Étiquette : audience planning

Un scoop, des infos, des chiffres, des petites phrases à l’Adtech summit (compte rendu partial et partiel)

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Du monde, beaucoup de monde à l’adtech summit, la grande conférence de l’IAB France, organisée dans un bel endroit, l’hôtel Salomon de Rothschild.

Le SCOOP

Nous avons tous lu l’info du journaldunet   où il était dit « Bouygues Telecom fait entrer le loup Google dans la bergerie de la pub TV française ». Lors d’une table ronde sur la TV adressée, Orange (Christian Bomprun, Directeur Produits et Services Orange) faisait remarquer qu’aucun des 2 acteurs n’avaient publié de communiqués de presse sur ce sujet depuis, et qu’il y avait une grosse différence entre utiliser une brique technologique comme Google est tout à fait à même d’en fournir, et le faire intervenir comme acteur majeur du futur système . Il semblait donc dire que l’information n’était pas complètement exacte. Il a mis en avant au  contraire fortement l’unité des opérateurs et Hortense Thomine-Desmazures (DGA en charge du digital M6 Publicité) renchérissait du coté des TV.

Alors qui a raison ou tort?

Les meilleurs

Une des meilleures interventions, à notre avis (n’oubliez pas la partialité de ce compte rendu) était celle de Daniel Knapp (Chief economist IAB Europe). On y apprend qu’il n’y aurait plus de corrélation entre les évolutions du PIB et des investissements publicitaires en montrant que sur les 4 dernières années la courbe pour les IP est en dessous de celle relative au PIB. A voir si l’IREP confirme ou non pour le France, mais c’est possible et ce n’est donc pas bon pour la publicité… On se trouve maintenant à des niveaux d’évolution comparables aux USA et en Europe de l’Ouest (2.7%, 2.6%). Bien sur, la croissance est due au digital. Cela fait toujours mal de voir le niveau des investissements publicitaires par pays où le marché anglais est 3.5 fois plus élevé que la France (2.6 que l’Allemagne). Le cocorico peut intervenir sur le taux de croissance où nous nous situons glorieusement en 6ème position (derrière des pays de l’Est). Les investissements publicitaires digitaux devraient atteindre plus de 30 millions d’Euros en 2023 dont près de 90% seront faits en programmatique. Pour lui, l’audio et l’affichage digital ont de beaux jours devant eux.  Ses seules alertes ont porté sur l’Intelligence Artificielle (40% des start-up dites IA en Europe n’en font pas, grrrr) et l’importance de tout le processus technique pour le future du programmatique en réclamant de la clarté, de la transparence…Il met l’accent aussi sur le fait que le marketing doit avoir son propre PNL, autrement dit devenir un centre de profit.

Autre intervention excellente (comme d’habitude), l’avocat Etienne Drouard mais que nous n’osons pas résumer de peur d’écrire des erreurs! Il a mis l’accent sur le débat à Bruxelles des « cookies wall » (le fait d’accepter d’être tracké pour pouvoir accéder au contenu d’un site).

Le marketing et ses directeurs (CMO) selon Thomas Husson (Forrester).

Tout évolue autour des CMO, la data, la technologie, la vie privée mais ce qui ne change pas dans leur travail, c’est la réconciliation entre les attentes des consommateurs avec l’offre et les produit de l’entreprise. Ces attentes des consommateur, dans une société qui se radicalise, sont marquées par le besoin de repères, de quête de sens (l’objet du denrier petit dejeuner IREP :-)). 55% des consommateurs disent qu’ils vont baser leur décision d’achat en fonction des valeurs portées par les marques. le travail du CMO est alors de délivrer une promesse de marque et de faire en sorte que cette promesse soit respectée par l’entreprise dans laquelle il travaille.Or moins de 10% des CMO ont le pouvoir de le faire…: « faire ce que l’on dit »

2020 pour

  • Fleury Michon: l’accélération de la data
  • Intermarché: Une data produit et emballage plus une refonte des 35 marques
  • Nestlé: formation digitale et préparation d’un nouveau lieu de vie

Petites phrases

« Ce n’est pas la truelle qui fait le mur, c’est le maçon! »

Luc Vignon  (366) en réponse au fait d’utiliser les solutions Google (Pas faux!) « on doit assumer notre rôle et revendiquer nos différences. les géants transnationaux sont nos meilleurs partenaires et nos concurrents »

« A movie audience not walking out is not a studio goal. Why is a completed video ad treated like a buyers goal »

