Catégorie : Digital (Page 3 of 10)

digital ou numerique la revolution actuelle

Quel est le pays où les télévisions, les agences media sont bridées dans leurs analyses et leur productivité… La France ?

Share This:

Nous avons eu l’occasion d’assister au MIM12 organisé par la société Markdata à Lisbonne les 24 et 25 janvier 2019. Cette société portugaise nous y avait invité, ce dont nous les remercions. Près de 120 personnes (TV, radio, agences media, régies, sociétés d’études…) venues du monde entier (Allemagne, Belgique, Brésil, Bulgarie, Espagne, Inde, Italie, Maroc, Mexique, Portugal, UK, …) assistaient à la présentation des dernières nouveautés logiciels de Markdata.

2 jours de logiciels (en anglais), c’est parfois long, curieux, mais aussi passionnant (bravo pour les 2 interventions en binôme avec un grand pro de la TV et du digital au Portugal, Paulo Soares), magique et étonnant.

Le clou de ces 2 jours a été une matinée passionnante avec la présentation de YUMI web, le tout nouveau logiciel d’analyse des données individuelles TV : simple, friendly user, riche, complet, évolutif, ouvert à tous types de data (image, video, media-marché, pige, social, …) permettant de procéder à des analyses intelligentes pour un meilleur marketing programmes ou publicitaires. Les analyses étant automatisables aisément pour des gains de productivité immédiats.

Bref, la salle était déjà limite de la « standing ovation » quand, ensuite, ont été montrés :

  • une interface vocale, à base d’intelligence artificielle, pour demander des résultats (cool !)
  • Un audimètre, SAM (Smart Audio Matching), nouvelle génération, un petit boitier et une appli smartphone basé sur le fingerprinting (reconnaissance du son des programmes, identification par comparaison avec une base de données de programmes). Prix imbattable 150€ !

Les réactions de la salle, les multiples questions et la meute autour de l’audimètre ou du smartphone pour l’interface vocale ont été la preuve de l’énorme intérêt.

Quand nous voyons quelque chose de nouveau, nous avons le réflexe (un bien ou un mal…) de faire le comparatif avec ce que nous connaissons. Et là, nous nous sommes dit, « pauvre France ».

Pourquoi ?

La France, Mediamétrie en l’occurrence, a été le premier partenaire international de Markdata (1995) (et est toujours cliente via Eurodata).

Un logiciel, Telereport, a été le fruit de cette collaboration (merci Stéphane Simonart), et des évolutions nombreuses ont été faites au fil des années, la France apportant ses demandes et la France bénéficiant des demandes des autres pays.

Telereport a été remplacé en 2003 par MMW qui fut implanté sur le marché français, un peu en catastrophe. En effet, le très gros projet Médiamat2 de Médiamétrie (la refonte du système de production et de restitution des données) avait été un échec retentissant (et très coûteux) sur la partie « restitution » de l’information. Même si les intentions étaient bonnes, la réalisation, du point de vue client (nous en faisions partie), avait été un naufrage. Médiamétrie était alors revenu vers Markdata pour resigner un contrat pour MMW de façon à ce que les clients français puissent continuer à faire des analyses sur les données TV.

Comme pour tout logiciel, des mises à jour ont eu lieu mais, après 2015, plus de mises à jour de MMW pour le marché français quand tous les autres pays en bénéficiaient. Volonté politique ? Manque de personnel ? d’intérêt ? … nous ne le savons pas.

La raison est, peut-être, à trouver, en 2017, quand, Médiamétrie a dénoncé le contrat MMW et a lancé, officiellement, son propre logiciel, Restit TV. Nous avons eu l’occasion de le voir, à cette époque, et, un peu comme Mediamat2 en son temps, les intentions étaient bonnes mais la réalisation et la palette d’analyses étaient loin de correspondre aux besoins des clients français qui, selon nos informations, firent connaitre leur mécontentement (le nom d’un plat provençal en sauce semblait s’appliquer…). Depuis, le logiciel s’est bien amélioré, mais on est loin de ce que nous avons vu à Lisbonne (Yumi Web) où même, de ce que peut faire la start-up Daily d’initiés (incubateur TF1 à Station F) sur les données agrégées.

