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des data pour faire quoi en media

Visibilité en TV? comparable à la visibilité digitale! (USA)

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IPG Media Lab a publié, récemment (19 mars 2019), une étude sur la visibilité TV aux USA.

Que signifie l’expression « Visibilité TV »?

On connait la visibilité « digitale »: l’individu est devant son appareil,  des publicités sont délivrées mais il ne pourra pas les voir.

La visibilité TV c’est l’inverse, les publicités sont toutes diffusées mais l’individu n’est pas devant son poste.

Pour mémoire, en Télévision,  l’audience est définie par « la présence dans la pièce où le poste est allumé ». Chaque individu, faisant partie du panel, doit appuyer sur un bouton d’une télécommande quand il rentre ou sort de la pièce.

IPG a utilisé les services de TVISION (société dont nous vous avions parlé ici, en octobre 2017 en saluant leur approche) pour mesurer 2 choses:

  • la présence dans la pièce où le poste est allumé quand des publicités passent à l’écran TV – LA VISIBILITE (une présence de 2 secondes ou plus dans la pièce)
  • les individus présents dans la pièce ont-ils les yeux  posés sur les publicités (Eyes on) – L’ATTENTION (les yeux posés sur la publicité pendant 2 secondes ou plus)

De la science fiction, non, un panel (représentatif de la population américaine sauf en géographie) équipé des bons outils et de la technologie a gogo pour analyser et rapprocher les informations avec ce qui est diffusé.

Donc , quel résultat?

Dans 29% du temps où des publicités sont diffusées, le poste de TV est allumé et … personne n’est présent dans la pièce.

La visibilité TV est donc de 71%. Un comparatif est fait avec le digital qui, selon la source (extreme reach) citée, serait de 69% , donc des chiffres comparables.

Cette visibilité est variable selon

  • les secteurs publicisés, de 65% (loisirs) à 75% (produits pharmaceutiques)
  • les tranches horaires (76% en prime)
  • la position dans l’écran (début d’écran: 72.2%, milieu: 70.3%, fin d’écran: 69.9%)

et les publicités les plus longues sont les plus visibles (logique!).

Mais, malgré tout, c’est en prime time que l’ATTENTION est quasiment la plus forte (indice à 116).

Le comparatif avec la France est bien évidemment tentant, pourtant nous n’irons pas jusque là! Les publicités TV aux USA et en France n’ont strictement rien à voir, un déferlement américain permanent et imbriqué dans les programmes par rapport à des minutes limitées en France et des plages publicitaires clairement identifiées.

Mais dans l’absolu, est ce un problème cette non visibilité annoncée?

Il manque une chose dans cette étude, le rapprochement avec le « bouton poussoir ».

Nous pouvons nous tromper, mais dans cette approche, il n’y a pas de bouton-poussoir pour signaler ou non sa présence dans la pièce puisque tout est fait automatiquement par détection de forme, orientation du visage… Donc l’absence des individus est constatée, mais est-ce que les individus, s’ils avaient eu un bouton pour signaler leur départ de la pièce, l’auraient fait ou pas? Ne met-on pas en avant alors, un faux problème ?

Ce qui est sous entendu ici, est qu’en TV comme en digital, les annonceurs payent pour une audience qu’ils ne peuvent avoir. Mais, dans un cas, le digital c’est, trop souvent, une ingénierie technique frauduleuse (même si les choses s’améliorent) qui en est la cause  (quoi qu’il se passe l’individu n’aura aucune chance de voir la publicité) quand, pour la TV, c’est le choix d’un individu, le spectateur, ce qui change tout, même si le résultat pour l’annonceur est le même.

La question importante, à notre sens, dans les 2 cas, est de savoir si les individus ont vu, porté attention à la publicité. Le débat est loin d’être clos et on aimerait beaucoup voir mis en oeuvre en France des dispositifs tels que ceux mentionnés dans cette étude pour le mesurer. Mais nous en avons déjà parlé ici ….

 

 

En Australie, la TV poursuit la démonstration de son efficacité ventes vs YouTube et Facebook (ça fait mal…) (compte rendu partial et partiel conférence SNPTV)

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Le 25 mars 2019, le SNPTV organisait une conférence sur le thème « la matinée de l’efficacité TV ».

Le « clou du spectacle » était le retour (un an après) de Karen Nelson-Field, la chercheuse commissionnée par le groupement des TV australiennes pour étudier l’efficacité de la TV vs YouTube et Facebook.

Nous nous étions fait l’écho de ses premiers travaux en octobre 2017 (nous étions les premiers à en parler en France  ) avec un premier article, au titre un peu racoleur nous en convenons, « comment la TV australienne défonce Google et Facebook ». Vous y retrouverez la méthodologie fort impressionnante (gros échantillons, Eye tracking, Magasin virtuel, Intelligence artificielle…).

Puis en février 2018, elle était venue présenter la suite. Nous en avions parlé dans «  le match TV vs YouTube et Facebook continue, 2 à 1 pour la TV ».

Et là, on s’approche du score d’une finale de coupe de monde (en 1998), 3 à 0 pour la TV vs YouTube et Facebook!