Lynn Chealander, Director Product Management Digital Platform Xandr (une remarque, on choisit le film que l’on va voir, on ne choisit pas la publicité…)

« Le pire n’est jamais sure, il ne faut pas capitaliser ni sur l’interdiction ni sur l’acceptation des cookies wall »

Etienne Drouart

« J’ai relu les CGV des navigateurs et maintenant je suis sous tranxène! Ils veulent contrôler notre vie privée et pas la protéger! »

« Si l’utilisateur me donne son consentement, je vais chercher par tous les moyens à l’identifier, mais je vis très mal qu’un navigateur vienne s’immiscer dans business »

« ce serait très bien que les navigateurs gèrent un IDFA mais à aucun moment me le vendre, c’est à l’utilisateur de décider »

Benoit Oberlé, Sirdata

« les textes juridiques ne sont pas du droit hors sol, ils traduisent une volonté des individus »

Marie laure Denis, Présidente de la CNIL

« passer du story telling au story making »

Thomas Husson (Forrester)

« s’il n’y a pas d’accès à la data coté acheteur comme coté régie, in ‘y aura pas de marché de TV adressée »

Emmanuel Crego, Values media

« Le décalage est très fort entre les attentes des marques et la réalité de leur comportement. Dans la moitié des pitchs, ils réclament toujours de la productivité media basée sur des indicateurs du XXème siècle. Ils ne changent pas! » « 

Une bonne stratégie media est comme le Kamasutra, on ne peut être bon qu’en pratique! »

« La France est le pays le moins rentable d’Europe pour un groupe de communication. Il y a une très forte paupérisation du métier. les exigences toujours plus fortes des annonceurs ne sont pas compensées par une rémunération plus juste qui ne peut qu’être basée sur les jours/homme »

Pierre Calmard, iProspect

Des chiffres

  • le header bidding représentent 15% des revenus digitaux de la regie media Figaro, 35% pour Le Monde.
  • A 70% de taux de vision, 75% de l’inventaire publicitaire est éliminé (Xandr)
  • Le CPCV (cost per completed view) en France est à 0.014 €, dans le reste de l’Europe: 0.013 € et dans le monde 0.012 €. On parle ici de l’internet ouvert et non pas des jardins clos (Xandr)
  • Les CPM sont 40% plus bas sur Safari/Firefox depuis les restrictions sur les cookies et constituent 30% du trafic. Gael Demessant (Prisma Media) a pris ID5 pour contourner le problème
  • Depuis l’implantation du RGPD, hausse de 40% des plaintes, 23% des 12 000 plaintes concernent la réutilisation des données à des fins commerciales (CNIL)
  • Un CMO dépense 20 à 25% de son budget en technologie (automatisation marketing, technologie publicitaire, data et analytics)(Forrester)
  • le taux de marge est de 45% sur les effectifs productifs (Artefact)
  • 14 millions de porteurs de carte de fidélité Carrefour, 70% du CA. Alexis Marcombe, Carrefour régie

les 2 meilleurs tweets

La pire intervention

Comment un sponsor qui a une fenêtre d’expression importante (ce qui est bien normal car il paye et sans sponsor pas d’évènement), donc pourquoi n’en profite-t-il pas pour apporter de l’intelligence (#quetedesens) et inflige une logorrhée verbale qui nous a poussé dehors tellement nous n’en pouvions plus. Comme le disait un camarade dans un jeu de mot, de la DAUBE (très bon plat provençal…en cuisine). Mais comme nous n’avons pas tout vu, le meilleur a peut-être été dit après notre départ!

malgré cela,

MERCI L’IAB France pour cette bonne journée!

Google, Facebook, Amazon les garants de notre vie privée (compte rendu partiel d’un petit déjeuner IREP)

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Le 28 mars 2019 à l’IREP, nous avions le plaisir d’animer un petit déjeuner intitulé « Data et publicité, où mettre le curseur entre les besoins d’une profession et la protection de l’e-privacy ? « 

2 intervenants ont débattu de ce sujet:

un économiste, Marc Bourreau (professeur à Telecom ParisTech)

un professionnel, Erwan le Page (Directeur général de MediaSquare)

Nous ne publions pas l’intégralité du compte-rendu écrit car celui-ci est réservé aux membres de l’IREP (profitez en pour vous inscrire!!) mais seulement un extrait, c’est dommage car c’était passionnant!

