Étiquette : achat d’espace (Page 2 of 3)

Citations extraites d’interventions à la conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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 Pour la publicité, baisse de 40% de l’inventaire, une seule publicité par page. Ces -40% font mal au début… mais c’est pour le bien des annonceurs et donc du groupe le Monde au final

Laurence Bonicalzi-Bridier, Groupe Le monde

« La TV ne se digitalise pas, c’est la video on line qui se télévise ».

Jean Bellon Serre, Freewheel

« Remettre l’église au milieu du village. Qui est ma cible ? »,

« Faire la publicité utile pour nettoyer l’écosystème »

Yohann Dupasquier CEO Tradelab

« Le marché confond avoir de la data et avoir de la data de bonne qualité »,

« une donnée se collecte en pensant à son utilisation »

Raphael Fétique, Converteo

« La marque aujourd’hui doit être ce qu’elle fait plutôt que ce qu’elle dit », « Les marques devraient toutes avoir un seul objectif, déployer des services qui permettent de faciliter la vie des gens ».

Mathilde Lauriau Tedeschi, DG Fjord (Accenture)

« Quand les individus changent de vie, ils rangent leur vie »

Bastien Galibert, Directeur Régie SeLoger

« Une approche à la performance n’est jamais suffisante, un discours de marque reste indispensable »

« Il est de plus en plus impératif d’avoir un discours de marques que l’on soit startup ou grosse entreprise »

Jessica Delpirou, Directrice Générale, Made.com

« La disruption et l’innovation sont 2 choses distinctes. La disruption repose sur l’adoption des clients. »

Fabrice Aziza, Head of CRM & digital marketing, L’Or Espresso

« Si la communication est divertissante il y a un intérêt des individus. Il faut RETROUVER UN CONTRAT DE LECTURE AVEC LES INDIVIDUS DANS LE DIGITAL », Alexandra Mauraisin, Directrice adjointe de la marque, La Poste

Procter, 100 millions de dollars en moins, 59% de rescapés

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Mediaradar, société américaine qui commercialise un logiciel de tracking de la publicité digitale, a analysé le nombre de sites web sur lesquels Procter place (fait placer) de la publicité pour ses marques.

Regarder l’évolution de ce nombre entre 2016 et 2017 est intéressant car elle est emblématique des prises de position fortes énoncées en 2016 par Marc Pritchard (Chief Brand Officer).

Pour mémoire, 2016 a été l’année de la publication d’un rapport sur la transparence (…) dans l’industrie publicitaire et la « découverte » de l’étendue de la fraude en matière de publicité digitale.

Le constat fait, Procter est passé à l’action et un grand ménage a été opéré.

Ménage dans les contrats avec une baisse des overheads, de la rémunération de ses agences, de ses investissements publicitaires digitaux: 100 millions de dollars en moins sans que cela affecte sa croissance selon Procter.

Ménage dans les sites web sur lesquels les publicités sont placées comme le montre le graphique que nous avons fait.

Il est rare de voir de telles réductions mois par mois.

Au final sur la période janvier-août 2017 par rapport à la même période de 2016, une baisse de 20% du nombre de sites utilisés.

Et combien de commun entre les 2 périodes? 59%. 

Pour du ménage, c’est du ménage…

L’UDA sans langue de bois – (BOUM) conférence VIUZ, Marketing Remix, « Révolutions », 9 novembre 2017

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Jean Luc Chetrit, le nouveau Directeur Général de l’UDA (Union Des Annonceurs) est intervenu lors de l’excellente conférence VIUZ (Marketing Remix) le 9 novembre 2017, interviewé par Andres Menajovsky, co-fondateur de Viuz avec Patrick Kervern.

Quel plaisir de ne pas entendre de la langue de bois ! Ce qui figure entre parenthèses, en italique, n’est pas de JL Chetrit, mais de nous.

Aujourd’hui, les individus n’attendent plus rien de la publicité. C’est un constat d’échec.

Qui est responsable (coupable) ?

Le premier partenaire d’un annonceur doit être son agence, parfois (souvent ?), il y a des doutes car les agences, elles-mêmes, ont créé le doute. Pour qui travaillent-elles ? Elles doivent travailler pour une seule personne, leur client. Elles ne peuvent être acheteur et vendeur à la fois. Elles doivent choisir leur métier (bye bye les trading desks ????)

A la remarque d’Andres Menajovsky sur la faible rémunération et sur la conscience media chez l’annonceur, JL Chetrit a dit clairement, et c’est la première fois que nous entendions cela, que OUI l’ANNONCEUR EST AUSSI RESPONSABLE, car c’est le donneur d’ordre.

C’est maintenant à l’annonceur de reprendre la main pour redéfinir l’expérience publicitaire, pour redonner le goût de la publicité.

JL Chetrit a rappelé l’initiative « coalition for better ads » où 12 formats publicitaires vont être interdits, à partir du 1er janvier 2018, et recité les chiffres mentionnés dans le rapport WFA de 2016 (page 6) sur la fraude publicitaire : « Si rien n’était fait et qu’on reste sur cette tendance, nous pensons qu’en 2025 la fraude publicitaire digitale sera le deuxième revenu des activités criminelles dans le monde après le trafic de drogue ».

Tout le monde doit balayer devant sa porte !

Pour la rémunération des agences, son expérience de Procter était de fixer avec elles, un objectif de marge pour elles (il y a du boulot…).

Et les GAFA dans tout ça ?

Les GAFA ont plus de responsabilités que les autres car ce sont les plus gros et ils sont 100% technologiques. Pourquoi, par exemple, les GAFA poussent des publicités qui sont illégales en France?

 

Nous pouvons ajouter aux propos de JL Chetrit,  l’essor, selon Digiday, du nombre d’individus ayant mis, le titre de Chief Media Officer dans leur profil Linkedin (langue anglaise). Un renouveau? Une prise de conscience? Il est certain que lorsque l’argent disparaît cela fait réfléchir…

Il y a du boulot… en espérant qu’il ne soit pas trop tard (35% d’adblock).

Et si on changeait la mesure d’audience TV ? L’ATTENTION PUBLICITAIRE est mesurable, TVision le fait (aux USA)

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La bataille de l’attention est engagée, encore faut-il la mesurer!

Questions

Vous êtes un annonceur ou ses agences (media, création) ?

  • Quelle est la part de votre cible qui a porté attention à votre publicité ?
  • Quelles sont les émissions qui génèrent le plus d’attention ?
  • Mon spot a-t-il de meilleures performances d’attention que les concurrents ?
  • Comment se construit l’attention des individus au fur et à mesure des diffusions du spot ?

Vous êtes un directeur d’antenne ?

  • Comment se construit l’attention des individus au fur et à mesure des diffusions des diffusions des  bandes annonce programme ?

Obtenir les réponses à ces questions est une utopie ? Non une réalité, TVision fournit les réponses.

Comment?

La mesure de l’attention ?

Vous prenez le meilleur de ce qui est appelé la « computer vision science »

  • Skeleton tracking pour détecter une silhouette, donc une présence (comme le Kinect de Microsoft)
  • Face tracking pour connaître l’orientation de votre visage
  • Facial recognition pour savoir qui regarde
  • Eye tracking pour savoir ce que vous regardez

Ces mesures PASSIVES se font via une caméra spécifique TVision sur le(s) poste(s) TV dans des foyers.