Alors, un petit rappel (avant les nouveautés)

1ère étude

  • L’attention publicitaire est plus forte sur l’écran TV (58%) quand YouTube (sur PC) est à 45% et Facebook (sur PC) est à 20%
  • Corrélation forte entre attention et ventes
  • Impact ventes (mesurée en STAS) en faveur de la TV (144) > YouTube (118) > Facebook (116)

 2ème étude

Prise en compte du mobile, ce qui est plus juste pour Facebook dont c’est l’appareil d’utilisation dominant (plus de 80%) et qui a élargi l’étude à l’intégration de la TV sur PC et mobile (replay), YouTube sur PC et mobile, idem pour Facebook.

  • L’attention est plus forte sur mobile pour tous (intrinsèque avec le device, il est plus près de nos yeux)
  • Même sur le mobile, c’est toujours la TV qui a l’attention la plus forte. TV sur mobile attention à 63% quand YouTube est à 54% et Facebook à 54%.
  • Et, cela se retrouve dans les ventes (STAS) TV a un STAS de 161, quand YouTube est à 137 et Facebook 121.
  • La raison en serait, simplement, l’occupation de la publicité dans l’écran physique.

Les nouveautés?

Quelle est la durée de l’effet ventes mesuré à 1 jour, 14 jours et 28 jours ?

  • La publicité TV a une rémanence largement plus forte. L’effet YouTube décroit 3 fois plus vite que la TV (mais en partant plus haut que Facebook). L’effet Facebook décroit 2.5 fois plus vite.

Quel est le meilleur « écran » ?

  • La pub TV sur écran TV a l’effet le plus long même si son STAS de départ est plus bas que la TV sur mobile

Et quelle est la meilleure complémentarité, à votre avis ?

  • Le couple gagnant c’est TV sur écran TV + TV sur mobile (replay)

Enfin, on touche qui des petits, moyens, gros acheteurs ?

Un media avec une forte couverture touche a priori tout le monde donc aussi des petits acheteurs qui sont ceux qui font la croissance des marques

  • Facebook est sous performant par rapport à sa pénétration en Australie  
  • Et, en prenant une marque de chocolat, que ce soit Facebook, Instagram ou Snapchat (YouTube non mentionné ici), sont touchés en majorité les gros consommateurs quand la TV  a une distribution attendue par rapport à sa pénétration.

Vous en voulez encore ?

Ça suffit pour cette fois ! Mais… à venir, la même étude aux USA et en Grande Bretagne (ils ont les moyens de se payer de belles études eux!) et en Australie, Karen Nelson-Field va s’attaquer à l’effet programme.

Alors, bien ou pas bien cette étude?

C’est vrai qu’en étant payé par le syndicat des TV australiennes, on s’attend à ce que les résultats soient en faveur de la TV mais la méthodologie montrée (on en a vu un peu plus cette fois-ci que les fois précédentes) est sérieuse, même si, dans l’absolu, nous ne sommes pas les plus grands fans du magasin virtuel et du STAS. Nous rêvons de voir la même étude réalisée en France.

Vous trouverez la présentation de l’étude australienne sur le site du SNPTV ici ainsi que les 2 autres études présentées lors de cette matinée

Les clés d’un parrainage TV efficace d’Impact mémoire

Effet de contexte et impact sur l’efficacité publicitaire – Harris Interactive

Conférence Jardins ouverts / jardins clos, Petitweb (Ceci n’est pas un compte rendu!)

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Comme à chaque fois, une matinée riche et pleine, imaginée et réalisée par Geneviève Petit. Tellement riche que nous n’essaierons pas d’en faire un compte rendu (vous le trouverez sur petitweb ) mais, comme l’an dernier, nous allons attribuer des prix dans le cadre d’un processus non démocratique car fruit de l’opinion d’une personne.

Prix de l’intelligence : Pierre Bellanger (Skyrock/Skred)

Vers une souveraineté numérique

Chaque fois que cet homme prend la parole, il nous rend intelligent. Il défend l’idée de la souveraineté numérique depuis 2011 (un livre publié sur le sujet) et a réussi à la faire entrer dans les éléments de langage (bravo !) mais pas encore dans les faits. Il y travaille !

La souveraineté c’est la maîtrise de son destin autour de valeurs communes sur un territoire géographique délimité.

Sur internet, c’est le vide. Aucun pays libre n’est souverain car tout a été mis sur le réseau sauf une chose, la République. Internet a remplacé la République et sa loi.

Alors, comment avoir une souveraineté numérique? Il faut considérer que le réseau que forme nos données constitue notre territoire. La frontière c’est le chiffrement de la donnée. La loi de la République commence dans le système d’exploitation, le code.

Prix du « c’était très bien, mais le temps était trop court » : Stéphane Distinguin (Fabernovel)

La planisphère : les grandes plateformes et le reste du monde

10 minutes c’est court et c’est dommage, nous aurions aimé l’entendre plus longtemps. Dire que les GAFA sont gros et puissants, c’est facile, mais le montrer en 2 nombres c’est mieux : En juillet 2014 la capitalisation des GAFA était inférieure à celle des entreprises du CAC40 (-300 milliards de $), en mars 2019, elle est supérieure (+1 380 milliards de $ ).

Et pourquoi ? Ces entreprises ont développé des « super pouvoirs » qui leur ont permis de se développer dans l’économie internet.

