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Le ROI TV défonce les GAFA et… les autres media – conférence SNPTV (compte rendu partial et partiel)

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Le 22 janvier 2018, le SNPTV, le syndicat des régies publicitaires TV, organisait une très belle matinée avec 2 interventions :

  • « TV, Facebook, YouTube : quelle efficacité sur les ventes » par Karen Nelson-Field venant d’Australie
  • « Et La rentabilité de la publicité : vers une vision responsable du ROI media » par Nick Pugh, Ebiquity Effectiveness Londres

Cette conférence se tenait dans des locaux mitoyens de ceux de …Facebook (Drôle non ?)! Un amphi plein, de nombreuses photos prises des slides pendant les 2 présentations, un signe d’un vrai intérêt sur le sujet. Des casques de traduction sur beaucoup d’oreilles, ce milieu n’est pas complètement « fluent » (certes accent australien et accent anglais!)

  1. « TV, Facebook, YouTube : quelle efficacité sur les ventes ? » par Karen Nelson-Field venant d’Australie

Nous ne reprendrons pas ce que nous avions déjà écrit il y a quelques mois (octobre 2017), dans cet article « comment la TV australienne défonce Google et Facebook » et qui a contribué, modestement,  à la venue de Karen Nelson-Field, en France, pour cette présentation au marché français.

Nous mettons en avant ce qui est nouveau par rapport au précédent article :

  • Des résultats comparant l’efficacité de la TV vs FB et Google sur mobile seront présentés en février en Australie (la suite de la première étude où FB et Google sont mesurés sur PC, ce qui n’est pas optimum)

  • Les résultats observés sont similaires à ceux faits dans d’autres études aux USA et en Chine (pas de sources citées).

  • La visibilité est la clé du succès et explique 2/3 de l’impact sur les ventes

  • En TV, les meilleures performances sont observées quand, dans la création, la marque apparait d’entrée, elle apparaît plusieurs fois, et de façon plus grosse que sa taille réelle

  • Lorsque l’on joue sur les émotions fortes (négative ou positives) l’effet est plus fort sur l’attention et sur les ventes

  1. « Et La rentabilité de la publicité : vers une vision responsable du ROI media » par Nick Pugh, Ebiquity Effectiveness Londres

Ebiquity et Gain theory, des sociétés anglaises, ont mandaté Thinkbox pour réaliser plus de 1000 modèles économétriques sur 1954 campagnes, en Grande Bretagne, entre février 2014 et mai 2017. Cette base de données concerne la TV, la radio, le print, l’affichage, le display, la video online (pas assez de cas en social media). Cette étude a déjà été faite 2 fois, depuis 2008.

  • Le ROI de la TV reste le même au fur et à mesure des temps : 1£73.

  • La TV est toujours le media le plus efficace à court terme devant la presse et la radio. Par contre l’affichage est le dernier avec le display.

  • Il y a des différences au travers des secteurs avec une rentabilité plus faible pour les produits de grande consommation

  • Mais, pour ces derniers, la TV est le media le plus contributeur et de loin

  • Et si on parle de long terme, la TV l’emporte encore sur les autres media

Vous trouverez les slides de cette étude ici , n’ayant pas vu de près l’étude nous ne pouvons juger de sa qualité intrinsèque.

En résumé, cette matinée était fort intéressante, a remis, pour certains, les pendules à l’heure, a redit des choses pleines de bon sens en le prouvant!

BFM PARIS fait monter son audience a peu de frais… Hasard? ce serait étonnant!

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Nous sommes abonnés à NUMERICABLE/SFR et, depuis notre retour de vacances de Noël, nous avons pu constater que, lorsque l’on « allume » le décodeur, celui-ci active désormais, sur l’écran d’accueil, à chaque fois, BFM Paris HD en lieu et place de la dernière chaîne que l’on regardait lorsque l’on avait « éteint » le décodeur (cf image ci-dessous).

Pour mémoire, BFM Paris fait partie des chaines du groupe ALTICE/SFR et Paris est le point de force du réseau Numéricable en termes d’implantation.

INous ne pensons pas nous tromper, les règles de comptabilisation n’ont pas changé fondamentalement,  ces quelques instants d’activité du son et de l’image de BFM Paris sont identifiés, répertoriés dans les audimètres des panélistes du Mediamat de Mediametrie (la chaîne est marquée, taggée).