Marc Bourreau a publié en 2018 un article « The value of consumer data in online advertising ». Il y explique un modèle théorique, mathématique, construit en économie pour aider la réflexion sur certaines questions :

  • Quelle est la valeur des données échangées sur des marchés en ligne ? Quels sont les déterminants de cette valeur du côté des plateformes programmatiques?
  • Quelle est l’influence de la structure des marchés des plateformes programmatiques (une plateforme très dominante, en monopole, vs des plateformes en concurrence accrue entre elles)
  • Quel est l’impact de la structure du marché programmatique ? La présence de nombreux annonceurs sur ce marché va-t-elle avoir une influence sur le nombre de données échangées, et sur leurs valeurs ?

Dans ce modèle, une plateforme programmatique a des informations sur les individus (sexe, …centres d’intérêts, …informations anonymisées ou sous forme de cibles). Cette plateforme, financée par la publicité uniquement, vend des espaces publicitaires à des annonceurs sur la base d’enchères au second prix, comme le marché de la publicité en ligne.

Le modèle permet de déterminer le niveau d’informations individuelles révélé par la plateforme programmatique à l’annonceur (ie publicitaire) pour la bonne adéquation entre le profil recherché et le profil proposé. Il permet de déterminer, aussi, à quel prix est vendu l’espace publicitaire en fonction du nombre de données révélées par la plateforme programmatique

Résultats ?

Nous mettons ci-dessous un graphique extrait de l’article pour faciliter la compréhension du lecteur. Le « social planner » (planificateur social) est une construction artificielle, un régulateur, ici une plateforme étatique qui n’a pas pour but le profit. En abscisse, à l’horizontal, le nombre d’annonceurs. En ordonnée, à la verticale, le nombre de caractéristiques individuelles utilisées. Chaque courbe correspond à 3 situations de concurrence.

  1. Plus il y a plus d’annonceurs qui participent à l’enchère, plus la plateforme révèle des informations quelle que soit la situation concurrentielle.

Selon Erwan Le Page, on peut interpréter le résultat aussi dans l’autre sens : « c’est parce qu’il y a plus d’informations qu’il y a plus d’annonceurs ». Une plateforme programmatique a toujours intérêt à avoir beaucoup d’annonceurs. Dans un système d’enchères, s’il n’y a pas de densité sur l’enchère, il n’y a pas de prix qui puissent monter. La première mission des plateformes programmatique est, absolument, d’attirer le plus grand nombre d’acheteurs possibles. Et pour cela, et peut-être les motiver, il faut proposer plus d’informations, avoir des typologies de profils proposés vastes pour pouvoir atteindre un CA plus important.

  • Une plateforme en monopole va révéler moins d’informations que des plateformes programmatiques en oligopole

Les plateformes en concurrence vont chercher à attirer des annonceurs, et pour attirer les annonceurs, elles vont essayer de leur promettre le « meilleur repas possible », et celui-ci va être obtenu en donnant le maximum d’informations pour que les annonceurs sachent bien, puissent bien anticiper, quelle est la valeur du consommateur proposé par la plateforme.

Si l’on reformule ce résultat cela signifie que Facebook, Google ou Amazon… sont les meilleurs garants de nos données « individuelles », ce qui peut paraitre surprenant mais est, finalement, logique dans le sens de cette recherche (Isabelle Le Roy)

Dans le modèle, le monopole révèle moins d’informations que le « planificateur social » (cf plus haut pour la définition)

Le planificateur social se soucie du fait qu’il y ait des bons matchs dans cette économie. Un bon match, signifie aussi plus d’échanges économiques, ce qui est bon pour l’activité de la société, donc au final tout le monde est content, les consommateurs, les entreprises… Le monopole va avoir une stratégie un peu malthusienne, de recherche de la maximisation du prix de l’espace publicitaire plutôt que la valeur de l’espace publicitaire. Le planificateur social, lui, va essayer de maximiser la valeur de l’espace publicitaire, ce qui est différent.

  • Pour la Société, donc pour l’ensemble des agents dans cette économie (les consommateurs, les annonceurs et les plateformes), la valeur sociale incrémentale de l’information est décroissante avec la quantité d’informations révélée. Plus on révèle d’informations, plus révéler une unité d’information supplémentaire va avoir une petite valeur.

Ceci peut se voir dans le graphique suivant où n est le nombre d’annonceurs.

et la suite c’est pour les membres de l’IREP où les participants au petit déjeuner!

La mesure de l’accumulation en presse: IN or OUT?