  • « Intimate entreprise » : elles utilisent la connaissance client pour cibler et personnaliser au mieux expérience client
  • « Magnet enterprise » : elles sont capables de détecter, attirer, gérer de toutes petites unités
  • « Real Time enterprise » : elles utilisent des données en temps réel pour coller aux mouvements de marché et aux besoins des utilisateurs de leurs produits
  • « Infinite enterprise » :  elles ont des logiciels et services fortement évolutifs avec un cout marginal à zéro qui leur permettent d’avoir des clients à 100% profitables

Pour plus d’info, cliquez la et sinon, pour remonter le moral, c’est en Chine qu’il y a le plus de levées de fond et de licornes…

Prix de la roadmap claire: Laurent Bliaut (TF1 Publicité)

Data, programmatique TV segmentée : l’advanced TV est en marche

Advanced TV, une expression qui englobe tout, de la TV linéaire optimisée (ex : GRP Data) à la TV segmentée en passant par l’OTT et la programmatic TV et d’autres.

Belle roadmap sur la TV segmentée qui met en avant une force de la TV, être capable de se mettre ENSEMBLE (les autres media pourraient en prendre de la graine) pour discuter de spécifications techniques (SNPTV avec AFMM). Bon aujourd’hui, les spécifications sont faites (Janvier 2019), les négociations et accords d’exploitation des data sont faits ou presque (mars 2019), l’adstore de TF1 pour les entreprises (laBox entreprises) sera prêt en avril. On attend quoi? la réglementation. Suivront ensuite, la mesure Mediametrie, le test a une échelle limitée et le lancement proprement dit

Prix de la table ronde efficace : Julien Rosanvallon (Mediamétrie), Valérie Morisson (CESP), Yann Le Roux (IAS)

La nouvelle commercialisation à la durée et les nouveaux indicateurs marché.

Ils ont dû rattraper le temps et ont su être clairs et précis. En résumé : ce n’est pas nouveau, c’est compliqué et on aboutit dessus (Mediamétrie), on est là pour valider et on valide (CESP), on est là pour intégrer les mesures, on est prêt, on le fait (IAS).

Prix du « enfin » : Bertrand Gié (Le GESTE)

L’alliance des éditeurs pour remplacer le cookie

Enfin (c’est nous qui le disons), un login commun à tous les éditeurs français de contenu français (le mail). La supériorité de la data loguée vs le cookie.

 Prix de la hauteur : Corinne Mrejen (Groupe Les Echos / le Parisien)

Concilier performance et éthique

Le sujet permettait la hauteur de vue. Un groupe media se doit de revenir à ses fonctions premières, défenseur de la démocratie et façonneur du monde de demain. Ceci se fait en :

  • Détectant les signaux faibles
  • Etant partie prenante du débat ambient
  • Etant positif et en se projetant dans le futur

Double prix de l’élégance : Philippe Schmidt et Laurent Bliaut

Philippe Schmidt, barbe fraichement coupée et peignée, cheveux fraichement lissés, nickel comme d’habitude.

Laurent Bliaut pour avoir, en aparté, prévenu Geneviève Petit que sa robe remontait beaucoup derrière. 🙂

 Prix des punchlines

Philippe Schmidt (SRI) : « on ne peut pas se plaindre si on ne passe pas à l’action ! Digital Ad Trust », « la qualité ça paye en efficacité »

Fabien Magalon (Gravity) « Puissance efficacité ciblage ne sont pas qu’une exclusivité des GAFA , c’est Gravity, ceux qui font l’information et pas que ceux qui en profitent »

Laurent Bliaut (TF1 Publicité) : « cibler oui mais il faut construire les ventes de base »

BUMP…ISSIMO

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Le 19 mars 2019 avait lieu le BUMP, la grande messe du marché de la communication, où l’on découvre le bilan chiffré des investissements publicitaires et des dépenses des annonceurs de l’année précédente, 2018 en l’occurrence.

Un lieu superbe, le pavillon vendôme (sur la place), où l’on se retrouve dans une ancienne banque (ah la porte blindée !) avec une affluence record.

Le BUMP pose un problème, comment se souvenir de tous les nombres présentés tous passionnants (ou presque) ? Mission impossible alors vive les subterfuges !

Pour ceux qui ne veulent pas faire travailler leur ciboulot (comme dirait mon grand-père) c’est facile, un mini site (très bien fait), reprend un bon nombre d’informations présentées (cliquez ici).  

La grande nouveauté des chiffres IREP de cette année 2018, est l’intégration des chiffres digitaux des media dans les media et, non plus, dans le grand tout nommé Internet.

Alors on retient quoi ?

Faire des choix est la seule façon de s’en sortir et après il faut trouver des trucs !