La mesure de la diffusion ?

Ce qui est diffusé est détecté par le son du programme en fingerprinting (empreinte unique du programme) et comparé à une base de diffusion existante.

Auprès de qui ?

Aujourd’hui dans 8 grandes zones (Atlanta, Boston, Chicago, Dallas, Los Angeles, New York, Philadelphie, Seattle), 7 500 individus de foyers volontaires (11 500 en fin d’année 2017). TVision est aussi installé à Tokyo

Leur intimité est préservée car aucune image ou vidéo ne sort de chaque foyer, seulement des 1 et des 0 qui sont traités chez TVision.

Les indicateurs ?

La mesure d’audience de la Télévision en France aujourd’hui (et dans de nombreux pays) est « la présence dans la pièce où le poste est allumé ». On enregistre donc une Occasion De Voir (ODV), Occasion To See en anglais (OTS) et non une vision réelle.

Pourquoi alors ne pas compléter l’information à partir de la séquence suivante:

  • Durée du programme – Available Program Time
  • Durée du programme écoutable (le poste est allumé, le son est actif sur le programme) -Program Tune Time
  • Occasion de Voir (Individu présent et détecté pendant que le poste est allumé, le son du programme actif) – Person In View Time.
  • Regard sur le programme (via l’Eye tracking) – Eyes on screen time

On peut alors calculer :

  • Un indicateur de visibilité par programme (durée de présence de l’individu dans la pièce / TV allumée et son actif sur le programme)
  • Un indicateur d’attention (durée du regard sur le programme / durée de la TV allumée avec le son actif sur le programme))

Un cas?

 

Mc Donald’s au Japon en 2016 a constaté que la corrélation entre ses GRP TV et sa notoriété était de plus en plus faible (0.17). Après analyse des résultats d’attention de TVision et des GRP classiques, Mc Donald’s a fait modifier son media planning et a vu cette corrélation progresser très significativement.

Depuis Mc Donald’s

  • utilise l’indicateur d’attention comme KPI (indicateur de performance)
  • utilise l’indicateur d’attention comme indicateur de media planning pour maximiser la notoriété
  • demande à son agence media de comparer ses performances d’attention par rapport à ses concurrents

Des clients ?

  • ESPN, The weather Channel, Turner pour les diffuseurs
  • Procter, McDonald’s, Mars, Dunkin Donuts… pour des annonceurs

Quel que soit le coté (Diffuseur ou annonceur), ces indicateurs ne remplacent pas la mesure officielle (Nielsen) aux USA qui fait consensus depuis des années, mais ils les enrichissent dans le sens d’une plus grande efficacité grace à une meilleure compréhension des phénomènes via plus de qualitatif.

Conclusion

Il est intéressant de voir qu’avec la notion de visibilité, la mesure TV se rapprocherait du Web (nous reviendrons sur ce sujet).

Soyons pragmatique, le propos n’est pas de souhaiter le remplacement de la mesure d’audience de la TV (désolée pour le titre de cet article !) pour basculer vers un système de ce type.

Mais, pourquoi ne pas traiter le problème de façon « qualitative » sur un petit échantillon, voire une zone test, de façon à fournir les moyens,

  • aux diffuseurs, de faire un marketing antenne plus pertinent
  • aux annonceurs, d’être plus efficaces dans leur communication (création et media) donc plus rentables
  • aux agences media, de faire valoir leur expertise

Alors, les sociétés d’études qui s’y met ? Mediametrie ? Kantar ? Ipsos ? GfK ? Marketing Scan ? Iligo ? …

Nous connaissons la réponse de nombre d’entre elles  : « Qui finance ? »  Et? c’est comme cela que la France est devenue un petit pays dans le domaine des études (notre avis). Beaucoup de choses se passent aux USA, en Grande Bretagne, voire en Australie (pour ceux qui n’ont pas encore lu le billet sur la mesure d’attention en Australie, cliquez ici), là où il y a encore un peu d’argent pour avoir des vraies réponses à de vraies questions et faire gagner beaucoup d’argent aux annonceurs.

Merci à TVision pour les informations et les images fournies.

Pour ceux qui s’intéressent à l’attention,  voir ici  et ici.

40 millions de dollars pour faire une application iPad : le cas de LaPresse+ (Montréal)

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Tous les jours ou presque, nous faisons des mots croisés sur LaPresse+, l’application iPad du journal « La Presse » de Montréal, et, tous les jours ou presque, nous nous disons, mais qu’attendent les éditeurs pour faire la même chose, l’expérience utilisateur est tellement agréable, intelligente et maligne (3 niveaux d’expertise en mots croisés, on peut se corriger facilement, être aidé…).

Micro-usage, les mots croisés, certes, il faut aimer ! Mais, dépassons ceux-ci, pour parler de cette application, sa genèse, et ce qu’elle peut nous apprendre sur l’avenir du media presse.

Un homme, Guy Crevier, et un constat

En 2012, Guy Crevier, alors Président et Éditeur du plus vieux journal francophone d’Amérique du Nord, a fait le constat suivant :

  • En 1998, 1.5 millions de canadiens, 25 à 34 ans, lisaient un quotidien. En 2011, ils n’étaient plus que 600 000.

  • En 2006, les revenus publicitaires des quotidiens, en Amérique de Nord, s’élevaient à 46 milliards de dollars (USD), et, en 2011, seulement 23 milliards de dollars (USD): une division par 2.

  • Pour 2017, Magna Global, aux USA, les revenus publicitaires « papier » des quotidiens seraient de 12.4 milliards USD.

En France, les recettes publicitaires (source IREP) de la presse quotidienne (nationale et régionale, hors petites annonces) étaient, en 2006, de 1.013 milliards d’Euros et, 10 ans plus tard, elles ont été divisées par 2 soit à 0.550 milliards d’Euros.

« Comment continuer ? Est-ce que cela sert à quelque chose ? »

s’est dit Guy Crevier.

Il ne croyait pas au modèle payant pour son journal. Pour lui, seules de très grandes marques de presse peuvent se le permettre (New York Times, Financial Times et quelques grands journaux européens) car elles enrichissent une information qui est gratuite ailleurs.

« Alors, on coupe partout, y compris dans la qualité du contenu,

vous perdez des lecteurs et vous êtes dans un cercle vicieux ».

En janvier 2010, à la sortie de l’iPad, Guy Crevier décide de faire de ce support, la pierre angulaire de son journal. Une étude lui ayant montré que, sur les 1.7 millions de lecteurs de la Presse (tous supports confondus), 500 000 avaient l’intention de s’équiper d’une tablette. Le marché existait.

Il prend donc la décision d’investir 40 millions de dollars canadiens (CA$) (environ 28 millions d’Euros), sur 3 ans, pour créer une application iPad…

« Qu’est-ce que 40 millions quand, remplacer une imprimante, pour le journal papier, coûte entre 150 et 200 millions CAD pour n’imprimer que 250 000 exemplaires ? Et, à ces 200 millions, s’ajoutent 100 millions pour l’encre, le papier, les camions de livraison. » (pas de Kiosque au Canada).

Sans parler du fait d’aller livrer les journaux dans des villes dont les distances par rapport à Montréal sont… canadiennes (le Québec, c’est 3 fois la superficie de la France, Le Canada, c’est 18 fois, même si les canadiens vivent en majorité dans une bande géographique « étroite » entre l’Atlantique et le Pacifique, c’est grand !)