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Nous avons eu l’occasion, et le plaisir, d’accompagner la société GFK, dans sa réponse à l’appel d’offres de mesure d’audience de la presse organisée par l’ACPM (proposition écrite faite, présentation orale faite, on attend maintenant les résultats pour mi-juin).

Cette compétition a été, pour nous, l’occasion de nous reposer des questions sur les fondements du media planning, des modèles avec lesquels les acheteurs des différents media travaillent et comment les arbitrages entre les media sont effectués.

Un plan media?

Bâtir un plan media, c’est répondre à une question simple: comment toucher le plus d’individus de la cible de l’annonceur, et faire en sorte que le message envoyé rentre dans la part de cerveau disponible!

Pour toucher le plus grand nombre d’individus d’une cible, on fait appel, actuellement, en media classiques, aux différentes études d’audience existantes et/ou aux études media-marché (étude où l’on dispose d’informations, à  la fois, sur un comportement media et un comportement d’achat, de consommation, …). On sélectionne alors des supports media et leurs unités publicitaires (une chaîne de TV et un écran, une radio et un spot, un titre de presse et un type de page) que la cible fréquente, a priori. On achète de l’espace publicitaire, c’est du media planning.

Si l’achat sur Internet, dans une version ancienne, fonctionnait de la même façon, il a évolué vers l’audience planning, avec la technologie et, en particulier, le programmatique. On achète des « impressions » publicitaires quand l’individu, qui est supposé correspondre à la cible, se trouve sur une page avec publicité.  On n’achète plus l’espace en soi, mais l’audience (d’où Audience Planning), voire même l’individu dans certains cas (people based marketing).

Quel que soit le media, on est toujours dans des pré-supposés, car on n’est jamais certain à 100% que tout ceux que l’on cherche soient bien là et soient bien ceux que l’on veut toucher.

La nouvelle politique de transparence de Twitter (ce serait pareil sur n’importe quel autre support web) a été l’occasion de nous rendre compte que nous étions « male » (sur les 2 comptes tracksandfacts ou ileroy), et soit avec une fourchette d’âge large pour le professionnel ou précis pour le personnel (cf ci-dessous). Par contre, bien sûr, les intérêts détectés par Twitter sont justes quand les intérêts venant des données tierces (les third parties data) sont un brin n’importe quoi.

Pour revenir au sujet, du media planning, le travail de recherche de la cible et les chaines, stations, titres mis en face permettent d’obtenir, en simplifiant, une couverture, un % ou nombre d’individus potentiellement touchés, au moins une fois, par la publicité de tel ou tel annonceur.

Mais, au fait, comment la répétition est mesurée?

Sur le media Internet, la réaction est immédiate, « je sais qu’une personne (ou cookie) voit ma publicité, je suis capable, techniquement, de limiter le nombre d’apparitions de la même publicité sur cet individu et de les lui délivrer quand c’est demandé »  (le capping). Certes, mais comme souvent le cookie est différent d’un appareil à un autre, on se retrouve alors, en tant qu’individu, exposé x fois à la même publicité, ce qui concoure au phénomène de saturation, de rejet de la publicité, que l’on peut observer avec la montée des bloqueurs de publicité  sur ce media.

En TV et en Radio, Médiamétrie vend un fichier, où l’on dispose du comportement de panélistes sur plusieurs semaines, de façon à calculer, à probabiliser, le fait d’être présent sur tel support à tel moment donc de voir tel ou tel écran publicitaire (schématique) et QUAND le téléspectateur peut revoir la publicité de l’annonceur.

En Presse, … RIEN.

L’étude de référence mesure le fait que l’on ait lu, parcouru ou consulté tel titre de presse, combien de fois on le reprend en main, mais pas QUAND on le reprend en main.

Les logiciels de media planning presse en France reposent sur des principes théoriques datant des années 60 sans quelque changement que ce soit.  Donc, quand un annonceur fait acheter une publicité dans le numero X du titre Y, par son agence media, il ne sait pas que sa publicité a encore une nouvelle chance d’être vue la semaine suivante de la date de parution ou encore la suivante pour un hebdomadaire, ou le mois suivant pour un mensuel… Ce n’est de toute façon pas comptabilisé et en plus les « moteurs de media planning » existants ne tiennent pas compte de la notion de reprises en main.

Les courbes ci-dessous, issues de l’étude d’accumulation aux USA faite par GFK MRI, montrent pourtant bien que la lecture d’un titre (hebdomadaire ou mensuel) s’étale dans le temps. Les LECTURES et LECTEURS, ce n’est pas la même chose et ça change tout. Un lecteur peut avoir plusieurs lectures du même numéro, étalées dans le temps. Et les lectures, se sont bien les contacts que l’on a avec la publicité.