  • Dites 33 pour les dépenses des annonceurs (33.33 milliards d’Euros source France Pub) c’est facile ! Et comme on associe ce nombre au fait de bien se porter, ça vous donne en plus une croissance (vrai chiffre +2.3%) que vous pouvez quasiment assimiler à celle du PIB (+2.5%) et en plus ce chiffre 3 correspond à la prédominance de 3 secteurs (services, distribution et biens de consommation) d’à peu près égale importance à 10 milliards chacun (10.9 milliards, 9.4, 9.9).
  • Données du marché 2018, donc l’année du centenaire de la guerre 14-18 donc 14 milliards pour les recettes des media (14.4 milliards source IREP) Internet, TV, « adressage », presse, affichage, radio et cinéma. Si on se souvient de l’ordre, on a le ranking des recettes des media. Adressage c’est le grand tout entre annuaires, courrier adresse et imprimés sans adresse.
  • Vous êtes prêts ? 4, 3, 2, 2, 1 PARTEZ ! (il faut bégayer un peu). En fait, Internet (hors digital media) 4.588 milliards, 3.4 pour la TV, 2.2 en adressage, 2.1 en presse, 1.2 pour l’affichage (source IREP). Au passage, le papier n’est pas mort quand on voit le niveau de l’adressage et de la presse !
  • IVA bien ! 3 media en croissance, Internet, TV, Affichage quand les autres sont en baisse ou stable (source IREP)
  • « Nous partîmes 500 » nous dit le Cid de Corneille, en fait 559 millions d’Euros en digital media ( TV, radio, presse, DOOH). On connaissait déjà ce nombre publié par le SRI et cela avait matérialisé encore mieux (hélas) la prédominance du duo (Google et Facebook) sur le marché du digital.  Tout ce que l’on peut souhaiter c’est qu’il devienne « 3 000 en arrivant au port »…
  • « Les 400 coups » pour les 396 millions du digital TV, radio, presse (Source IREP). Une impression visuelle en regardant la présentation : ces 396 se répartissent en fait sur TV et Presse car la tranche en radio était très très très mince pour un media plus faible que les 2 autres et la presse doit bien tirer les marrons du feu quand on voit l’épaisseur des tranches en « digital » de chaque segment de presse.
  • Encore un 3, 3 fois plus d’annonceurs en presse qu’en TV (source Kantar Media)

Sinon, en performance individuelle, nous avons dû faire 50 bises lors de cette soirée, sans assister au pot ensuite !

Bravo aux orateurs (Florence Doré, Xavier Guillon, Christine Robert) pour leur prestation car ce n’est pas facile de présenter tout ceci. Merci à leurs patrons (Denis Gaucher, Xavier Guillon (encore !) et Eric Trousset) pour cet évènement incontournable.

Quel est le pays où les télévisions, les agences media sont bridées dans leurs analyses et leur productivité… La France ?

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Nous avons eu l’occasion d’assister au MIM12 organisé par la société Markdata à Lisbonne les 24 et 25 janvier 2019. Cette société portugaise nous y avait invité, ce dont nous les remercions. Près de 120 personnes (TV, radio, agences media, régies, sociétés d’études…) venues du monde entier (Allemagne, Belgique, Brésil, Bulgarie, Espagne, Inde, Italie, Maroc, Mexique, Portugal, UK, …) assistaient à la présentation des dernières nouveautés logiciels de Markdata.

2 jours de logiciels (en anglais), c’est parfois long, curieux, mais aussi passionnant (bravo pour les 2 interventions en binôme avec un grand pro de la TV et du digital au Portugal, Paulo Soares), magique et étonnant.

Le clou de ces 2 jours a été une matinée passionnante avec la présentation de YUMI web, le tout nouveau logiciel d’analyse des données individuelles TV : simple, friendly user, riche, complet, évolutif, ouvert à tous types de data (image, video, media-marché, pige, social, …) permettant de procéder à des analyses intelligentes pour un meilleur marketing programmes ou publicitaires. Les analyses étant automatisables aisément pour des gains de productivité immédiats.

Bref, la salle était déjà limite de la « standing ovation » quand, ensuite, ont été montrés :

  • une interface vocale, à base d’intelligence artificielle, pour demander des résultats (cool !)
  • Un audimètre, SAM (Smart Audio Matching), nouvelle génération, un petit boitier et une appli smartphone basé sur le fingerprinting (reconnaissance du son des programmes, identification par comparaison avec une base de données de programmes). Prix imbattable 150€ !

Les réactions de la salle, les multiples questions et la meute autour de l’audimètre ou du smartphone pour l’interface vocale ont été la preuve de l’énorme intérêt.

Quand nous voyons quelque chose de nouveau, nous avons le réflexe (un bien ou un mal…) de faire le comparatif avec ce que nous connaissons. Et là, nous nous sommes dit, « pauvre France ».

Pourquoi ?

La France, Mediamétrie en l’occurrence, a été le premier partenaire international de Markdata (1995) (et est toujours cliente via Eurodata).

Un logiciel, Telereport, a été le fruit de cette collaboration (merci Stéphane Simonart), et des évolutions nombreuses ont été faites au fil des années, la France apportant ses demandes et la France bénéficiant des demandes des autres pays.

Telereport a été remplacé en 2003 par MMW qui fut implanté sur le marché français, un peu en catastrophe. En effet, le très gros projet Médiamat2 de Médiamétrie (la refonte du système de production et de restitution des données) avait été un échec retentissant (et très coûteux) sur la partie « restitution » de l’information. Même si les intentions étaient bonnes, la réalisation, du point de vue client (nous en faisions partie), avait été un naufrage. Médiamétrie était alors revenu vers Markdata pour resigner un contrat pour MMW de façon à ce que les clients français puissent continuer à faire des analyses sur les données TV.