Sur les 40 millions US$, 24 millions ont été utilisés pour embaucher des journalistes pour de nouvelles écritures, des photographes, des designers de page… Au final, l’effectif est resté stable avec les licenciements effectués sur la distribution du papier.

L’application, en elle-même, a coûté 7 millions CA$.

Et, 2 millions ont été utilisés en recherches et études.

En 2015, nous avions pu assister à l’excellente conférence « culture et médias au défi de l’attention ». Sylvain Sénécal, HEC Montréal et co-directeur du tech3lab, y avait montré comment la recherche, les études, avaient été utilisées sur laPresse+.  L’eye tracking (oculométrie) (voir ici), le face tracking, … bref tous les outils à disposition, pour mesurer les réactions des individus de façon passive, ont été mis en place. A ceci, nous pouvons ajouter aussi les communautés de lecteurs en ligne, les groupes qualitatifs, l’ethnographie, le journal de bord, des études quantitatives…

Le but n’était pas simplement de voir la bonne adéquation d’une application par rapport à ses utilisateurs, mais aussi de définir aussi les bons formats publicitaires et quelle était l’efficacité publicitaire pour les annonceurs.

Ce travail était d’importance, car, dans la tête de Guy Crevier, l’application de LaPresse+ serait gratuite pour les lecteurs, donc le modèle business était un modèle publicitaire et uniquement publicitaire.

Toute l’équipe de Sylvain Senecal a pu mettre en exergue les résultats suivants :

  • Le besoin de toucher, la possibilité de le faire sur un écran tactile, génère jusqu’à 2 fois plus de mémorisation (vs papier)
  • Plus le format est grand, plus la reconnaissance de la marque annonceur est élevée
  • L’interactivité a un impact significatif sur le temps passé à regarder la publicité

Ces résultats sont-ils encore valides car datant de 2012 ?

5 ans après, les formats publicitaires ont évolué, ce qui était vrai à l’époque, ne l’est peut-être plus aujourd’hui, mais la démarche est toujours valide (qui est volontaire en France?).

Ces investissements ont permis de concevoir une application iPad qui

  • n’était pas une réplique du journal papier,
  • a le code du journal papier avec une édition par jour (des alertes existent aussi)
  • a une vraie écriture stylistique adaptée au support
  • a une mise en page écrite et visuelle spécifique
  • a de l’interactivité, notamment en matière publicitaire

Bilan

  • L’application LaPresse+ iPad a été lancée en avril 2013.
  • La Presse a arrêté ses éditions papier en semaine le 1er janvier 2016, après 131 ans de parution.
  • Guy Crevier a quitté la Présidence de La Presse le 24 novembre 2016, mais en reste l’éditeur.
  • Une application Android existe maintenant.

Le 23 janvier 2016, il y avait 243 000 tablettes uniques par jour, soit un nombre plus élevé que la plus forte parution papier (1971: 221 250 lecteurs). Et, sur une semaine, 580 000 personnes consultent cette application.

Début 2017, 619 000 lecteurs hebdo, avec 40 minutes de lecture en semaine et 50 le week end. 63% des lecteurs ont entre 25 et 54 ans.

Le coût pour mille (CPM) moyen est entre 100 CA$ et 200 CA$ (rubriques, jour…) soit un niveau premium, LaPresse+ représentent 80% des revenus de la Presse.

Les Cassandre qui donnaient peu de chances aux formats spécifiques de LaPresse+ car non conforme aux standards publicitaires définis internationalement (IAB), se sont trompés. Les agences s’y sont faites et produisent des créations pour LaPresse+.

De nouvelles expériences lecteur ou de nouvelles rubriques ont été créées avec la discussion en direct avec des journalistes, la sauvegarde des contenus, les avis de décès, l’horoscope,  et… les mots croisés « augmentés ».

Le Toronto Star, équivalent anglophone de La Presse au Canada, a acheté la technologie de l’application LaPresse+.

Quel chemin, quel courage et quel beau succès !

Comme quoi, rien n’est inéluctable, la Presse a de beaux jours devant elle!

Bon, nous retournons faire une petite grille de mots croisés !

Merci à Martin S (de Montréal) pour son aide!

Loi Sapin 2, commentaires

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 mind, lundi 20 février 2017

Loi Sapin : le décryptage du décret de reporting, ses conséquences pour le marché de la publicité en ligne, ses zones d’ombre.

mind Media analyse l’impact du texte à l’aide de spécialistes. En gras, les dispositions du texte, suivies de nos commentaires et ceux d’experts.

Décret n°2017-159 du 9 février 2017 relatif aux prestations de publicité digitale

Article 1

Le présent décret s’applique, pour l’application de l’article 23 de la loi du 29 janvier 1993 susvisée, aux prestations de publicité digitale entendues comme celles ayant pour objet la diffusion de messages sur tous supports connectés à internet tels qu’ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles, téléviseurs et panneaux numériques.

Tous supports connectés à internet

Isabelle Le Roy (cabinet tracks&facts) : 

« On précise ici que les principes de la Loi Sapin de 1993 (relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques, ndlr) sur la publicité s’appliquent aussi au digital, ce qui n’était pas formalisé clairement par la version originale. C’était implicite, mais beaucoup d’acteurs du digital en ont profité pour ne pas appliquer toutes ses composantes. Apporter cet éclairage est une avancée, mais pour quelques temps seulement… On parle en effet de “supports connectés à internet”, en les listant. Mais quid des objets connectés qui vont se développer, notamment ceux reliés à une station d’accueil, qui, elle, est reliée au web ? Et le décret s’applique-t-il quand on est hors connexion internet ? Autant de situations qui pourront créer de nouveaux problèmes d’application.”

Article 2

S’agissant des prestations de publicité digitale mentionnées à l’article 1er, à l’exception de celles définies à l’article 3 ci-dessous, le compte-rendu communiqué par le vendeur d’espace publicitaire à l’annonceur précise la date et les emplacements de diffusion des annonces, le prix global de la campagne, ainsi que le prix unitaire des espaces publicitaires facturés. Les sites ou ensemble des sites internet sur lesquels les annonces sont diffusées peuvent être regroupés en fonction de leur nature ou de leurs contenus éditoriaux. Le prix global de la campagne, ainsi que le prix unitaire des espaces publicitaires facturés

Note de mind Media :

L’article 2 concerne le gré à gré. On précise ici que sur le digital hors programmatique, le vendeur doit fournir, comme sur les autres médias, un compte-rendu complet sur la campagne, insertion par insertion, intégrant le coût unitaire des espaces facturés. C’est ce que demande l’UDA pour déterminer le coût initial. Ou l’ensemble des sites internet

Isabelle Le Roy (tracks&facts) :

“Si l’annonceur achète un package, le vendeur fournira-t-il un compte-rendu de sa composition, ou seulement pour l’ensemble ? Par ailleurs, tous les formats n’ont pas les mêmes noms ou tailles : comment les rapprocher ? Cela va dans le sens de l’harmonisation des formats sur laquelle travaille l’IAB US. Les éditeurs devront adapter leurs formats publicitaires.”