Concevoir des logiciels est un métier. Pourquoi dépenser de l’énergie et de l’argent pour faire quelque chose que d’autres font beaucoup mieux, plus vite, moins cher (un produit amorti dans de nombreux pays vs un produit construit pour un pays) ?

Nous trouvons très dommage et très triste que le marché français se trouve à la traîne des autres pays sur ce sujet. L’exception française a-t-elle une raison d’être ? Les clients français, qui sont aussi actionnaires de Médiamétrie, doivent avoir de bonnes raisons et ont dû avoir de réelles justifications que nous ignorons, pour se priver de solutions que nous jugeons productives et intelligentes, mais ce n’est que notre humble opinion.

En conclusion, l’ouverture a du bon, vive les jardins ouverts pour paraphraser « petitweb » !   

Waday: ça fait du bien de faire du bien! (compte-rendu partial et totalement incomplet)

Share This:

Le 31 janvier avait lieu le WADAY, la journée de conférence organisée par Webassoc dans les locaux de Criteo (merci à eux)

Webassoc? Une association (sans compte en banque) créée par Raphaëlle Menajovsky, il y a 5 ans, dont la mission est d’aider les associations à se renforcer avec internet, bénévolement.

1 500 associations aidées par an par 950 pro du web, bénévolement, au travers d’une multitude de formation, conseils, assistance… Quel bilan!

En assistant à cette conférence et en écoutant les témoignages ou questions posées par ses associations, beaucoup de choses trouvent leurs solutions dans ce que nous savons, nous les professionnels de la communication.

  • Comment écrire un message pour une plus grande efficacité?
  • Comment jouer sur la répétition pour lutter contre les infox sur les pauvres par exemple?
  • Comment diffuser au mieux ses vidéos?
  • Quelle image souhaite-t-on donner?
  • ….

Bref, en résumé, comment convaincre les autres? La base de la communication non? Avec une différence, pas ou peu de moyens…

Cette journée, normalement réservée aux associations, a un autre effet, apprendre, découvrir des univers que vous ne connaissez pas, rencontrer de belles personnes qui se battent pour des causes incroyables et …s’en prendre plein la figure. Sur ce dernier point, c’est simple, limite masochisme (mais oui!), mais ces individus qui se battent pour des causes diverses, mettent en avant notre fragilité, leur fragilité ainsi que la dureté et la beauté de la condition humaine.

Bref, notre seul message ici est de vous demander d’aider Webassoc avec 2 choses, votre compétence et, ce qui est le plus précieux, pour vous, VOTRE TEMPS!

Pour rejoindre Webassoc cliquez ici

Comme le dit Raphaëlle, vous aurez en retour, le plaisir de l’action, une joie profonde et une bulle d’air qui, égoïstement, vous feront le plus grand bien!

Hit parade 2018

Share This:

Les articles les plus lus en 2018 sur ce blog: une tribune et 4 comptes-rendus de conférence.

Merci de nous lire!

Faisons attention à l’attention (tribune commune O Goulet et I Le Roy, parue initialement dans CB News, octobre 2018)

le ROI TV défonce les GAFA et les autres media (compte rendu conférence SNPTV, janvier 2018)

De Marc DORCEL (films X) à ARTE, en passant par TF1, vous avez dit VIRTUALITÉ ? Un article de 2017, c’est Arte qui doit vous attirer 🙂

Publicité et études, même combat : tout le monde est perdu ! (compte rendu IIEX Amsterdam, mars 2018 )

Le parcours de l’individu via son mobile (Ogury), le parcours du consommateur ON et OFF (Carrefour Media) (compte rendu impartial et complet petit dej IREP, mars 2018)

Conférence Marketing Remix novembre 2018 (Compte rendu partiel et partial)

Share This:

Faire un compte rendu d’une excellente conférence quand les organisateurs eux-même l’ont déjà fait, à quoi cela sert-il ? La réponse à cette question tient dans le « entre parenthèse » du titre de ce billet : partial et partiel, autrement dit, un point de vue.