Comme pour tout logiciel, des mises à jour ont eu lieu mais, après 2015, plus de mises à jour de MMW pour le marché français quand tous les autres pays en bénéficiaient. Volonté politique ? Manque de personnel ? d’intérêt ? … nous ne le savons pas.

La raison est, peut-être, à trouver, en 2017, quand, Médiamétrie a dénoncé le contrat MMW et a lancé, officiellement, son propre logiciel, Restit TV. Nous avons eu l’occasion de le voir, à cette époque, et, un peu comme Mediamat2 en son temps, les intentions étaient bonnes mais la réalisation et la palette d’analyses étaient loin de correspondre aux besoins des clients français qui, selon nos informations, firent connaitre leur mécontentement (le nom d’un plat provençal en sauce semblait s’appliquer…). Depuis, le logiciel s’est bien amélioré, mais on est loin de ce que nous avons vu à Lisbonne (Yumi Web) où même, de ce que peut faire la start-up Daily d’initiés (incubateur TF1 à Station F) sur les données agrégées.

Concevoir des logiciels est un métier. Pourquoi dépenser de l’énergie et de l’argent pour faire quelque chose que d’autres font beaucoup mieux, plus vite, moins cher (un produit amorti dans de nombreux pays vs un produit construit pour un pays) ?

Nous trouvons très dommage et très triste que le marché français se trouve à la traîne des autres pays sur ce sujet. L’exception française a-t-elle une raison d’être ? Les clients français, qui sont aussi actionnaires de Médiamétrie, doivent avoir de bonnes raisons et ont dû avoir de réelles justifications que nous ignorons, pour se priver de solutions que nous jugeons productives et intelligentes, mais ce n’est que notre humble opinion.

En conclusion, l’ouverture a du bon, vive les jardins ouverts pour paraphraser « petitweb » !   

Et si Nielsen disparaissait ?

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Nielsen ?

Le leader mondial des études avec un CA 2017 de 6,572 milliards de dollars (source ESOMAR), 1.8 plus gros que le second IQVIA (anciennement IMS Health), 2.4 X Kantar, et 3.7 X IPSOS.

Une société présente à la fois sur le marché de la mesure des performances marketing (BUY) tant du côté des distributeurs (inventeur et leader mondial des panels distributeurs) que des achats consommateurs, et sur le marché des media (WATCH) avec la mesure d’audience (leader mondial) et les piges publicitaires. Cliquer ici pour un historique de la société

En France, Nielsen est le leader en matière de panel distributeur pour les produits de grande consommation (le second est IRI), challenger pour le panel consommateur (Kantar Worldpanel en tête) et présent dans la mesure d’audience digitale au travers de Médiamétrie (Médiamétrie Nielsen Net ratings) sans oublier le programmatique avec Nielsen Marketing Cloud

Si vous n’êtes pas familier du marché des études, vous n’avez peut-être pas remarqué quelques informations à son sujet.

  • Octobre 2018 : Nielsen passe en revue des « alternatives stratégiques » pour vendre la société dans son entièreté. Ce n’est pas la première fois, nous nous rappelons par exemple de 1984 (c’est vieux) où Dun & Bradstreet avait racheté la société. L’entreprise Nielsen aurait 8.3 milliards de dettes et n’aurait pas assez innové dans ces 2 domaines WATCH et BUY.
  • Du coté BUY, la mesure des ventes de produits se doit d’incorporer le e-commerce et notamment Amazon. Du coté WATCH, certains (aux USA) critiquent les faibles innovations dans la mesure de l’audience à l’heure où le marché télévisuel linéaire est bouleversé par les plateformes (Netflix, Hulu, Amazon…) et par le changement du comportement des individus (audience multi-écrans).
  • 19 décembre 2018 : CBS, l’un des 4 grands réseaux télévisuels aux USA, annonçait rompre son contrat avec Nielsen pour la fin de l’année (100 millions de dollar par an). Cet effet d’annonce était une arme de négociation car, jeudi 10 janvier 2019, un accord a été trouvé.

Des candidats au rachat ?

Les plus folles rumeurs vont bon train, avec par exemple, Sir Martin Sorell (S4, ex WPP) qui rachèterait à la fois Kantar et Nielsen (les 2 ennemis jurés !). Mais, l’on parle aussi d’Adobe, Salesforce, Oracle… D’autres auraient largement les moyens de racheter Nielsen, les GAFA, mais nous n’y croyons pas un instant : qu’iraient-ils faire dans cette galère ? L’année 2019 sera donc encore intéressante à suivre avec de quoi bouleverser profondément encore le monde des études qui a vu, en 2018, GFK se séparer d’un bon nombre d’activités ad hoc au profit d’IPSOS.

Mais, si Nielsen disparaissait (peu plausible selon nous), que se passerait-il sur le marché publicitaire américain ?

Un chaos ? OUI, car les « chiffres » Nielsen sont, comme Médiamétrie en France, la monnaie commune. A quel prix acheter tel ou tel « écran » publicitaire ? Si les chiffres disparaissent comment faire?

Mais, NON car la « nature » ayant horreur du vide, on verrait très vite la publication de chiffres de la part des réseaux audiovisuels basés sur des statistiques web, à ceci s’ajouteraient ceux des opérateurs téléphoniques (ATT, Verizon…) qui deviendraient encore plus incontournables. Et l’on pourrait même avoir une redéfinition de ce qu’est l’audience dite « linéaire » : présence dans la pièce où le poste est allumé ou vision effective (Eyes on), attentive, de tel ou tel programme (pour plus d’informations voir ici).