Article 3

Pour les campagnes de publicité digitale qui s’appuient sur des méthodes d’achat de prestations en temps réel sur des espaces non garantis, notamment par des mécanismes d’enchères, pour lesquelles les critères déterminants de l’achat sont le profil de l’internaute et l’optimisation de la performance du message, le vendeur d’espace publicitaire communique à l’annonceur un compte-rendu comportant au moins les informations suivantes : 

1° Au titre des informations permettant de s’assurer de l’exécution effective des prestations et de leurs caractéristiques :

a) L’univers de diffusion publicitaire, entendu comme les sites ou l’ensemble de sites internet qui peuvent être regroupés en fonction de leur nature ou de leurs contenus éditoriaux ;

b) Le contenu des messages publicitaires diffusés ;

c) Les formats utilisés ;

d) Le résultat des prestations au regard du ou des indicateurs de performance convenus lors de l’achat des prestations, tels que le nombre d’affichages publicitaires réalisés (par exemple « impressions », « pages vues »), le nombre d’interactions intervenues entre l’internaute et les affichages publicitaires (par exemple « clics », « actions ») ou toute autre unité de mesure justifiant l’exécution des prestations ;

e) Le montant global facturé pour une même campagne publicitaire et le cas échéant tout autre élément, convenu avec l’annonceur, relatif au prix des espaces ;

Un spécialiste du programmatique :

“L’article 3 vise à mon sens les trading desks d’agences non transparents, ayant parfois le statut ou la position de régies (c’est le cas d’Affiperf chez Havas et d’Amnet chez Dentsu Aegis Network, ndlr) au sein des groupes de communication. Il faut cesser avec ces organisations horizontales, les activités programmatiques doivent être pleinement réintégrées dans les agences, comme l’a fait récemment Publicis Media, ou GroupM depuis toujours. C’est plus clair et plus sain, pour garantir plus de transparence sur l’activité de mandataire auprès de l’annonceur et les compte-rendus : sur le prix et la qualité de l’espace, le taux de marge, le prix des outils programmatiques et annexes…”

Le vendeur d’espace publicitaire

Note de mind Media : 

L’article 3 concerne le programmatique. Il indique que le reporting doit être effectué à l’annonceur par le “vendeur d’espace”. Tout l’enjeu va être de déterminer ce qu’est un vendeur sur la chaîne programmatique, alors que de nombreux intermédiaires occupent ce rôle. Sur quel(s) vendeur(s) reposera l’obligation d’information à l’annonceur ? La régie ? Le trading desk ? Le SSP ? Le DSP ? La possibilité, un temps envisagé, d’introduire un statut d’acheteur-revendeur ne figure pas dans le décret car il contredirait la Loi Sapin. Dans une lecture littérale du décret, il n’y a qu’un seul type de vendeur : la charge du reporting incombe à l’éditeur et sa régie. C’est d’ailleurs ce qu’estime l’UDA. Difficile à accepter pour les éditeurs et le SRI, lequel prend déjà position sur une définition plus large, qu’elle estime “pragmatique”. Les acteurs ont dix mois pour en discuter avec le ministère de l’Économie et des Finances (et son organe compétent, la Direction générale des entreprises) qui doit publier une circulaire d’application avant le 1er janvier 2018 pour préciser ce décret. Les discussions pourraient être moins consensuelles que celles de ces deux dernières années.

Un spécialiste du programmatique :

“Les difficultés d’applicabilité de la Loi Sapin au programmatique restent entières. Le décret n’apporte effectivement pas de réponses aux questions que le marché se pose : les SSP et les DSP sont-ils des vendeurs d’espace ? Et les ad-exchanges ? D’un point de vue contractuel, ils se présentent comme de simples intermédi-ires, mais dans la pratique, ils agissent comme des vendeurs d’espace. Je rappelle au passage que la Loi Sapin interdisait déjà d’être à la fois vendeur d’espace et acheteur, elle n’est simplement pas respectée sur le digital. Mais aucun annonceur ne va aller en justice, c’est trop de temps et d’énergie perdus”.

S’assurer de l’exécution effective des prestations

Isabelle Le Roy (tracks&facts) :

“C’est ce à quoi servait la pige à ses débuts en presse. De même pour les services de contrôle de diffusion interne en agence média. Il y avait par exemple des suspicions sur la diffusion des spots chez les Indépendants en radio. Que c’est triste d’en être encore là !” “Mais quid des créations adaptées à l’individu avec le principe de la dynamic creative optimization (CDO) ? Quelle création va servir de référence pour le contrôle et le reporting ? »

Le montant global facturé

Isabelle Le Roy (tracks&facts) :

“Qu’appelle-t-on exactement “montant global facturé (…) relatif aux espaces” ? Uniquement l’achat média ? La data nécessaire est-elle liée ? Le temps passé à programmer la campagne aussi ? Il faut fournir le CPM ou le CPM chargé?”

2° Au titre des informations permettant de s’assurer de la qualité technique des prestations :

a) Les outils technologiques, les compétences techniques ainsi que les prestataires techniques engagés dans la réalisation des prestations ;

b) L’identification des acteurs de conseil, distincts des prestataires de technologie numérique, impliqués dans la réalisation des prestations ;

c) Les résultats obtenus par rapport aux objectifs qualitatifs définis par l’annonceur ou son mandataire avant le lancement de la campagne tels que le ciblage, l’optimisation, ou l’efficacité ;

S’assurer de la qualité technique des prestations

Isabelle Le Roy (tracks&facts) :

“L’ensemble de ce paragraphe est destiné à apporter plus de transparence dans le travail des acteurs de la chaîne de l’achat média, c’est forcément très positif !”

3° Au titre des informations sur les moyens mis en œuvre pour protéger l’image de la marque de l’annonceur, toutes les mesures mises en œuvre, y compris les outils technologiques, pour éviter la diffusion de messages publicitaires sur des supports illicites ou dans des univers de diffusion signalés par l’annonceur comme étant préjudiciables à l’image de sa marque et à sa réputation ; Des informations sur les moyens mis en œuvre pour protéger l’image de la marque

Note de mind Media : 

C’est la consécration des outils d’adverification et de qualité média, tels qu’Integral Ad Science, Adloox, AppNexus/Alenty ou Meetrics, et de leur importance pour les annonceurs. 

4° Le cas échéant, les conditions de mise en œuvre des engagements souscrits dans le cadre de chartes de bonnes pratiques applicables au secteur de la publicité digitale. En outre l’annonceur pourra avoir accès aux outils de compte rendu mis le cas échéant à la disposition du mandataire. 

Dans le cadre de chartes de bonnes pratiques

Isabelle Le Roy (tracks&facts) :

“Ce point renforce le crédit apporté aux recommandations, chartes et labels qui sont en place ou vont l’être. On pense notamment aux recommandations de l’IAB US, qui sont en passe d’évoluer, mais aussi au label SRI-Udecam qui est annoncé pour la fin du premier semestre, ou aux chartes entre régies, agences et annonceurs.”

Article 4

Les dispositions du présent décret ne s’appliquent pas aux vendeurs d’espaces publicitaires établis dans un autre Etat membre de l’Union européenne ou partie à l’Espace économique européen lorsqu’ils sont soumis, en application de dispositions du droit national de cet Etat, à des obligations équivalentes en matière de compte rendu.

Note de mind Media : 

C’est un point qui interroge. On sait que les autres pays n’ont pas de texte légal aussi strict et spécifique à la publicité en ligne que l’est la Loi Sapin en France. Quid du terme “obligations équiva-
lentes en matière de compte-rendu ?”