GFK MRI

GFK MRI

Qu’est ce que cela changerait d’avoir une mesure de la temporalité, de l’accumulation, en Presse?

Certains diront:

« ça ne changera rien, ça coûtera de l’argent c’est tout,

et ça ne nous fera pas vendre plus de publicité ».

C’est vrai que la situation financière de la presse est difficile, que les annonceurs (leurs agences?) délaissent ce media au profit d’autres qui paraissent plus modernes, mieux mesurables (l’illusion de la technique), plus adaptés aux individus d’aujourd’hui…

Mais alors, en allant plus loin, finalement, pourquoi avoir une mesure d’audience si, de toute façon, rien ne pourra faire changer la situation? Le mur est là et la presse papier y arrive à grand pas.

Les mêmes diront:

« Ah non, mais on a besoin d’audience pour se vendre! » 

Mais de quelle audience parle-t-on? de lecteurs? de lectures? de l’actuelle ou de celle qui est oubliée? de celle que vous vendez ou de celle que vous donnez?

Ils continueront

« Ça va encore prendre des années avant d’avoir des modèles d’évaluation (couverture et répétition) qui tiennent la route sans casser le GRP »

Non, la théorie existe déjà, des travaux avaient été faits, en 2004, quand la régie Emap, à l’époque, avait déjà prôné le media planning temporel. En 2002, à l’IREP, Gaël Crochet, alors chez JFC , présentait le XGRP ou x représente la pluri fréquentation.

D’ailleurs, Francois Lienart avec Jean-Francois Canguilhem sont sur ces fondements dans leur très intéressant moteur d’évaluation pluri-media, MOLECULE.

« de toute façon, le marché se fiche de la façon dont on est mesuré,

et il n’y a plus d’expertise dans les agences, ni chez les annonceurs »

Les débats sur les différents problèmes de mesure de Facebook et Google ont remis sur la scène, les notions essentielles de mesure.

Quant à l’expertise dans les agences, un certain nombre d’entre elles, se rendent compte que sans expertise, leur existence même peut être remise en cause par les annonceurs (à quoi servent-elles?). La productivité à tout crin, que d’aucuns ont initié, les conduits à leur perte (il est plus que temps de changer les modes de rémunération, cf ici).

Pour les annonceurs,  ils doivent eux aussi revoir leurs façons d’évaluer leurs agences, car ils n’ont plus le service, l’expertise qu’il devraient avoir. On est dans les limites des mauvaises Directions des Achats.

Les annonceurs ont besoin de solutions justes, pertinentes, efficaces pour mettre en valeur leurs produits, leurs marques, à vous la Presse de le montrer, d’innover.

D’autres, qui sont convaincus que la presse (papier) peut toujours être attractive pour un annonceur, avanceront alors les arguments suivants:

« nous bougeons, ensemble, avec notre opération de communication, de formation, de sensibilisation 

« DEMAIN LA PRESSE ».

Allons jusqu’au bout,

en changeant la façon dont la presse est achetée,

passons à un media planning temporel »

« Valorisons mieux ces lectures et lecteurs,

proposons de nouveaux produits publicitaires, soyons imaginatifs »

« combattons, à armes égales, avec les autres media

dans tous les modèles de mix ou d’optimisation plurimedia digital inclus »

En conclusion

Une mesure de temporalité, d’accumulation pour le media presse permettra

  • aux agences media, de faire preuve d’expertise et d’intelligence tant sur le media presse que sur le mix media
  • aux supports, de changer les produits publicitaires, de mettre en avant leur qualité, leur effet immédiat et leur effet dans le temps pour la bonne construction de l’image ou du ROI des marques.
  • aux annonceurs, de voir que le temps est porteur de valeur pour leurs marques.

LA MESURE DE L’ACCUMULATION EN PRESSE C’EST IN!

Et si vous pensez encore que la presse papier ne doit pas changer dans ses mesures ou sa façon d’être achetée, nous vous engageons à lire l’article  Programmatic for Print Buying – Developing Innovative Solutions to Connect Advertisers to Print fait par 2 stars de la mesure de la presse, Mickey Galin et Julian Baim  avec Time inc.

(Nous ne pouvons pas nous en empêcher, la mesure d’accumulation proposée par GFK est maligne, utile et économique. C’est d’autant plus facile pour nous de le dire, car nous n’y sommes pour rien dans sa conception!)