Cette conférence est l’une de nos préférées (les vidéos , le compte rendu Viuz ) car, pendant une journée, défilent à raison de 10 ou 15 minutes chacun (pffff ça va vite), tous ceux qui font notre marché de la communication aujourd’hui, voire même de demain, des annonceurs, des régies, des agences media, des agences créa, des solutions technologiques, du conseil et même une influenceuse en « vrai » Enjoy Phenix.

Nous l’avions dit l’an dernier, nous sentons un virage vers moins de techno pour la techno et cela se retrouve dans le mot le plus fréquemment cité dans cette journée : CONTEXTE. Contexte d’achat, de media, de marché, de niveau technologique, de…

Alors, qui a eu nos faveurs business, intellectuelles ou émotionnelles ?

La palme de l’énergie et de la conviction va à Emmanuelle Bach Donard la Directrice Marketing et Digital de Camaieu International. Son propos ? la valeur de la proximité à l’heure de l’omni canalité.

Camaieu serait le leader du Prêt à porter féminin avec 10% de part de marché (pas de source citée) le double de Zara, 650 magasins sur tout le territoire y compris dans les villes de moins de 20 000 habitants (la seule !), de belles valeurs de marque (« essentialité », optimisme et proximité).

Comme toujours, la première chose ce sont les produits proposés qui doivent être dans les tendances et correspondre à l’usage dans les moments de vie via une gamme large. Le digital aide par la collecte des avis pour une optimisation des produits, par la proposition de « silhouetting », ou encore de produits personnalisés. 70% du trafic du site est une préparation à l’achat en magasin. Dans ceux-ci, le digital est aussi présent via des PDA pour les vendeuses. Inutile d’aller en réserve pour chercher des produits, elles consultent leurs devices et passent alors plus de temps auprès de la cliente, la relation de proximité. Enfin, le site, les magasins, la logistique sont en ordre de bataille pour accepter et livrer les e-réservation, les e-commandes et bientôt même un vide dressing.

En matière de communication, du travail sur fichier clientes ou prospects avec des newsletters personnalisées, les réseaux sociaux via la communauté des clientes et des campagnes mobiles de drive to store.

La palme du #nonmaisalloquoi…

…pour un patron d’agence créative qui met en garde les marques sur les dangers de la voix avec des propos qui tiennent très bien la route et qui nous annonce, qu’au détour d’un voyage d’étude la semaine précédente en Israël, il avait découvert que les sites pouvaient maintenant s’adapter complètement aux profils des visiteurs… les bras nous en sont tombés.

Sait-il que la DCO (Dynamic Creative Optimization) existe par exemple ?

La palme du constructif pour Yohann Duspaquier, CEO de Tradelab avec « le marketeur de demain est un bâtisseur ».

En s’inspirant largement (source citée) d’un intéressant article du BCG, on découvre que les entreprises ne sont pas encore à la maturité digitale représentée par l’étape « Multimoment » (là ou l’organisation a connecté ses clients, les reconnait de façon individuelle et est capable de faire des actions multicanales qui lui sont dédiées).

L’atteinte de cette étape ultime étant source de hausse des revenus de 20% et une baisse des coûts de 30% !

Alors comment arriver à bâtir sa propre chaîne de valeur programmatique intégrée et data driven (en français dans le texte) ?

  • Sélectionner et unifier ses stacks technologiques
  • Bâtir son savoir-faire et construire ses assets technologiques sur mesure
  • Unifier le parcours media de son utilisateur pour générer de l’intelligence business
  • Innover pour s’assurer une longueur d’avance et performer plus

La palme du « jaitropdeslidespourletempsimparti (et pourtant c’était bien) à Raphael Fetique (Converteo) pour « internalisation des compétences et expertises : les enjeux »

Pour le résumer, un slide tiré du livre blanc que Converteo a fait sur le sujet (intéressant). A mettre en parallèle avec l’intervention de Y Duspaquier ainsi que celle d’Orange ci-après.

