportements individuels implicites
Forme de calcul Vote Classements méritocratiques Benchmark Machine learning
Principe POPULARITE AUTORITE REPUTATION PREDICTION

In Dominique Cardon, A quoi rêvent les algorithmes, la république des idées, Seuil, 2015

Ce qui occupe le monde aujourd’hui, c’est la dernière famille, la prédiction personnalisée. Cette famille est un vrai changement de paradigme, de statistiques, des types de données mobilisées (données publiques, liens hypertexte, partages, like…). Ici, on utilise des données implicites, les traces des internautes, traces de navigation, géolocalisations, … tout ce que peuvent apporter les capteurs aujourd’hui.

Le mesureur dans cette classification ?

« Le rêve de Google a toujours été d’être invisible de l’internaute » Dominique Cardon, Medialab Sciences Po

Cette classification montre que la position du calculateur a, elle aussi, changé: « À côté » , « au-dessus » ,  « dedans » et « en-dessous »

Au-dessus

Le rêve de Google a toujours été d’être invisible de l’internaute (ne pas montrer les calculs) car il prétend mesurer des signaux et faire une prédiction à partir de signaux que les webmestres s’envoient entre eux (liens hypertexte) sans que les webmestres n’agissent en fonction de celui qui les observent du dessus.

Cette vision d’observation du monde (l’instrument qui observe, n’agit pas sur le monde qu’il mesure) est un peu naïve, car les webmestres agissent en fonction de l’instrument qui le mesure. La grande crise du PageRank en 2007-2012 vient de là (Pour compléter votre information voir ici )

« Dedans »

A l’opposé, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, …) qui sont DANS la donnée, ont montré les calculs et ont donné à TOUS la possibilité de calculer. Tout le monde peut agir et devenir stratège. La conséquence de ceci a été la forte baisse de qualité de la donnée (achat de faux likes…). Ce qui n’empêche pas les données des réseaux sociaux d’avoir d’autres significations.

« En dessous »

Comme la prévision ne fonctionne pas avec le web social (élections, succès commerciaux de films…), pourquoi ne pas aller chercher des traces en dessous, sous la conscience des utilisateurs ?

C’est le grand mouvement actuel dit « l’intelligence artificielle » (l’IA) qui, d’ailleurs, n’est pas de l’IA mais du machine learning. On peut régler les calculs d’une mesure en fonction d’un objectif supervisé qui est toujours une mesure d’utilité (« Qui passe le plus de temps à scroller la page FB » … « que l’on ait de l’up-selling dans la recommandation commerciale », « qui clique le premier », …). L’objectif sert à recalculer les paramètres des données qui vont être présentées de façon de plus en plus personnalisée à l’utilisateur.

C’est un nouveau régime qui se met en route, le calcul n’est plus le même pour tout le monde et le réglage du calcul ne se fait pas en fonction des intentions du calculateur mais en fonction des traces des individus.

 

Trace un cercle et je te dirais où tu es!

Share This:

L’excellente revue Quartz a publié (anglais) une analyse des données issues d’un jeu en ligne fait par Google (pour éduquer l’Intelligence Artificielle) QuickDraw

Une conclusion est que la façon dont on trace un cercle est liée à la géographie et plus spécifiquement à la culture sous-jacente à cette géographie.

en cliquant sur l’image ci-dessous vous accéderez à l’article (très visuel)

Circular logic. (Quartz/Nikhil Sonnad)

Voir les réseaux de neurones dans un cerveau (C’est beau, c’est cool!)

Share This:

Le MIT  a encore frappé (dans le bon sens du terme!).

Une superbe visualisation des réseaux de neurones (biologiques) dans le cerveau humain.

Vous pouvez interagir avec tout (panneau de commande à droite) et, si vous avez une souris, servez-vous de la roulette pour rentrer en profondeur dans un cerveau!