Ainsi, lors du traitement de l’audience chez Mediametrie, ces quelques instants sont pris en compte et permettent à la chaîne BFM Paris d’augmenter son nombre de téléspectateurs à peu de frais…

La chaîne revendiquait pour juin 2017, 226 000 téléspectateurs par jour et 2.2. Millions par mois.

Ce principe ne va pas amener des millions de téléspectateurs en plus, mais quand même. Nous entendons déjà les arguments qui pourront être avancés: la majorité des foyers n’éteignent pas leur décodeur (pas d’idée sur le sujet), ce ne sont que quelques « nouveaux  » téléspectateurs, … d’autres groupes l’ont déjà fait… Si ça ne change rien pourquoi cela a-t-il été fait? De beaux échanges hors et chez Mediametrie à venir!!

Ceci nous ramène des années en arrière quand les postes de télévision s’allumaient, d’office, sur le premier canal, la première chaîne.

Cette nouvelle année 2018 que nous vous souhaitons excellente et belle, démarre par un saut dans le passé !

Ceci n’est pas un fromage! bravo BEL! ou bravo M6? de toute façon, bravo Jonathan?

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Vous ne voyez pas un mini Babybel, un des fromages phare de la société BEL, mais un gâteau. C’est un trompe l’œil réalisé par un des candidats (Jonathan de La Rochelle) pendant l’épisode 7 du Meilleur Patissier sur M6 diffusé le 27 novembre 2017.

Le projet était de réaliser des gâteaux en trompe l’œil pour représenter la culture française.

Pourquoi dire Bravo à BEL?

La construction de la marque a été ou est telle que, dans l’esprit d’un candidat, et je pense dans l’esprit de nombreux français, ce petit fromage fait partie de la culture française (cette version mini existe depuis 1977). 

Cette marque a su évoluer depuis bababa bababybel (amis de Martin Circus bonjour!) et a créée, plus récemment, une bonne saga, « la saga du filet » autour de ce petit fromage. Voir par exemple les 6 épisodes des « super fromages » .  Du beau travail.

Pourquoi dire Bravo M6?

Si c’est volontaire, chapeau très bel exemple de « brand content ». Si ça ne l’est pas, ce que je pense, cela ouvre des possibilités publicitaires intéressantes (dans les limites de la loi).

Pourquoi dire Bravo Jonathan? Quel trompe l’œil! et le jury avait l’air de se régaler.

Quelques verbatims

« un célèbre petit fromage à coque rouge »

« le petit fromage avec la cire »

« fromage pour enfant »

« fromage pour enfant avec la petite paraffine qui reste sous la languette, point de

détail important » , le patron de la création pâtissière chez Cyril Lignac

Quelques images (sans aucun droit de diffusion…) prises pendant la diffusion à différents moments et qui montrent bien la mise en valeur du petit fromage pour enfant »

Et si on changeait la mesure d’audience TV ? L’ATTENTION PUBLICITAIRE est mesurable, TVision le fait (aux USA)

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La bataille de l’attention est engagée, encore faut-il la mesurer!

Questions

Vous êtes un annonceur ou ses agences (media, création) ?

  • Quelle est la part de votre cible qui a porté attention à votre publicité ?
  • Quelles sont les émissions qui génèrent le plus d’attention ?
  • Mon spot a-t-il de meilleures performances d’attention que les concurrents ?
  • Comment se construit l’attention des individus au fur et à mesure des diffusions du spot ?

Vous êtes un directeur d’antenne ?

  • Comment se construit l’attention des individus au fur et à mesure des diffusions des diffusions des  bandes annonce programme ?

Obtenir les réponses à ces questions est une utopie ? Non une réalité, TVision fournit les réponses.

Comment?

La mesure de l’attention ?

Vous prenez le meilleur de ce qui est appelé la « computer vision science »

  • Skeleton tracking pour détecter une silhouette, donc une présence (comme le Kinect de Microsoft)
  • Face tracking pour connaître l’orientation de votre visage
  • Facial recognition pour savoir qui regarde
  • Eye tracking pour savoir ce que vous regardez

Ces mesures PASSIVES se font via une caméra spécifique TVision sur le(s) poste(s) TV dans des foyers.

La mesure de la diffusion ?

Ce qui est diffusé est détecté par le son du programme en fingerprinting (empreinte unique du programme) et comparé à une base de diffusion existante.

Auprès de qui ?