 

La palme du #cafaitplaisiravoir avec Erwan Le Page Media Square pour « l’audience sans la data ? l’efficacité du contexte programmatique »

Pour s’exprimer, le programmatique a besoin de volume et on peut retrouver des volumes sans data, sans tags, grâce au contexte media et en allant chercher des contextes de performance, d’attention et d’émotion Ex : on peut multiplier les volumes disponibles par 6 ou 7 ainsi sur le secteur automobile. Et est-ce que cela marche ? Oui, sur les premiers exemples étudiés, le CTR a augmenté de 26%. Vivement que l’étude soit plus complète !

La palme Paris Match pour #lechocdesphotos à Guillaume Guyard Orange et Yann Demongeot Google pour « data driven marketing : comment réussir sa transition : le cas Orange France »

Pourquoi le choc des photos ?

Cela va vous sauter aux yeux avec 2 slides, le premier la vision silotée d’Orange France en 2015 et le second l’ecosysteme adtech / martech unifiée en 2018. Orange France a, aujourd’hui, une vision unifiée (et simplifiée) du client (grâce à Google en partie).

La palme du #jenemattendaispasacela à Marie Lopez dite « Enjoy Phenix »

Nous ne sommes pas de la génération « je suis des influenceurs » et nos a priori sur le sujet sont souvent négatifs (ce qui n’est pas bien…)

Mais cette jeune femme de 23 ans nous a bluffé par sa sincérité, son coté carré, et ses remarques pleines de bon sens y compris en business. A ses débuts, il y a 7 ans, à 16 ans, il fallait 100 000 followers pour exister. Aujourd’hui, à moins d’un million, on n’existe pas. Elle a respectivement 3 millions de fan sur YouTube et 4 sur Instagram. Même si la beauté n’était pas son truc initialement, elle y est et joue sur l’authenticité (non maquillée) et la spontanéité (vidéos enregistrées sans une écriture du texte). Elle filme elle-même et contrôle tout. Cette star des réseaux sociaux a montré la force de la télévision en indiquant que le jour où elle est passée dans une émission de TV, sa célébrité a changé de dimension, à la fois pour le meilleur mais aussi pour le pire (harcèlement).

En bref,

  • Sylvia Tassan Toffola (SRI) qui réclame une fair share sur les investissments digitaux avec tous les efforts faits sur le Digital Ad Trust. « i want my money back » a dit il y a presque 30 ans Margareth Tatcher. Elle l’avait eu, espérons qu’il se passera la même chose pour les sites du SRI.
  • Paul Antoine Struhlu (AppNexus): changement de nom pour XANDER (le prénom de Bell, Alexander Graham, l’inventeur du téléphone)
  • Claude Chaffiote (Accenture) qui a vu sa petite boite « Accenture digital » passer de 100 à plus de 1000 personnes. Comme annoncé, Accenture rentre dans le domaine du programmatique et va continuer à procéder à des rachats (création, …) pour être à même de proposer une prestation du début à la fin pour un annonceur. Grandes ou petites manœuvres à venir…
  • Guillaume Planet (SEB)qui, par modélisation économétrique, a pu déterminer que l’influence rapporte la moitié de ce que fait gagner la TV.

Merci à Patrick Kervern et Andres Menajovsky de nous avoir invité et la musique entre les présentations donnait du dynamisme à la journée !

l’histoire de l’Intelligence Artificielle va vous rendre plus intelligent

Share This:

Nous somme fans absolu du chercheur Dominique Cardon. Il vient de publier avec JP Cointet et A Mazieres

« LA REVANCHE DES NEURONES

L’invention des machines inductives et la controverse de l’intelligence artificielle »

Lisez le, vous serez plus intelligent après l’avoir lu et vous comprendrez mieux l’Intelligence Artificielle.

Pour y accéder cliquez ici

Nous reproduisons, ci-dessous, le résumé que ces chercheurs ont écrit.