En route pour cette infoviz en cliquant ici

 

40 millions de dollars pour faire une application iPad : le cas de LaPresse+ (Montréal)

Share This:

Tous les jours ou presque, nous faisons des mots croisés sur LaPresse+, l’application iPad du journal « La Presse » de Montréal, et, tous les jours ou presque, nous nous disons, mais qu’attendent les éditeurs pour faire la même chose, l’expérience utilisateur est tellement agréable, intelligente et maligne (3 niveaux d’expertise en mots croisés, on peut se corriger facilement, être aidé…).

Micro-usage, les mots croisés, certes, il faut aimer ! Mais, dépassons ceux-ci, pour parler de cette application, sa genèse, et ce qu’elle peut nous apprendre sur l’avenir du media presse.

Un homme, Guy Crevier, et un constat

En 2012, Guy Crevier, alors Président et Éditeur du plus vieux journal francophone d’Amérique du Nord, a fait le constat suivant :

  • En 1998, 1.5 millions de canadiens, 25 à 34 ans, lisaient un quotidien. En 2011, ils n’étaient plus que 600 000.

  • En 2006, les revenus publicitaires des quotidiens, en Amérique de Nord, s’élevaient à 46 milliards de dollars (USD), et, en 2011, seulement 23 milliards de dollars (USD): une division par 2.

  • Pour 2017, Magna Global, aux USA, les revenus publicitaires « papier » des quotidiens seraient de 12.4 milliards USD.

En France, les recettes publicitaires (source IREP) de la presse quotidienne (nationale et régionale, hors petites annonces) étaient, en 2006, de 1.013 milliards d’Euros et, 10 ans plus tard, elles ont été divisées par 2 soit à 0.550 milliards d’Euros.

« Comment continuer ? Est-ce que cela sert à quelque chose ? »

s’est dit Guy Crevier.

Il ne croyait pas au modèle payant pour son journal. Pour lui, seules de très grandes marques de presse peuvent se le permettre (New York Times, Financial Times et quelques grands journaux européens) car elles enrichissent une information qui est gratuite ailleurs.

« Alors, on coupe partout, y compris dans la qualité du contenu,

vous perdez des lecteurs et vous êtes dans un cercle vicieux ».

En janvier 2010, à la sortie de l’iPad, Guy Crevier décide de faire de ce support, la pierre angulaire de son journal. Une étude lui ayant montré que, sur les 1.7 millions de lecteurs de la Presse (tous supports confondus), 500 000 avaient l’intention de s’équiper d’une tablette. Le marché existait.

Il prend donc la décision d’investir 40 millions de dollars canadiens (CA$) (environ 28 millions d’Euros), sur 3 ans, pour créer une application iPad…

« Qu’est-ce que 40 millions quand, remplacer une imprimante, pour le journal papier, coûte entre 150 et 200 millions CAD pour n’imprimer que 250 000 exemplaires ? Et, à ces 200 millions, s’ajoutent 100 millions pour l’encre, le papier, les camions de livraison. » (pas de Kiosque au Canada).

Sans parler du fait d’aller livrer les journaux dans des villes dont les distances par rapport à Montréal sont… canadiennes (le Québec, c’est 3 fois la superficie de la France, Le Canada, c’est 18 fois, même si les canadiens vivent en majorité dans une bande géographique « étroite » entre l’Atlantique et le Pacifique, c’est grand !)

Sur les 40 millions US$, 24 millions ont été utilisés pour embaucher des journalistes pour de nouvelles écritures, des photographes, des designers de page… Au final, l’effectif est resté stable avec les licenciements effectués sur la distribution du papier.

L’application, en elle-même, a coûté 7 millions CA$.

Et, 2 millions ont été utilisés en recherches et études.