En tous les cas, ceci montre quoi ?

Le marché de l’entertainment et de la publicité a besoin de chiffres, de mesures, mais ceux-ci doivent être justes (ou le moins faux possible, la perfection n’étant pas de ce monde), dynamiques (adaptation permanente aux évolutions), et, à l’heure du digital, ne peuvent qu’être le résultat d’hybridation de sources diverses et variées, intégrées objectivement. C’est, finalement, le dernier point qui est le plus dur à atteindre.

Affaire à suivre.

Hit parade 2018

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Les articles les plus lus en 2018 sur ce blog: une tribune et 4 comptes-rendus de conférence.

Merci de nous lire!

Faisons attention à l’attention (tribune commune O Goulet et I Le Roy, parue initialement dans CB News, octobre 2018)

le ROI TV défonce les GAFA et les autres media (compte rendu conférence SNPTV, janvier 2018)

De Marc DORCEL (films X) à ARTE, en passant par TF1, vous avez dit VIRTUALITÉ ? Un article de 2017, c’est Arte qui doit vous attirer 🙂

Publicité et études, même combat : tout le monde est perdu ! (compte rendu IIEX Amsterdam, mars 2018 )

Le parcours de l’individu via son mobile (Ogury), le parcours du consommateur ON et OFF (Carrefour Media) (compte rendu impartial et complet petit dej IREP, mars 2018)

Conférence Marketing Remix novembre 2018 (Compte rendu partiel et partial)

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Faire un compte rendu d’une excellente conférence quand les organisateurs eux-même l’ont déjà fait, à quoi cela sert-il ? La réponse à cette question tient dans le « entre parenthèse » du titre de ce billet : partial et partiel, autrement dit, un point de vue.

Cette conférence est l’une de nos préférées (les vidéos , le compte rendu Viuz ) car, pendant une journée, défilent à raison de 10 ou 15 minutes chacun (pffff ça va vite), tous ceux qui font notre marché de la communication aujourd’hui, voire même de demain, des annonceurs, des régies, des agences media, des agences créa, des solutions technologiques, du conseil et même une influenceuse en « vrai » Enjoy Phenix.

Nous l’avions dit l’an dernier, nous sentons un virage vers moins de techno pour la techno et cela se retrouve dans le mot le plus fréquemment cité dans cette journée : CONTEXTE. Contexte d’achat, de media, de marché, de niveau technologique, de…

Alors, qui a eu nos faveurs business, intellectuelles ou émotionnelles ?

La palme de l’énergie et de la conviction va à Emmanuelle Bach Donard la Directrice Marketing et Digital de Camaieu International. Son propos ? la valeur de la proximité à l’heure de l’omni canalité.

Camaieu serait le leader du Prêt à porter féminin avec 10% de part de marché (pas de source citée) le double de Zara, 650 magasins sur tout le territoire y compris dans les villes de moins de 20 000 habitants (la seule !), de belles valeurs de marque (« essentialité », optimisme et proximité).

Comme toujours, la première chose ce sont les produits proposés qui doivent être dans les tendances et correspondre à l’usage dans les moments de vie via une gamme large. Le digital aide par la collecte des avis pour une optimisation des produits, par la proposition de « silhouetting », ou encore de produits personnalisés. 70% du trafic du site est une préparation à l’achat en magasin. Dans ceux-ci, le digital est aussi présent via des PDA pour les vendeuses. Inutile d’aller en réserve pour chercher des produits, elles consultent leurs devices et passent alors plus de temps auprès de la cliente, la relation de proximité. Enfin, le site, les magasins, la logistique sont en ordre de bataille pour accepter et livrer les e-réservation, les e-commandes et bientôt même un vide dressing.

En matière de communication, du travail sur fichier clientes ou prospects avec des newsletters personnalisées, les réseaux sociaux via la communauté des clientes et des campagnes mobiles de drive to store.

La palme du #nonmaisalloquoi…

…pour un patron d’agence créative qui met en garde les marques sur les dangers de la voix avec des propos qui tiennent très bien la route et qui nous annonce, qu’au détour d’un voyage d’étude la semaine précédente en Israël, il avait découvert que les sites pouvaient maintenant s’adapter complètement aux profils des visiteurs… les bras nous en sont tombés.

Sait-il que la DCO (Dynamic Creative Optimization) existe par exemple ?

La palme du constructif pour Yohann Duspaquier, CEO de Tradelab avec « le marketeur de demain est un bâtisseur ».

En s’inspirant largement (source citée) d’un intéressant article du BCG, on découvre que les entreprises ne sont pas encore à la maturité digitale représentée par l’étape « Multimoment » (là ou l’organisation a connecté ses clients, les reconnait de façon individuelle et est capable de faire des actions multicanales qui lui sont dédiées).

L’atteinte de cette étape ultime étant source de hausse des revenus de 20% et une baisse des coûts de 30% !

Alors comment arriver à bâtir sa propre chaîne de valeur programmatique intégrée et data driven (en français dans le texte) ?