« Depuis 2010, les techniques prédictives basées sur l’apprentissage artificiel (machine
learning), et plus spécifiquement des réseaux de neurones (deep learning), réalisent des
prouesses spectaculaires dans les domaines de la reconnaissance d’image ou de la traduction
automatique, sous l’égide du terme d’“Intelligence artificielle”. Or l’appartenance de ces
techniques à ce domaine de recherche n’a pas toujours été de soi. Dans l’histoire
tumultueuse de l’IA, les techniques d’apprentissage utilisant des réseaux de neurones – que
l’on qualifie de “connexionnistes” – ont même longtemps été moquées et ostracisées par le
courant dit “symbolique”. Cet article propose de retracer l’histoire de l’Intelligence
artificielle au prisme de la tension entre ces deux approches, symbolique et connexionniste.
Dans une perspective d’histoire sociale des sciences et des techniques, il s’attache à mettre en
évidence la manière dont les chercheurs, s’appuyant sur l’arrivée de données massives et la
démultiplication des capacités de calcul, ont entrepris de reformuler le projet de l’IA
symbolique en renouant avec l’esprit des machines adaptatives et inductives de l’époque de la cybernétique ».

Faisons attention à l’attention! Tribune commune O Goulet et I le Roy (cb news 11/10/2018)

Share This:

L’attention est devenue le buzzword actuel de la communication au niveau mondial.

Le constat est simple, nous, individus, consommateurs, prospects, clients, citoyens, sommes bombardés (et pourtant, avec le ciblage affiné promis par le digital, le « carpet bombing » devait disparaître) de messages publicitaires toujours plus nombreux, toujours plus personnalisés. Et encore, c’est sans compter les messages diffusés que nous ne voyons pas (un peu moins de 40% des publicités sur dekstop ne sont pas visibles, 23% des vidéos selon IAS 1er semestre 2018).

Il est alors légitime de se poser la question: sommes-« nous » attentifs ou non à ce qui est diffusé. C’est la base, le socle, d’un début de relation entre un message émis et sa réception dans notre cerveau. Le cerveau humain est ainsi fait que, si nous ne portons pas un minimum d’attention à un message, il ne se passera rien !

La question est donc bonne. Mais a-t-on les moyens, aujourd’hui, de mesurer cette attention ?

Des initiatives existent dans certains pays que l’on pourra toujours critiquer, glorifier, mais qui ont le mérite d’exister et d’apporter des éléments de réflexion. Aux USA et au Japon, par exemple, des annonceurs et des media utilisent les services de sociétés technologiques spécialisées dans cette mesure. Autre exemple, l’Australie, où un media, la télévision, est le fer de lance de la mesure technologique de l’attention, à grande échelle, pour mettre en avant ses qualités par rapport aux plateformes.

Des constantes dans les pays actifs sur le sujet ? Oui, les technologies de mesure passives, la masse, et, pour certains, la syndication.

Technologies passives ? Les progrès des neurosciences sont certains et y recourir est aujourd’hui la seule solution pour parvenir à approcher, correctement, le phénomène. Vous ajoutez à cela toutes les technologies embarquées dans les différents devices qui font partie de notre quotidien et vous obtenez un couple gagnant.

La masse ? Ou que ce soit, on parle d’échantillons représentatifs, la base d’une mesure fiable, et généralement, ce ne sont pas de petits échantillons !

La syndication ? Les dispositifs sont coûteux, qui a les moyens de les payer ? Un media? Des media? De gros annonceurs qui en ont assez de dépenser de l’argent à fonds perdus ?

Le marché français, depuis quelques mois, fourmillent d’initiatives sur la mesure de l’attention. Elles proviennent, souvent, des agences media (c’est très bien de revoir les agences media sur le sujet de l’expertise pour montrer qu’elles ont toujours un rôle à jouer dans le conseil donné aux annonceurs). Elles viennent aussi des régies qui initient des projets ponctuels sur leurs supports ou leurs médias.

Mais, on assiste, où l’on va assister, à la même chose que ce que l’on a pu voir pour l’engagement.

Tout le monde mesure « l’engagement », mais tout le monde a une définition différente de ce qu’est l’engagement. On ne sait donc plus ce qui est mesuré à droite ou à gauche, par qui, pourquoi, comment ! Au final, cet indicateur essentiel a perdu son sens et son universalité par trop plein de définitions diverses, variées et parfois, disons-le, loufoques.