Un annonceur :

“C’est confus. Est-ce à dire que des vendeurs d’espaces basés à l’étranger pourront se prévaloir d’obligations de compte-rendu alternatives moindres dès lors qu’une disposition juridique existe, même minimaliste ? Ce principe peut encourager certaines régies ou agences à centraliser leurs activités programma tiques dans un autre pays que la France où la loi et le cadre juridiques sont plus flexibles. Les régies françaises seraient encore les dindons de la farce.”

Article 5

Les dispositions du présent décret sont applicables le 1er janvier 2018.

Note de mind Media :

“Cela accorde un peu plus de dix mois au marché français pour s’adapter, mais aussi pour préciser le sens du texte. Une circulaire d’application devrait en effet détailler la mise en œuvre de ce décret et pourquoi pas apporter des réponses : qui sont les vendeurs d’espaces sur la chaîne programmatique et qui ne l’est pas ? Faut-il distinguer les vendeurs d’espace des vendeurs de prestation ? Quel niveau de détails le reporting à l’annonceur doit-il contenir et sous quelle forme ?”

Un annonceur :

“J’ai du mal à comprendre ce texte. Les régies françaises ont visiblement perdu la première étape des discussions. Le texte fait peser sur elles toute la responsabilité du reporting. J’ai du mal à concevoir comment elles pourront répondre au niveau de détail demandé sans accès aux informations. En parallèle, il y a très peu de nouvelles obligations pour les agences en qui concerne la responsabilité de l’environnement média, la délivrabilité des campagnes, la garantie de diffusion, etc. À mon sens, il y a peu d’avancées pour les annonceurs, c’est la validation de pratiques du marché.”

Un spécialiste du programmatique :

“Les motivations qui ont justifié de préciser la Loi Sapin sont évidemment bonnes, mais je ne pense pas qu’une loi puisse résoudre des questions aussi complexes que celles que pose le marché de la publicité en ligne : la loi sera nécessairement inadaptée, imprécise ou en retard. Et le niveau de détail demandé ici dans les compte-rendus sera d’ailleurs inapplicable. La réponse se situe plutôt à deux niveaux : en haut, il faut que les différents acteurs représentatifs du marché travaillent ensemble, se mettent d’accord et établissent des bonnes pratiques. En bas, la solution est contractuelle, pas légale : il faut que l’annonceur mette en place des méthodes de travail et des engagements clairs dans ses contrats avec les agences.” 

Jean-Michel De Marchi

Les annonceurs doivent faire du vCPM le standard du marché !

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Ci dessous notre Tribune publié dans Mind (03/01/2017)

Et si on changeait de standard ? L’être humain a besoin d’unités de mesure communes pour avoir des repères, comprendre et objectiver les choses, échanger, bref, se simplifier la vie. A ces unités de mesure communes sont souvent associés des prix pour que l’on apprécie la valeur de tel ou tel objet ou de telle ou telle proposition : le prix au kilo, par exemple.

Le CPM n’est plus un langage pertinent 

Le marché publicitaire ne fait pas exception. Les trois parties concernées par l’achat d’espace publicitaire – annonceurs, agences médias, supports médias – ont adopté un langage et des références communes avec, par exemple, le coût au GRP, ou encore le coût pour mille contacts. Internet n’a pas échappé à cette règle et le CPM, le coût pour mille affichages (des impressions publicitaires) y règne en maître quasi-absolu, même s’il en existe quelques autres (coût par clic, coût par lead…).

La technologie évolue tellement vite que l’on voit se dégrader la qualité média avec, entre autres, la fraude et l’encombrement publicitaire. La profession s’en est saisie et les initiatives surgissent, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis : citons le label qualité à venir du SRI et de l’Udecam en France, et la TAG (Trustworthy Accountability Group) aux Etats-Unis,

Personne n’ose le dire clairement…. ou pas très fort. Pourtant, le CPM ne remplit plus aujourd’hui sa mission de standard et de langage commun entre les acteurs de la publicité en ligne. A quoi sert un coût pour mille très bas quand la publicité n’est pas vue (présentée, plus précisément) par un humain ? Pourquoi appliquer ce seul étalon sur l’ensemble des pages d’un site, alors que le comportement internaute n’est pas le même en haut de page, au milieu, et en bas ? Même à un prix faible, c’est trop cher !

Le VCPM doit devenir aujourd’hui le standard, le mètre étalon. Certes, il n’est pas parfait lui non plus. Les critères de visibilité fixés par le Media rating council (MRC) aux USA sont sûrement trop bas, mais il a le mérite d’exister, tel qu’il est, et il garantit aux annonceurs, aux agences médias et aux éditeurs, un niveau minimum de qualité qui n’existe pas sans lui.

Comment changer de standard ? La réponse est relativement simple : il suffit de le décider ! Les seuls décideurs en la matière sont les annonceurs puisque leurs investissements alimentent et « font » le marché publicitaire. Ils doivent accepter et faire accepter des offres faites seulement en VCPM.

Les directions générales des annonceurs doivent agir

Ce n’est surement pas facile du coté des annonceurs quand le coordinateur média court après le temps car son équipe est plus que réduite, que son poste, comme les investissements publicitaires, est souvent remis en cause, que sa direction des achats ne veut comprendre que les coûts bas, que… il y a tous un tas de justifications et de prétextes, bons et moins bons.

Les directions générales des annonceurs doivent se saisir, positivement, du sujet pour éviter que ces coûts bas de la publicité en ligne soient des coups bas pour les marques.

Ce n’est pas impossible si l’on en croit l’intervention de Nadia Leroy, la directrice média, digital et consommateur de L’Oréal France, qui s’est exprimée lors du colloque de l’IAB France le 22 novembre. Elle a mis en avant, les cinq clés du travail effectué par L’Oréal pour la qualité média digitale :

  • La mobilisation de tous, y compris du PDG, Jean-Paul Agon
  • La bonne compréhension des enjeux et des mécanismes, pour arriver à 100 % de campagnes auditées
  • La machine ne suffit pas, il faut de l’humain
  • Le réinvestissement des 20 % de budget économisé – et qui serait parti dans les limbes d’internet – en vraie publicité, pour des vrais gens.
  • La création de guidelines
  • La sixième et dernière étape sera, si les annonceurs le décident, que le VCPM devienne le standard dans leur achat média digital.

 

En agence média, on comprendra alors que le VCPM est un standard et non pas un objectif (KPI). Les éditeurs de logiciel ne proposeront plus qu’une case à cocher, le VCPM, et non pas deux comme aujourd’hui. Les éditeurs établiront des offres en VCPM qui seront mieux construites et dont le prix sera forcement plus élevé que celle du CPM aujourd’hui, car la qualité, il faut le rappeler, cela a un prix. L’internaute lui-même sera plus satisfait et résistera, un peu plus, à la tentation de l’adblocker, car ses pages consultées ne seront plus un « sapin de « noël ».

Finalement, la loi du VCPM, c’est facile à faire et à être mis en place. Et le retour, pour les annonceurs, est immédiat.