Aujourd’hui dans 8 grandes zones (Atlanta, Boston, Chicago, Dallas, Los Angeles, New York, Philadelphie, Seattle), 7 500 individus de foyers volontaires (11 500 en fin d’année 2017). TVision est aussi installé à Tokyo

Leur intimité est préservée car aucune image ou vidéo ne sort de chaque foyer, seulement des 1 et des 0 qui sont traités chez TVision.

Les indicateurs ?

La mesure d’audience de la Télévision en France aujourd’hui (et dans de nombreux pays) est « la présence dans la pièce où le poste est allumé ». On enregistre donc une Occasion De Voir (ODV), Occasion To See en anglais (OTS) et non une vision réelle.

Pourquoi alors ne pas compléter l’information à partir de la séquence suivante:

  • Durée du programme – Available Program Time
  • Durée du programme écoutable (le poste est allumé, le son est actif sur le programme) -Program Tune Time
  • Occasion de Voir (Individu présent et détecté pendant que le poste est allumé, le son du programme actif) – Person In View Time.
  • Regard sur le programme (via l’Eye tracking) – Eyes on screen time

On peut alors calculer :

  • Un indicateur de visibilité par programme (durée de présence de l’individu dans la pièce / TV allumée et son actif sur le programme)
  • Un indicateur d’attention (durée du regard sur le programme / durée de la TV allumée avec le son actif sur le programme))

Un cas?

 

Mc Donald’s au Japon en 2016 a constaté que la corrélation entre ses GRP TV et sa notoriété était de plus en plus faible (0.17). Après analyse des résultats d’attention de TVision et des GRP classiques, Mc Donald’s a fait modifier son media planning et a vu cette corrélation progresser très significativement.

Depuis Mc Donald’s

  • utilise l’indicateur d’attention comme KPI (indicateur de performance)
  • utilise l’indicateur d’attention comme indicateur de media planning pour maximiser la notoriété
  • demande à son agence media de comparer ses performances d’attention par rapport à ses concurrents

Des clients ?

  • ESPN, The weather Channel, Turner pour les diffuseurs
  • Procter, McDonald’s, Mars, Dunkin Donuts… pour des annonceurs

Quel que soit le coté (Diffuseur ou annonceur), ces indicateurs ne remplacent pas la mesure officielle (Nielsen) aux USA qui fait consensus depuis des années, mais ils les enrichissent dans le sens d’une plus grande efficacité grace à une meilleure compréhension des phénomènes via plus de qualitatif.

Conclusion

Il est intéressant de voir qu’avec la notion de visibilité, la mesure TV se rapprocherait du Web (nous reviendrons sur ce sujet).

Soyons pragmatique, le propos n’est pas de souhaiter le remplacement de la mesure d’audience de la TV (désolée pour le titre de cet article !) pour basculer vers un système de ce type.

Mais, pourquoi ne pas traiter le problème de façon « qualitative » sur un petit échantillon, voire une zone test, de façon à fournir les moyens,

  • aux diffuseurs, de faire un marketing antenne plus pertinent
  • aux annonceurs, d’être plus efficaces dans leur communication (création et media) donc plus rentables
  • aux agences media, de faire valoir leur expertise

Alors, les sociétés d’études qui s’y met ? Mediametrie ? Kantar ? Ipsos ? GfK ? Marketing Scan ? Iligo ? …

Nous connaissons la réponse de nombre d’entre elles  : « Qui finance ? »  Et? c’est comme cela que la France est devenue un petit pays dans le domaine des études (notre avis). Beaucoup de choses se passent aux USA, en Grande Bretagne, voire en Australie (pour ceux qui n’ont pas encore lu le billet sur la mesure d’attention en Australie, cliquez ici), là où il y a encore un peu d’argent pour avoir des vraies réponses à de vraies questions et faire gagner beaucoup d’argent aux annonceurs.

Merci à TVision pour les informations et les images fournies.

Pour ceux qui s’intéressent à l’attention,  voir ici  et ici.

Comment la TV australienne « défonce » YouTube et Facebook!

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La publicité TV a un effet plus fort sur les VENTES à court terme que les pubs vidéo de Facebook et de YouTube car elle attire plus l’attention des individus et a une meilleure « couverture écran ».

En quelques mots, les résultats d’une superbe étude réalisée par Karen Nelson-Field pour le compte de Think TV (l’association des TV australiennes) et présentée fin août 2017.

Pourquoi une superbe étude ?

Une étude comme on n’en fait pas (plus ?) en France (Qui a du budget ?).