Là, pour l’attention, il faut prendre les choses dans le bon sens, être innovant dans la mesure, y mettre des moyens, et faire travailler ensemble media, agences et annonceurs.

C’est un enjeu collectif qui doit être abordé comme tel. Il s’agit moins de défendre les intérêts particuliers de certains que de défendre l’intérêt global d’une profession à démontrer sa pertinence.

 

Nous sommes prêts pour accompagner ceci. Et vous ?

SNAP et TESLA: Enterrement en cours (selon Scott Galloway)

Share This:

Comme d’habitude, Scott Galloway n’y va pas de mains mortes, SNAPCHAT et TESLA sont morts (ou presque) mais ils ne le savent pas encore…

A cela, vous ajoutez, une grande violence contre Facebook (les dirigeants) et vous avez le cocktail d’un article à lire en cliquant sur le lien ci-dessous (en anglais).

Après, vous faites ce que vous voulez de votre portefeuille d’actions (à noter qu’il réfléchit à vendre ses actions Facebook mais il ne l’a pas fait. Contradiction?)

The End of Snap and Tesla

Et si l’audience du futur se passait aux Pays-Bas ?

Share This:

Imaginez un pays où tous les media se mettent ENSEMBLE (sauf l’affichage) pour faire un appel d’offres pour mesurer en commun leurs medias (TV, radio, presse, digital).

Ça existe, c’est aux Pays-Bas que cela se passe.

Tous les organismes interprofessionnels ont publié un RFP, début juillet, « Request for Proposal : Total media audience measurement ».

Tout y est ! Les mesures de chaque media, la pige, le media marché, le budget temps, le cross media, les études de cadrage (establishement survey) sont concernés par cet appel d’offres. Donc, en résumé, ce que sont les fonctions primaires des media : lire, voir et écouter que ce soit en ligne ou hors ligne et ce dans les dimensions éditoriales et publicitaires.

Il comporte à la fois ce qui est indispensable (requirement) et ce qui est souhaité (wish). Ceci en tenant compte de la réalité des media d’aujourd’hui et de ce que l’on peut imaginer pour les media de demain (ex : la voix…). Des accents forts sont mis sur le cross media, l’hybridation des sources, la mesure passive (ex : radio complètement passive), la data (comme sources d’information et comme résultats individuels désagrégés mis à disposition du marché).

Les acteurs et auteurs de cet appel d’offres :

  • NOM: les éditeurs et régies presse (Quotidiens et magazines, off et online), les annonceurs, les agences media
  • NLO: les éditeurs et régies radio (publiques et privés, off et online), les annonceurs, les agences media
  • SKO: les éditeurs et régies TV (publiques et privés, off et online), les annonceurs, les agences media
  • VINEX: les éditeurs et régies web

Les acteurs de l’audience actuellement aux Pays-Bas

  • GFK (presse, radio, TV)
  • Nielsen (Pige)
  • Kantar TNS (Cadrage, Internet)

Le planning de cet appel d’offres est le suivant :

  • Démarrage le 2 juillet 2018
  • Présentation des offres mi-octobre 2018
  • Sélection du ou des fournisseurs en janvier 2019

Le pluriel dans « fournisseurs » a son importance car il est demandé aux instituts de proposer de solutions globales (TOTAL media measurement). Comme chacun, pris seul, peut difficilement être omniscient, les associations demanderesses sont ouvertes et même réclament des accords entre instituts/partenaires.

La lecture de cet appel d’offres (lien vers la version en néerlandais) est un vrai régal pour ceux qui aiment les problématiques de mesure. Quel travail !

En plus, un document qui démarre par une citation de Lamartine ne peut qu’inspirer le respect !

« Les utopies ne sont souvent que des vérités prématurées »

Histoire des Girondins, Alphonse de Lamartine, éd. Meline, 1847, livre vingt-troisième, p. 322

Il va être extrêmement intéressant de voir ce qui va sortir de cet appel d’offres à la fois sur le plan technique et méthodologique (l’audience de demain avec une revue des possibilités au niveau mondial), mais aussi sur le plan stratégique et concurrentiel entre les instituts d’études qui vont y répondre.  Affaire à suivre de près.