Mesdames et messieurs les annonceurs, si votre argent vous intéresse, passez vite au vCPM!

http://www.mindnews.fr/articles/les-annonceurs-doivent-faire-du-vcpm-le-standard-du-marche.8480.html

Si vous voulez lire la même chose sur un ton plus humoristique « Allo le standard? « Bonjour! CPM, à votre service »

L’étude « Rémunérer ses agences » est parue

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L’UDA a confié à CSA Research et à tracks&facts (auto promo) la réalisation de la 4eédition de sa grande enquête auprès des annonceurs sur la rémunération de leurs agences-conseils en communication et de leurs agences médias.

Cette étude, outil indispensable aux annonceurs et à leurs agences, permet de disposer d’importants points de repère sur les structures et niveaux de rémunération pratiqués sur le marché.

Quelques questions auxquelles le rapport permet de répondre :

  • quels sont les niveaux moyens de rémunération des agences-conseils en communication ?
  • comment évoluent les rémunérations des agences médias ?
  • quels sont les modes de rémunération les plus pratiqués par les annonceurs ?
  • l’intéressement est-il plus utilisé pour les agences-conseils ou pour les agences médias et quels sont les critères les plus couramment retenus ?
  • quel est le rythme des appels d’offres et quelles sont les raisons qui les motivent ?

Commandez dès maintenant le rapport écrit de l’enquête et bénéficiez de la présentation des résultats à l’UDA, réservée aux souscripteurs.

Contacts : Didier BeauclairAnne Langer

Allo le standard? « Bonjour! CPM, à votre service »

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STANDARD : « Bonjour, CPM, à votre service »

MOI « ça alors CPM, je croyais que vous étiez en retraite, pouvez-vous  me passer vCPM ? »

STANDARD « Ah non Madame, vCPM n’est pas le standard »

MOI « Pardon ? vCPM n’est pas là ? »

STANDARD « Non Madame, vCPM ne fait que des apparitions ponctuelles, je suis toujours, moi, CPM, le standard »

MOI « Mais enfin, pourquoi ? »

STANDARD « Les annonceurs ne l’ont pas décidé »

MOI « Comment ? Mais je croyais qu’ils voulaient faire des stratégies digitales efficaces »

STANDARD « Certes, mais les annonceurs n’osent pas encore utiliser vCPM tout le temps»

MOI « Pourquoi ?»

STANDARD « Ben, les responsables media chez l’annonceur  sont un peu inquiets des conséquences »

MOI « Je ne comprends pas »

STANDARD « euh… en partie, ils ont peur de leur service achat qui sont toujours branchés sur des coûpts bas et du coup de leur Direction Générale qui pourrait les remettre en cause  (eux pas les coûts !)»

MOI « Noon, c’est encore ces histoires de coûts bas, sans  qualité, sans transparence ? Incroyable ! »

STANDARD «  mais vous savez, les agences media ne sont pas non plus les plus actives sur le sujet avec leur rémunération au niveau du plancher, et certains qui ne comprennent pas la différence entre  un standard et un objectif (KPI) »

MOI «  c’est vrai qu’avec des stagiaires à gérer, les choses ne sont pas simples, mais dites moi CPM, les éditeurs, ils ne sont pas intéressés par vCPM ?»

STANDARD « Si si, les éditeurs font quelques offres avec vCPM, pas forcement très optimales, mais ils ont peur aussi »

MOI «  eux aussi, décidément ! »

STANDARD «  ben oui, si je disparais, moi CPM, et que vCPM se vend à mon prix pour tout ce qu’il apporte, c’est la fin des haricots »  

MOI « mais alors, vous, CPM, vous aimeriez partir en retraite ? »

STANDARD «  «…. » <– (soupir de CPM) oh oui Madame ! J’ai fait mon temps, tout a tellement évolué et tout va si vite que je ne suis plus, je ne me comprends même plus et ne sais plus trop à quoi je corresponds. Il faut que je laisse la place.

vCPM est jeune lui, il a encore des boutons, il se croit le meilleur, ce n’est  qu’une occasion d’être vu après tout, pas une vision réelle, et, comme tout ado, il est un peu mou du genou avec les règles qu’on lui a fixé, mais, malgré tout, il est bien mieux que moi , tellement plus adapté et, surtout, il court tellement plus vite que même s’il a des défauts, il arrive à suivre, à peu près, ce sont les différents médecins qui le mesure qui le dise. De toute façon, personne n’est parfait n’est ce pas Madame ? »

MOI  « ce n’est pas moi qui vous dirait le contraire CPM !! »

STANDARD « Ah Madame, voila vCPM qui arrive, je vous le passe, au revoir »

MOI «  Au revoir CPM, bonne retraite »

STANDARD « vCPM, j’écoute …»

MOI «  bonjour vCPM, vous allez bien ? »

STANDARD «  salut mdame, j’ai une pêche d’enfer, on a parlé de moi à l’IAB, lors de l’intervention de L’Oreal ( Bon, je n’ai jamais été cité mais j’étais la dans les sous-titres). Là bas, tout le monde m’a compris, même  le grand patron, Jean Paul Agon s’est intéressé à moi. Et y en avait des humains (enfin) sur le sujet ! Du coup, j’me suis éclaté et, vlan j’ai réussi à leur faire gagner 20% de budget qu’ils allaient perdre. Ouais Ouais je n’étais pas tout seul pour le faire, mais quand même ! Ca déchire non, de pouvoir réinvestir 20% de budget dans des vraies campagnes digitales de qualité en toute transparence ?  Raah, je le vaux bien.

Mon grand cousin viCiPiM aux USA, qui est  le standard, se demande ce que je fais en France mais j’ai beau lui dire que quand on m’utilise  c’est tout bon mais que c’est dur de devenir un standard ! »

MOI «  bon alors, vCPM qu’est ce qu’il faut faire ? »

STANDARD « il suffit que les annonceurs le décident et investissent uniquement avec moi, vCPM et plus avec CPM.  C’est tout »

MOI « Merci du conseil vCPM , on va leur dire et bienvenue au standard »

Viuz: « Editeurs, on vous vole! », Compte rendu partiel et partial de la conférence Viuz, Marketing Remix

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Désolée, je suis arrivée en retard, j’ai donc raté quelques interventions  au début de cette journée du 15 novembre 2016!

Amphi blindé (Auditorium Marceau), des personnes assises par terre, gros succès malgré une journée de dingue du côté des évènements (les  15 ans de NPA, le marketing day entre autres).

Merci à Patrick Kevern et Andres Menajovsky, les organisateurs de cette superbe journée.

Que retenir ?

La forme

  • un rythme très (trop ?) rapide dans l’air du temps (10 minutes max chaque intervention)
  • un mot qui revient en permanence : «  … l’ADN de notre société ». C’est fou le nombre d’entreprises avec ADN et le nombre de choses dans l’ADN des entreprises !

Le fond

  1. une star, Mercedes Erra
  2. un grand coup de gueule (en anglais)….
  3. de nouveaux acteurs, encore et encore
  4. des annonceurs qui reprennent du pouvoir
  5. de la donnée partout (on /off)
  6. du prédictif
  7. des éditeurs
  8. mais finalement, peut être un « back to the roots », avec le RETOUR AU CONSOMMATEUR (on a même reparlé des 4P du marketing !)
  9. des chiffres et des lettres

1- Commençons par la star, Mercedes Erra (pas la grosse tête).

viuz-marketing-remix-mercedes-erra

Vous vous dites, Mercedes Erra,  vue et revue,  et bien non!