  • Sélectionner et unifier ses stacks technologiques
  • Bâtir son savoir-faire et construire ses assets technologiques sur mesure
  • Unifier le parcours media de son utilisateur pour générer de l’intelligence business
  • Innover pour s’assurer une longueur d’avance et performer plus

La palme du « jaitropdeslidespourletempsimparti (et pourtant c’était bien) à Raphael Fetique (Converteo) pour « internalisation des compétences et expertises : les enjeux »

Pour le résumer, un slide tiré du livre blanc que Converteo a fait sur le sujet (intéressant). A mettre en parallèle avec l’intervention de Y Duspaquier ainsi que celle d’Orange ci-après.

 

La palme du #cafaitplaisiravoir avec Erwan Le Page Media Square pour « l’audience sans la data ? l’efficacité du contexte programmatique »

Pour s’exprimer, le programmatique a besoin de volume et on peut retrouver des volumes sans data, sans tags, grâce au contexte media et en allant chercher des contextes de performance, d’attention et d’émotion Ex : on peut multiplier les volumes disponibles par 6 ou 7 ainsi sur le secteur automobile. Et est-ce que cela marche ? Oui, sur les premiers exemples étudiés, le CTR a augmenté de 26%. Vivement que l’étude soit plus complète !

La palme Paris Match pour #lechocdesphotos à Guillaume Guyard Orange et Yann Demongeot Google pour « data driven marketing : comment réussir sa transition : le cas Orange France »

Pourquoi le choc des photos ?

Cela va vous sauter aux yeux avec 2 slides, le premier la vision silotée d’Orange France en 2015 et le second l’ecosysteme adtech / martech unifiée en 2018. Orange France a, aujourd’hui, une vision unifiée (et simplifiée) du client (grâce à Google en partie).

La palme du #jenemattendaispasacela à Marie Lopez dite « Enjoy Phenix »

Nous ne sommes pas de la génération « je suis des influenceurs » et nos a priori sur le sujet sont souvent négatifs (ce qui n’est pas bien…)

Mais cette jeune femme de 23 ans nous a bluffé par sa sincérité, son coté carré, et ses remarques pleines de bon sens y compris en business. A ses débuts, il y a 7 ans, à 16 ans, il fallait 100 000 followers pour exister. Aujourd’hui, à moins d’un million, on n’existe pas. Elle a respectivement 3 millions de fan sur YouTube et 4 sur Instagram. Même si la beauté n’était pas son truc initialement, elle y est et joue sur l’authenticité (non maquillée) et la spontanéité (vidéos enregistrées sans une écriture du texte). Elle filme elle-même et contrôle tout. Cette star des réseaux sociaux a montré la force de la télévision en indiquant que le jour où elle est passée dans une émission de TV, sa célébrité a changé de dimension, à la fois pour le meilleur mais aussi pour le pire (harcèlement).

En bref,

  • Sylvia Tassan Toffola (SRI) qui réclame une fair share sur les investissments digitaux avec tous les efforts faits sur le Digital Ad Trust. « i want my money back » a dit il y a presque 30 ans Margareth Tatcher. Elle l’avait eu, espérons qu’il se passera la même chose pour les sites du SRI.
  • Paul Antoine Struhlu (AppNexus): changement de nom pour XANDER (le prénom de Bell, Alexander Graham, l’inventeur du téléphone)
  • Claude Chaffiote (Accenture) qui a vu sa petite boite « Accenture digital » passer de 100 à plus de 1000 personnes. Comme annoncé, Accenture rentre dans le domaine du programmatique et va continuer à procéder à des rachats (création, …) pour être à même de proposer une prestation du début à la fin pour un annonceur. Grandes ou petites manœuvres à venir…
  • Guillaume Planet (SEB)qui, par modélisation économétrique, a pu déterminer que l’influence rapporte la moitié de ce que fait gagner la TV.

Merci à Patrick Kervern et Andres Menajovsky de nous avoir invité et la musique entre les présentations donnait du dynamisme à la journée !

Faisons attention à l’attention! Tribune commune O Goulet et I le Roy (cb news 11/10/2018)

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L’attention est devenue le buzzword actuel de la communication au niveau mondial.

Le constat est simple, nous, individus, consommateurs, prospects, clients, citoyens, sommes bombardés (et pourtant, avec le ciblage affiné promis par le digital, le « carpet bombing » devait disparaître) de messages publicitaires toujours plus nombreux, toujours plus personnalisés. Et encore, c’est sans compter les messages diffusés que nous ne voyons pas (un peu moins de 40% des publicités sur dekstop ne sont pas visibles, 23% des vidéos selon IAS 1er semestre 2018).

Il est alors légitime de se poser la question: sommes-« nous » attentifs ou non à ce qui est diffusé. C’est la base, le socle, d’un début de relation entre un message émis et sa réception dans notre cerveau. Le cerveau humain est ainsi fait que, si nous ne portons pas un minimum d’attention à un message, il ne se passera rien !

La question est donc bonne. Mais a-t-on les moyens, aujourd’hui, de mesurer cette attention ?

Des initiatives existent dans certains pays que l’on pourra toujours critiquer, glorifier, mais qui ont le mérite d’exister et d’apporter des éléments de réflexion. Aux USA et au Japon, par exemple, des annonceurs et des media utilisent les services de sociétés technologiques spécialisées dans cette mesure. Autre exemple, l’Australie, où un media, la télévision, est le fer de lance de la mesure technologique de l’attention, à grande échelle, pour mettre en avant ses qualités par rapport aux plateformes.