En France, les 2 dernières années ont été marquées par des grandes manœuvres autour de l’audience :

  • L’ACPM, pour la mesure d’audience de la presse, a choisi Kantar TNS (presse papier) en association avec Médiamétrie/NetRatings pour le digital presse (appel d’offres 2017),
  • AFFIMETRIE, pour la mesure d’audience de l’affichage, a sélectionné, récemment, IPSOS (appel d’offres 2017-2018).

Pour les autres media, pas de changement d’opérateur, la TV et la radio restent chez Médiamétrie (changement de méthodologie radio à venir), de même que pour le digital toujours réalisé par Médiamétrie/NetRatings. La pige et le media marché sont toujours effectués par Kantar Media.

Apple, un trillion, cela représente quoi?

Share This:

Début août 2018, la capitalisation boursière d’Apple a dépassé le trillion de dollars américains. Cette entreprise est la première à atteindre ce niveau.

Mais 1 trillion, 1000 milliards de dollars, cela représente quoi?

Nous pourrions l’écrire mais le mieux c’est de le voir, en cliquant sur information is beautiful

où vous trouverez aussi plein d’autres belles choses!

 

 

 

Catastrophe, anthropocène, digital,… et Dieu dans tout ça ? belle rentrée !

Share This:

Lors du colloque du centre d’Alembert   (« Prévisions, précautions, préventions, catastrophes »), une intervention a retenu notre attention (entre autres), l’intervention d’un historien, François Walter (Université de Genève), qui s’interrogeait sur ces notions, à l’aulne du temps long.

Catastrophe ?

3 étapes historiques

Jusqu’au XVIIIème siècle, la société humaine est une société de protection contre les aléas.

Il existe des risques avérés que l’on connait (ex : tempêtes en mer du nord,  rupture de digues…), la société a donc conscience de sa vulnérabilité. Mais, quand une catastrophe se produit, l’évènement ne peut se réduire qu’aux seules causes naturelles, il faut le relier à l’extraordinaire (Dieu). Autrement dit, il y a eu un désordre moral ou social qui a causé une « intervention divine » qui amène la société à renforcer ses normes sociales pour que le désordre ne se reproduise plus.

Le mot catastrophe n’est d’ailleurs pas employé, on parle de fléau, de calamité, de malheur (vocabulaire biblique).

Au XIXème et jusqu’au milieu du XXème siècle, on vit dans une société sous le signe de la prévention, de la prévoyance.

L’avènement des sciences et techniques poussent à mieux maîtriser les choses, la nature. On veut intégrer l’avenir dans la gestion du social. La logique d’ingénieur permet d’enlever la peur irrationnelle mais amène la peur scientifique.

La catastrophe naturelle et/ou industrielle conduit au rétablissement, à la reconstruction, de ce qui existait avant l’évènement et, amène ensuite, à la prévention. Il faut se prémunir contre la probabilité d’un alea. On est dans des logiques de technocrate, de technicien, d’assureur. L’individu est déresponsabilisé (ce n’est plus de sa faute) au profit d’une responsabilité technique et sociale.

Le mot catastrophe commence à être un peu utilisé au XIXème mais devient courant au XXème sous l’expression « catastrophe naturelle ».

La fin de la seconde guerre mondiale, amène l’ère post moderne.

Avec Hiroshima, l’homme, pour la première fois, à la possibilité de tout détruire. Il surpasse la nature, il change d’échelle, de catastrophes locales, on passe aux catastrophes mondiales.

La société devient vulnérable à cause de ce qu’elle a créé.

Dans les années 70, le mot risque arrive avec aussi l’expression catastrophe environnementale. L’avènement du « risque » nous amène dans une ère d’anticipation, celle-ci a remplacé l’expérience au profit du principe de précaution.

La vulnérabilité étant croissante, les incertitudes augmentent, on cherche alors à minimiser le risque par la précaution.

On est dans une ère de gestion réflexive et proactive où se sont les pratiques sociales qui transforment l’alea en catastrophe. Notre société doit gérer l’irresponsable et l’incertain.