Quand, pour démarrer, un immigré d’Argentine, Andres Menajovsky, interview une immigré catalane, Mercedes Erra, sur son arrivée en France à l’âge de 6 ans, une bulle d’intimité se crée et l’humanité est au centre, bien avant le reste, et ça fait du bien !

  • L’enfance ? La France est un pays extraordinaire, la santé et les écoles sont gratuites pour des français qui sont toujours fatigués! C’est en arrivant en France qu’elle a dû demander à ses parents quelle était la langue qu’elle parlait (catalan) car les gens lui disait que ce n’était pas de l’espagnol. Elle a attendu un bon moment avant de se mettre à parler français, mais quand elle l’a parlé, elle était la première en la matière ! Son rêve à l’époque, s’appeler Martine car c’est dur quand on est enfant, en France, de s’appeler Mercedes.
  • Prof de lettres ? Son premier métier, qui prouve son amour profond pour le français et pour la France. On se dit qu’être dans les lettres c’est être un poète, non, c’est une école de rigueur, « les polytechniciens sont plus poètes que moi ! ».  Etre prof à 21 ans et se dire qu’on va être dans l’éducation nationale toute sa vie, c’était impossible quand on a déjà envie de changer des choses dans cette grande maison…
  • HEC ? Une autre voie qui ne l’a pas tellement enthousiasmée mais qui lui a appris qu’elle pouvait y arriver. Et … que la pub était un métier fait pour elle.
  • La pub ? C’est un mélange d’analyse et d’action : analyser, comprendre, persuader et respecter le public. En France,  la publicité est un des sujets les plus rejetés (pas loin derrière, le politique et l’économique) mais ce qui est fascinant dans la publicité, c’est que l’on est dans le domaine de la perception, dans le crâne des gens !
  • Le digital ? « Je déteste le flou et le n’importe quoi du discours digital » (oui !!) « ce que je j’aime c’est que le monde évolue et l’on a à apprendre un monde » « à l’agence, je n’ai pas le droit de dire TV, c’est ringard, il faut dire vidéo !, mais pour construire la notoriété il faut toujours de la TV » « le digital, le plus grand CRM du monde »

Et pour conclure, « cette reine de la publicité » (comme l’a dit A Menajovsky en l’accueillant) « ne l’est que parce qu’il y a peu de femmes » !

2- Le coup de gueule : Corey Gronengold (punchy !), un anglais qui travaille dans une startup française, Smart Adserver

TRUMP A RAISON, LE SYSTÈME EST INJUSTE !

TRUMP A TORT, CE N’EST PAS LE SYSTÈME ÉLECTORAL MAIS LE SYSTÈME PUBLICITAIRE !

 

« LES EDITEURS SE FONT VOLER »

… Après les annonceurs (cf enquête ANA, ici, la, et encore), ce sont les éditeurs qui sont des victimes. Les voleurs ? La fraude, …, Les entreprises d’ad tec (technologie publicitaire)!

Tout ceci viendrait au départ d’une énorme erreur des éditeurs : avoir mis le contenu en accès libre au lieu d’un accès payant. La course à la vente de  l’espace publicitaire pour survivre ayant conduit à la création du programmatique, les technologies publicitaires et celles de fraude ont alors fleuri et amené The Guardian a fait un test, acheter, en programmatique, son propre espace publicitaire pour voir ce qui lui revenait .

 Dans le pire des cas, The Guardian n‘a reçu que 30 pences sur 1 livre achetée…

C’est le pire des cas certes, mais on ne connait pas l’ampleur des dégâts. La plupart des éditeurs ne le savent pas car la complexité de l’achat publicitaire est telle et les intervenants sont si nombreux qu’il est impossible d’avoir une transparence avec eux. Finalement 2 entités, au moins, sont victimes : l’éditeur qui ne peut vivre avec peu d’argent, le lecteur qui n’aura plus de contenu. Quant à l’annonceur…

La solution serait d’être comme Alain Juppé (ça l’anglais ne l’a pas dit) « droit dans ses bottes » ! Time magazine a nettoyé son inventaire publicitaire pour être propre et transparent. AppNexus a fait de même  en 2015 (65% d’inventaire publicitaire en moins, la fraude…) et finalement se porte toujours très bien.

appnexus-volume-of-us-impressions-transacted-2014-2015

 

 

appnexus-average-us-cpm-2014-2015

Les impressions visibles ont plus de valeur!  Mais, comme le dit le SRI (Syndicat des Régies Internet) , « tout le monde est bien d’accord que les impressions visibles aient plus de valeur, mais est-ce la réalité du marché ? »

Une vraie question sous-jacente à l’initiative SRI/UDECAM sur la création d’un  label de qualité pour des sites dont les méthodes et l’espace publicitaire répondent à un certain nombre de critères de qualité et transparence. Ce label est en cours d’élaboration, les critères retenus (Brand safety, visibilité, fraude, expérience utilisateur et privacy) seront certifiés par un tiers de confiance début 2017.  A l’affirmation de Sophie Poncin (concentrée), Présidente du SRI, sur « si on a le label, on gagnera des parts de marché »  la réponse  de Jean-Luc Chetrit (à l’aise), Président de l’UDECAM,  n’a pas été si claire que cela, mais j’ai sûrement mal entendu.

Pour en revenir à Corry Gronengold (Smartadserver) , un autre voleur existe : Facebook avec Instant Articles. ..

Sa conclusion a été simple :

 « Editeurs, vos soi-disants partenaires vous volent vos revenus, faites quelque chose !

Soyez intelligents, soyez transparents ». 

3- Nouveaux acteurs encore et encore

  • La régie qui ne fait pas sa pub « Amazon Media Goup » (Edouard Dinichert, secret) qui n’a pas le droit de parler de son chiffre d’affaires, de son effectif, de … mais qui recrute (10 postes à pourvoir) a fait une belle opération spéciale avec SEAT (Anne Lainé,  fière) en vendant des voitures (Mii by Mango) sur Amazon (22 voitures sur 25), livrables à domicile en 72 heures (Le film ici). Amazon c’est 300 millions de références, 2 000 fois le plus gros hyper en France.

 

  • Les nouvelles agences media : les sociétés de conseil type Accenture ? La réponse de JL Chetrit (énervé) est claire : « on ne peut pas à la fois faire du conseil et de l’achat ». Mais, visiblement, chez Carat, on peut faire de l’achat et du conseil, puisque une structure dédiée au conseil y a été créée.  Accenture, dont le PDG monde est français, est engagé, depuis 5 ans, dans une refonte complète du métier avec une digitalisation de plus en plus forte en fonctionnant par acquisition (90% des acquisitions de l’histoire d’Accenture ont été faites dans les 5 dernières années) et en jouant sur la diversité des profils embauchés (il y a du boulot!). Le point clé est de garder la culture de toutes ses sociétés de taille moyenne. Cela doit bien fonctionner car Ad Age a indiqué qu’Accenture Interactive était le plus gros réseau digital au monde et celui qui croit le plus vite en 2016. A la phrase de JL Chetrit, Pascal Delorme (réfléchi), Accenture France et Benelux, répond que « Publicis fait aussi le même chemin mais dans l’autre sens avec le rachat de Sapient qui fait de l’organisation informatique ».

Comme d’habitude tout est dans tout !