Un grand échantillon de 2 583 australiens volontaires pour être équipés de systèmes modernes de mesure (Face tracking, Eye Tracking) sur tous leurs écrans (TV, mobile, PC, tablette) et, où une application multi-écran capte leur exposition publicitaire et son environnement de diffusion (18 219 publicités vidéo) de façon complètement passive (sans les biais de constitution d’un laboratoire pour maîtriser les paramètres d’une expérience). A ceci, vous ajoutez de l’Intelligence Artificielle (machine learning) pour analyser la donnée, un magasin virtuel pour mesurer les ventes (38 745 marques), et vous avez les premiers résultats de « benchmark studies ».   RESPECT !

Quels résultats ?

Avant de vendre, il faut attirer l’attention et qui attire le plus l’attention de façon active ? la Télévision.

La mesure active est mauvaise pour Facebook mais l’on n’y vient pas, a priori, pour voir des vidéos mais voir « ses amis ».

La vision active est mesurée par le fait que le regard est posé sur la publicité, la vision passive est le regard sur l’écran mais pas sur la publicité, la non vision est tout simplement que l’on ne regarde pas l’écran même s’il est allumé.

vision active et attention

Pourquoi l’attention est importante ?

Il y a une relation entre attention et ventes. Et qui à l’effet ventes le plus fort ? La télévision

corrélation attention et ventes

Et qui à l’effet ventes le plus fort ? La télévision

efficacite vente des reseaux

Pourquoi ? Et si on parlait de taille : la couverture écran

La part de publicité, la surface occupée par la publicité par rapport à l’écran que l’on a en face de soi, semble être un paramètre important. La couverture écran de la TV à un instant t, dans un écran publicitaire, est de 100%. Elle beaucoup plus faible, par nature, pour Facebook et YouTube.

couverture ecran et reseaux

Et comme, on l’a vu plus haut, l’attention est corrélée aux ventes, si la couverture écran a un impact sur l’attention, la boucle est bouclée. Et c’est le cas !

vision active et couverture ecran

A ceci s’ajoute un point très intéressant sur l’application des standards du MRC (nous reviendrons sur ce sujet dans un autre article).

La convention américaine (donc internationale) établie par le MRC est : une publicité vidéo est considérée comme facturable, si 50% des pixels sont visibles à l’écran pendant 2 secondes consécutives.

L’étude australienne montre qu’avec la norme du MRC, les publicités sur YouTube et Facebook ont un effet sur les ventes (tant mieux), mais que si l’on va plus loin (100% de pixels ou plus de 2 secondes), l’impact est beaucoup plus fort.

effet norme MRC

Alors pourquoi rester avec un tel standard ?

En Australie, le durcissement des règles aboutirait à une réduction drastique de l’inventaire publicitaire pouvant faire l’objet d’une vente de la part de ces 2 sociétés.

inventaire et norme MRC

Quels bémols ?

Comme il se doit tout n’est pas dit dans cette étude, ni sur la méthodologie ni sur les résultats.

  • Les résultats sont très en faveur de la TV mais l’étude est commandée, on le rappelle, par l’association des télévisions australiennes (Think TV).
  • Les résultats montrés pour Facebook sont-ils ceux du mobile ou de la version PC ? Selon Facebook Australie, cette étude, dans cette étape, ne montre pas de résultats sur mobile. Think TV annonce une seconde étape avec le mobile.
  • Un regard posé sur une publicité en Eye Tracking pendant combien de temps pour signifier « vision active ».
  • La mesure des ventes via le STAS (Short Term Advertising Stength) peut faire l’objet de discussions infinies et nous renvoie à des travaux faits en 1995 par JP Jones (l’application en France avait été promue par Marketing Scan, entre autres).

Pour voir la vidéo de l’intervention de Karen Nelson-Field (descendez un peu quand vous êtes sur la page)

Pour voir la presentation en pdf

 

Daily d’initiés pour les pro de la TV, un régal!

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Nous avons eu l’occasion de voir les produits de Daily d’initiés, quel plaisir!

Extrait du site« Daily d’initiés propose aux professionnels du secteur média des outils de visualisation et d’analyse basés sur toutes les données disponibles sur le marché. Nous nous adressons à tous les acteurs, qu’ils soient éditeurs, producteurs, régies ou agences publicitaires. Nous nous basons pour cela sur une expérience de plus de vingt années sur le domaine »

En fait, le régal vient du fait de voir 3 tonnes d’intelligence métier mises à disposition pour faire un vrai marketing TV et avec une vitesse  d’exécution absolument top!

Bravo!

 

 

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