Alors, le digital qui s’inscrit complètement dans cette ère post-moderne avec l’accent le plus fort mis sur la prévision, est-il une catastrophe?

Anthropocène et digital

Anthropocène ? Vous ne savez pas ce que ce mot signifie ? Pourtant vous y vivez !

C’est « un terme relatif à la chronologie de la géologie proposé pour caractériser l’époque de l’histoire de la Terre qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre » (source : Wikipedia).

Ainsi, lors d’une conférence du centre d’Alembert en mars 2018, le philosophe du web, Alexandre Monnin s’est interrogé sur le web et le numérique à l’heure de l’anthropocène.

Selon lui, les perspectives d’effondrement se multiplient. Pour cela, il se réfère à un modèle d’évolution conçu en 1972 au MIT pour le Club de Rome, et dont les prévisions s’avèrent toujours exactes avant et après réactualisation (world3, the limits of growth, Donella et Dennis Meadows).

Profitons des années qui viennent car après 2030, c’est la cata… l’espérance de vie diminuerait car la nourriture par individu baisserait et la pollution augmenterait, la population diminuerait donc de facto, les ressources continueraient de baisser et l’industrie s’écroulerait.

Bon alors le digital dans tout cela ?

Un exemple, la composition d’un smartphone.

Quand on regarde les métaux qui composent cet objet, l’on se rend compte que 60% à 80% d’entre eux, figurent dans le tableau périodique (table de Mendeleïev) donc tous les éléments chimiques de base que l’on peut trouver sur terre. Si un vient à manquer, la marge de substitution est faible car ils ont été choisis par efficacité et extraction « facile ».

Quand on cherche d’où viennent ces métaux, nombreux viennent de Chine (terres rares, germanium, fluorine, tungstène, gallium…), certains d’Afrique (cobalt en RDC et platine en AFS), et d’autres d’Amérique du sud (le lithium au Chili)…

Et quand on s’interroge sur la criticité de ces ressources, la réponse est assez brutale, il n’y en a plus pour très longtemps (accessibles et exploitables)…

Certes, comme à chaque fois, l’homme réussit à trouver des parades à ses problèmes. Après le charbon il y a eu le pétrole et, en matière d’électronique, des pistes différentes existent avec la spintronique, l’ordinateur quantique, le biomimétisme, de nouvelles architectures (calcul adiabatique), de nouveaux matériaux (base carbone pour les micro-processeurs). Mais pour être pleinement efficaces, il faut que les sciences se rapprochent, l’informatique de l’électronique, de la physique et des mathématiques et il ne semble pas que ce soit encore assez effectif.

Un designer australien Tony Fry a déclaré qu’aujourd’hui, nous produisons de la « défuturation ». Nous nous privons de futur par nos technologies, nos recherches, nos industries actuelles au lieu de les réorienter dans une logique sans croissance linéaire. Le numérique est, par exemple, très souvent perçu comme un moyen de retourner à la croissance, ce qui ne peut être le cas.

L’anthropocène nous donne, à nous humains, le cadre qui peut nous permettre d’inventer autre chose tout en remettant en cause nos modes de vie.

Et Dieu dans tout cela ? (si Dieu existe bien sûr !)

On a trop de futurs (smart cities, IOT, …) par rapport à l’avenir qui arrive (la langue française distingue le mot futur du mot avenir). Est-ce que cela préoccupe des représentants de Dieu ?

Mais oui !

Connaissez-vous Eric Salobir, ce frère dominicain qui, après avoir été banquier puis responsable web du Jour du Seigneur, est, comme le dit le Monde, « l’expert officiel en nouvelles technologies de l’Eglise ».

Il a noué des relations dans la Silicon Valley (ex : Reid Hoffman, Linkedin) et a crée Optic, un réseau international d’étude et d’innovation dédié aux enjeux éthiques des technologies de rupture.

Le but est de retrouver du sens, à l’heure du digital. Allez chercher les vidéos de ses interventions ou regardez la video des « Optic talks » organisées au début 2018 au couvent des Bernardins avec Google, Publicis (entre autres) comme sponsors.

BONNE RENTRÉE !

« Older posts Newer posts »