En 2015, nous avions pu assister à l’excellente conférence « culture et médias au défi de l’attention ». Sylvain Sénécal, HEC Montréal et co-directeur du tech3lab, y avait montré comment la recherche, les études, avaient été utilisées sur laPresse+.  L’eye tracking (oculométrie) (voir ici), le face tracking, … bref tous les outils à disposition, pour mesurer les réactions des individus de façon passive, ont été mis en place. A ceci, nous pouvons ajouter aussi les communautés de lecteurs en ligne, les groupes qualitatifs, l’ethnographie, le journal de bord, des études quantitatives…

Le but n’était pas simplement de voir la bonne adéquation d’une application par rapport à ses utilisateurs, mais aussi de définir aussi les bons formats publicitaires et quelle était l’efficacité publicitaire pour les annonceurs.

Ce travail était d’importance, car, dans la tête de Guy Crevier, l’application de LaPresse+ serait gratuite pour les lecteurs, donc le modèle business était un modèle publicitaire et uniquement publicitaire.

Toute l’équipe de Sylvain Senecal a pu mettre en exergue les résultats suivants :

  • Le besoin de toucher, la possibilité de le faire sur un écran tactile, génère jusqu’à 2 fois plus de mémorisation (vs papier)
  • Plus le format est grand, plus la reconnaissance de la marque annonceur est élevée
  • L’interactivité a un impact significatif sur le temps passé à regarder la publicité

Ces résultats sont-ils encore valides car datant de 2012 ?

5 ans après, les formats publicitaires ont évolué, ce qui était vrai à l’époque, ne l’est peut-être plus aujourd’hui, mais la démarche est toujours valide (qui est volontaire en France?).

Ces investissements ont permis de concevoir une application iPad qui

  • n’était pas une réplique du journal papier,
  • a le code du journal papier avec une édition par jour (des alertes existent aussi)
  • a une vraie écriture stylistique adaptée au support
  • a une mise en page écrite et visuelle spécifique
  • a de l’interactivité, notamment en matière publicitaire

Bilan

  • L’application LaPresse+ iPad a été lancée en avril 2013.
  • La Presse a arrêté ses éditions papier en semaine le 1er janvier 2016, après 131 ans de parution.
  • Guy Crevier a quitté la Présidence de La Presse le 24 novembre 2016, mais en reste l’éditeur.
  • Une application Android existe maintenant.

Le 23 janvier 2016, il y avait 243 000 tablettes uniques par jour, soit un nombre plus élevé que la plus forte parution papier (1971: 221 250 lecteurs). Et, sur une semaine, 580 000 personnes consultent cette application.

Début 2017, 619 000 lecteurs hebdo, avec 40 minutes de lecture en semaine et 50 le week end. 63% des lecteurs ont entre 25 et 54 ans.

Le coût pour mille (CPM) moyen est entre 100 CA$ et 200 CA$ (rubriques, jour…) soit un niveau premium, LaPresse+ représentent 80% des revenus de la Presse.

Les Cassandre qui donnaient peu de chances aux formats spécifiques de LaPresse+ car non conforme aux standards publicitaires définis internationalement (IAB), se sont trompés. Les agences s’y sont faites et produisent des créations pour LaPresse+.

De nouvelles expériences lecteur ou de nouvelles rubriques ont été créées avec la discussion en direct avec des journalistes, la sauvegarde des contenus, les avis de décès, l’horoscope,  et… les mots croisés « augmentés ».

Le Toronto Star, équivalent anglophone de La Presse au Canada, a acheté la technologie de l’application LaPresse+.

Quel chemin, quel courage et quel beau succès !

Comme quoi, rien n’est inéluctable, la Presse a de beaux jours devant elle!

Bon, nous retournons faire une petite grille de mots croisés !

Merci à Martin S (de Montréal) pour son aide!

La musique classique se visualise et c’est beau!

Share This:

A gauche, la symphonie fantastique de Berlioz et à droite les 4 saisons de Vivaldi (l’hiver)

symphonie-fantastique-colorfour-seasons-winter-color

Allez lire l’article ci-dessous (en anglais) beau et intéressant!

An experiment in visualizing notes from music scores

 

La musique scientifique et fun (mais si ça existe!)