Des constantes dans les pays actifs sur le sujet ? Oui, les technologies de mesure passives, la masse, et, pour certains, la syndication.

Technologies passives ? Les progrès des neurosciences sont certains et y recourir est aujourd’hui la seule solution pour parvenir à approcher, correctement, le phénomène. Vous ajoutez à cela toutes les technologies embarquées dans les différents devices qui font partie de notre quotidien et vous obtenez un couple gagnant.

La masse ? Ou que ce soit, on parle d’échantillons représentatifs, la base d’une mesure fiable, et généralement, ce ne sont pas de petits échantillons !

La syndication ? Les dispositifs sont coûteux, qui a les moyens de les payer ? Un media? Des media? De gros annonceurs qui en ont assez de dépenser de l’argent à fonds perdus ?

Le marché français, depuis quelques mois, fourmillent d’initiatives sur la mesure de l’attention. Elles proviennent, souvent, des agences media (c’est très bien de revoir les agences media sur le sujet de l’expertise pour montrer qu’elles ont toujours un rôle à jouer dans le conseil donné aux annonceurs). Elles viennent aussi des régies qui initient des projets ponctuels sur leurs supports ou leurs médias.

Mais, on assiste, où l’on va assister, à la même chose que ce que l’on a pu voir pour l’engagement.

Tout le monde mesure « l’engagement », mais tout le monde a une définition différente de ce qu’est l’engagement. On ne sait donc plus ce qui est mesuré à droite ou à gauche, par qui, pourquoi, comment ! Au final, cet indicateur essentiel a perdu son sens et son universalité par trop plein de définitions diverses, variées et parfois, disons-le, loufoques.

Là, pour l’attention, il faut prendre les choses dans le bon sens, être innovant dans la mesure, y mettre des moyens, et faire travailler ensemble media, agences et annonceurs.

C’est un enjeu collectif qui doit être abordé comme tel. Il s’agit moins de défendre les intérêts particuliers de certains que de défendre l’intérêt global d’une profession à démontrer sa pertinence.

 

Nous sommes prêts pour accompagner ceci. Et vous ?

Les Rencontres UDECAM, STOP ou ENCORE ? Un point de vue sur l’évènement (1 mois après)

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Les rencontres UDECAM (association des agences media), tous les ans, début septembre, marquent la rentrée du monde de la communication publicitaire.

Passées les 2 premières années et l’effet de surprise de la création de l’évènement, nous avons commencé à entendre une petite musique que l’on pourrait résumer par

« mouais » « bof » « oui, mais »

quels que soient les sujets, les intervenants, les formats différents qui ont pu être mis en place. Et d’aucuns de dire…

« il y a plus de monde dehors que dedans ».

Il ne faut pas se leurrer, quand on organise une conférence, tout ne peut être d’égal niveau. Même dans les conférences TEDX à Paris, il y a des interventions meilleures que d’autres !

  • Alors oui, il faut écouter des pages de publicité que certains supports s’autorisent à faire (qui finance ?), mais elles peuvent, malgré tout, intéresser certains.
  • Alors oui, il faut écouter les dires de « gourous » (mot sanskrit signifiant enseignant, précepteur, maitre) qui n’enseignent qu’à leur nombril.
  • Alors oui, il faut écouter des tables rondes mal fagotées.
  • Alors oui, il faut …

MAIS, les rencontres UDECAM ont su trouver des moyens de nous faire du bien à la tête ou à l’âme et même au portefeuille et ça c’est inestimable.

  • En ouvrant généralement les Rencontres par un chercheur, un scientifique (Alain Berthoz en mars 2018, Rejane Senac en septembre 2017) qui nous ouvrent la tête sur les sujets de notre « quotidien des media »,
  • En fermant les Rencontres par une journaliste finlandaise, Jessika Arro, dont le témoignage sur l’enfer vécu à cause à cause des réseaux sociaux, nous a tous pris aux tripes.
  • En faisant intervenir l’intelligence media comme par exemple, Pierre Bellanger, Skyrock. L’homme qui a écrit il y a plus de 20 ans, « la convergence c’est le code » , nous dit cette année « Les médias sont les futurs réseaux sociaux. La vraie différence vient du média ». Il a raison et nous espérons que cela affectera, en bien, le portefeuille des media.

Réfléchissez, pensez aux Rencontres auxquelles vous avez assistées, il vous reste toujours quelque chose dans un coin de votre tête (d’où ce billet, à froid, un mois après).

Donc finalement, les Rencontres c’est comme un match de foot (c’est l’année 2018 !) : un évènement, une expérience vécue en commun par tous les spectateurs, les membres d’une industrie. Un match peut être meilleur qu’un autre, un joueur peut être en forme ou non, une compétition (le sujet) peut plus porteuse qu’une autre, mais on en ressort toujours avec une réaction que l’on peut partager avec d’autres car nous sommes nombreux à y aller, à regarder.

Un langage commun, des émotions ensemble, un partage dans la vraie vie, les réels fondements d’une communauté.

Longue vie aux rencontres Udecam !

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