Share This:

On vous a invité à danser sur Spotify (voir ici), un chercheur a fait mieux, Dimitris Spathis  et a pratiqué une très belle analyse sur ses propres données et celles des autres. Il publie sur l’excellent Medium

Cela donne un bel article  très intéressant dans sa mise en relation d’éléments statistiques, de l’analyse de données, du big data, du machine learning et de l’infoviz (rien que ça!)

Belle et Sebastian dans son article, c’est bien SebastiAn et non pas SebastiEn…

spotify-analysis-dimitris-correlation                                          spotify-analysis-dimitris-belle-et-sebastian

Qui va gagner l’Euro2016 (foot) ? un voyant ? Goldman Sachs?

Share This:

Goldman Sachs a modélisé un certain nombre de variables (les performances précédentes, le nombre de buts marqués dans les 10 derniers matchs, le nombre de buts encaissés lors des 2 derniers matchs, le fait de jouer « à la maison », le fait d’être toujours meilleur pendant un Euro que pendant les autres compétitions), pour estimer les probabilités de victoires de chacune des équipes en jeu dans cet EURO 2016.

La France sort en tête et l’Allemagne en second (pas de variable pour introduire le proverbe « c’est l’Allemagne qui gagne toujours! »)

Pas d’effet Zlatan pour la Suède qui serait 7ème (en commençant par la fin…). A lire, la dernière interview de ce joueur.

Bref, c’est un article très agréable à lire et je comprends que les auteurs se soient bien amusés en l’écrivant et en faisant le boulot!

Cliquez sur ce lien pour accéder au lien pour l’étude Goldman Sachs

Pour ceux qui n’aime pas l’économétrie, les prédictions, en début d’année, d’un voyant pour France Football.

Bizarre, pour une fois, Goldman Sachs me parait plus crédible!

Sinon, tracks&facts part en vacances et vous souhaite de faire de même!

Combien de degrés vous sépare de M Zuckerberg? Moi c’est 1!

Share This:

1967, c’est l’année de « Sergent Pepper » des Beatles et aussi de « Paulette la reine des paupiettes » des Charlots. En 1967, Charles de Gaulle prononçait un « Vive le Québec libre » qui a résonné longtemps à Montréal.
1967 c’est aussi l’année où Stanley Milgram a effectué l’expérience du « small world » ou « des 6 degrés de séparation ».

  • Une cible: un agent de change à Boston.
  • 100 sources: 100 individus d’Omaha au Nebraska.
  • Une tâche: envoyer un courrier à cet agent de change, pas directement bien sur (trop simple), mais en l’envoyant à un de ses amis dont on pense qu’il est le mieux placé pour faire parvenir cette lettre. Et ainsi de suite…
  • Résultat: six degrés de séparation entre ces personnes d’Omaha et l’agent de change de Boston.

Experement Small World (possible Option)

By Ageev Andrew – Own Work based on Image:Map of USA showing state names.png, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22945395

La validation de la théorie du « monde est petit » (small word) était faite –il y a seulement 6 degrés de séparation entre n’importe qui dans le monde—.

Avec l’avènement du web et ensuite celui des réseaux sociaux, des chercheurs comme Duncan Watts & Steven Strogatz (là) et (là) en 1998, ont voulu, entre autres,  valider ou infirmer les 6 degrés et l’on a vu le nombre de degrés se réduire petit à petit.

En 2011, Facebook et des chercheurs italiens de Milan (ici) ont mesuré à nouveau : 3.74 degrés.

Le 4 février 2016, Facebook publie une nouvelle recherche (ici), à la démesure de Facebook, 3.57 degrés de séparation.

 

Facebook 6 Degrees Feb 2016

La puissance des réseaux sociaux s’exprime ainsi à plein, au fur et à mesure de leur croissance, nous sommes de plus en plus reliés les uns aux autres. Cela nous rend-il plus sage ou plus à l’écoute des autres à vous de juger!

Quel est votre degré de séparation personnel, cliquez ci-dessous:

6degrees

Pour aller plus loin, cette notion de 6 degrés permet d’aborder les notions de formes des réseaux sociaux, de calcul, de métriques d’efficacité, autant de sujets qui nous passionnent sur tracksandfacts.com. Contactez-nous!

Pour le 1 degré avec Mark Zuckerberg, il suffit de connaître la bonne personne chez Facebook!

 

Share This:

Avec ou sans visuels? Les clés du succès de vos infographies.

Share This:

La société Lightspeed GMI a présenté en 2015 une recherche très intéressante (congrès ESOMAR), s’intitulant: Exploring the use of visuals in the delivery of research data.

Une expérimentation s’est déroulée pendant 6 mois auprès de 10 000 personnes.

GMI leur a montré différentes combinaisons d’images, de logos, de mots,  de pictogrammes, de types de graphiques et d’infographies pour présenter de l’information.

La  première réaction qu’un béotien peut avoir, est de se dire que les visuels sont toujours plus forts que les mots ou chiffres pour restituer une information. C’est vrai MAIS cela dépend aussi des types de visuels!

L’exemple ci-dessous porte sur une infographie de l’excellente étude « the consumer barometer » de Google, où GMI a testé 4 formes possibles (de gauche à droite):

  1. très chiffres
  2. des chiffres mis en exergue
  3. beaucoup de graphiques
  4. beaucoup de graphiques et de pictogrammes

And the winner is… la version 3.

Paradoxalement, cette version qui a beaucoup de graphiques, est celle où les individus se souviennent le plus de mots (12.8 mots) mais c’est aussi celle où 40% des individus sont prêts à partager cette infographie.

 Donc une infographie se doit d’être visuelle, cela va de soi, mais pas à tout prix!

GMI Infoviz Image Effect 2

L’attention: définition (2/5)

Share This:

Pourquoi chercher une définition de l’attention publicitaire?

C’est en connaissant ce que c’est, que l’on saura comment la mesurer, et donc comment agir sur le concept. D’où, cet article faisant appel aux recherches sur le sujet.

Définitions

Quand on parle de définition, on repart à la base à la définition littéraire avec ses 2 sens « attentif » et « attentionné ». L’attention publicitaire serait alors une réflexion concentrée de l’individu que l’on peut même qualifier de gentillesse que l’individu accorde à cet objet. Ce n’est pas faux !

attention nuage_de_mots definition

Plus sérieusement, dans son excellent article présenté à l’ARF en 2007, Robert Heath , nous renvoie à 1890 avec une définition du psychologue américain, William James:

« l’attention est la prise de possession par l’esprit

de façon active et claire

d’un ou de plusieurs objets simultanés ou suite de pensées »

L’attention se limite alors à une seule chose, la direction.

Il faut donc affiner cette définition historique, en ajoutant, à la direction, la notion de niveau, donc une gradation dans l’attention.

Le degré d’attention se définit par le « montant de ressources cognitives déployées ».

Le niveau d’attention publicitaire est alors,

le montant de pensée consciente dirigé vers la publicité.

La pensée consciente est-elle active ou passive?

  • Quand elle active, délibérée, contrôlée par l’individu, on est vraiment dans un processus « top-down« , du haut vers le bas.
  • Quand elle est passive, non contrôlée par l’individu, on est dans un approche « bottom up » où c’est le stimuli qui provoque la pensée consciente.

L’attention va donc varier selon des niveaux avec 2 limites, l’activité maximale ou la passivité maximale. Cette dernière nous renvoie à la notion d’activité implicite, non consciente.

Que faut-il retenir de tout cela?

  • on est dans l’esprit de l’individu
  • qui peut être actif ou passif,
  • conscient ou inconscient,
  • tout ceci fonctionnant par niveau

Et l’on se souvient de Patrick Le Lay , à l’époque où il dirigeait le groupe TF1, et sa fameuse phrase sur « le temps de cerveau disponible »  (cliquez sur son image pour sa déclaration)

patrick-lelay

« Older posts Newer posts »