4- Des annonceurs qui reprennent du pouvoir

Un bon exemple avec Greg Ragon (Carrefour, motivé) et Xavier Marchand (DoubleClick, calme).

Les 4 enjeux de Carrefour :

  1. bien comprendre le parcours client (on&off),
  2. articuler le discours marque au digital et aux technologies
  3. personnaliser les messages
  4. mesurer les effets

Du neuf  en 2016:

  • Une nouvelle organisation digitale a été mise en place chez Carrefour ,
  • Intégration des outils de Double click (Google) entre autres,
  • Montée en puissance des équipes,
  • Refonte du site (entre 9 et 10 millions de visiteurs uniques),
  • Internalisation de l’analyse des données en premier puis création et achat…

Les objectifs digitaux 2017 :

  • un lancement de technologies DCO (Dynamic Creative Organisation) pour faire de la pub personnalisée pour chaque internaute,
  • comprendre le web to store
  • comprendre le programmatique.

5- Le mélange on/off

  • Il est rare de voir un annonceur BtoB (Business to Business) dans une conférence comme celle là: Dassault Systèmes, Michael Nathan, avec Caroline Duret Radium One (très bons tous les 2). Pour ceux qui ne connaissent pas, Dassault Systèmes est un éditeur de logiciel, pas un fabricant d’avion ! Et comme tout bon vendeur de logiciel, ils ont monté une plateforme de solutions complètes qui les a conduits à réintégrer leurs ventes (faites par IBM depuis 25 ans!), à transformer le marketing de l’entreprise vers le digital. D’où la création d’une structure transversale réunissant l’ensemble des organisations impactées par le digital avec les individus en chargent d’animer l’eco-syteme digital et ceux  en charge de faire connaitre (les stratégies d’amplification). C’est l’idée que les clients de Dassault Systèmes sont aussi des individus que l’on peut aller chercher aussi du coté « privé » et pas seulement business. Radiumone est allé chercher ces individus en les  qualifiant et a créé des segments pour mieux adresser la marque à chaque segment.  Les recettes du BtoC ont été appliquées au BtoB !

 

« Une data non-on boardée est une data zombie ».

  • Belle phrase par Nicolas Blandel (habité) de Temelio. Le « on-boarding » (prendre des données non digitales de votre fichier client, et les digitaliser, voir ici). Un exemple d’application avec Georges Vignau Maif (content). 90% des individus souscrivent en agence mais 60% visitent le site. C’est le résultat de la qualification digitale faite par Temelio. L’objectif etait de l’humanité au site, d’aller à l’essentiel avec les individus, rassembler les informations nécessaires et suffisantes sur eux pour que, lorsqu’ils demandent un devis, ils n’aient pas un questionnaire de 50 questions a remplir. Cela a permis à MAIF de personnaliser au maximum sa communication, le but ultime étant d’avoir le site de MAIF complètement adapté et différent d’un client à l’autre. Avec la data on boardée, le principal problème, ce sont les juristes!

6- du prédictif

Yann Le Roux (excellent comme d’habitude!), patron d’Integral Ad Science en France rappelle « qu’une impression  invisible ne peut pas marcher et pourtant elle le fait« ! De l’intérêt d’adopter des solutions comme IAS pour éviter ce genre de situation.

yann-le-roux-integral-adscienceIl a dégainé son arme absolue: optimiser la qualité en programmatique avec des données prédictives en pre-bid (pre-enchère).  Seul IAS sait le faire.  C’est vrai que cela a une valeur car si l’enchère ne se fait pas puisqu’elle ne rencontre pas les critères de qualité, elle n’est pas achetée!

IAS est devenu, à mon avis , le maître du marché digital français car cette entreprise maîtrise la mesure, la monnaie d’échange.

7- des éditeurs

Je n’en citerai qu’une, Laurence Bridier-Bonicalzi (punchy, souriante, claire) , qui dans le mercato régie de la rentrée, a quitté Weborama France pour diriger M Publicité-RégieObs.

« rejoindre Le Monde c’est aller là où les choses vont se passer! »

La galaxie du Monde:

investir-la-data-le-monde

La parole aux lecteurs (cf photo de la salle du conseil du Monde)

salle-du-consiel-le-monde-parole-aux-lecteurs

4 points majeurs de la stratégie:

  • mobile,
  • innovation,
  • évènements (On ne dit pas assez le poids des évènements dans le business de certains journaux!)
  • data

Une volonté de rajeunir les lecteurs les a conduits à investir sur Snapchat discover

nouvelles-audiences

 

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un chemin de fer pour la pub sur SNAPCHAT!

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Résultat 2 millions de Snappeurs en 3 mois, avec en moyenne 2 minutes passées ce qui est enorme pour cette cible et comme le dit Jonathan Ravellec « sans faire de cœur ou de LOL »!

8- Finalement, un « back to the roots », avec le RETOUR AU CONSOMMATEUR  dans le « remix du marketing du marketing suffit-il?

Une excellente intervention de Raphael Fetique (drôle et intéressant) de Converteo, une société de conseil en digital (ne pas confondre avec  Convertro , la société de mesure d’attribution rachetée par AOL). C’est lui qui a parlé des 4P base du marketing pendant plus de 40 ans (prix, produit, place, publicité).

Le digital n’est pas le vrai sujet, par contre la donnée comportementale, ça c’est important, d’autant plus que cette donnée est abondante et peu couteuse. Les technologies ont libéré la data et réduit les coûts.

Il faut donc arrêter de parler de transformation digitale et être customer centric donc revenir au marketing, à ses prospects, à ses cliens.

Il faut remixer les objectifs et moyens marketing: en connectant les silos du POE (Paid, Owned, Earned) et scenariser l’expérience par audience en définissant les objectifs par audience (ca s’appelle une strategie de communication!). Il faut arriver à contracter en direct les outils de l’Adtech avec ceux de la Martech et repenser la gouvernance de la data (ça c’est vrai!).

Il faut convaincre les équipes et le management que la data a de la valeur et que celle ci est liée à

  • sa qualité intrinsèque
  • son caratère identifié
  • sa fraicheur.

La collecte de la data devra se faire sur une approche win/win vis à vis du consommateur (il y a du boulot!).

Il faut remixer aussi la mesure de l’efficacité marketing via

  • les processus d’attribution
  • les test A/B (pour les tests A/B c’est une constante de la journée!)
  • le marketing mix modeling
  • l’approche qualitative

IL A RAISON!!!!!

9- Des chiffres et des lettres

« chaque jour, 3 milliards d’impressions publicitaires chez CRITEO »

« les adblockers sont plus un rejet de tout ce qui nuit à l’expérience utilisateur à la navigation de l’internaute qu’un rejet de la pub en elle-même »

« 200 millions d’utilisateurs d’adblockers dans le monde »

« Les performances des campagnes adblockées sont identiques à celles non adblockées »

« 65% du chiffre d’affaires de Criteo est lié aux distributeurs »

Cédric Vandervynckt, CRITEO

 

« 1750 marques ont communiqué en video in stream cette année (+31% vs n-1) »

Denis Gaucher, Kantar Media

« avoir un bon contenu c’est une façon d’émerger (la vie du filet), pour Babybel, on a pris un scénariste Cinéma/TV et on a fait des investissements massifs en digital  » ,

XAVIER HANNEBICQUE, Directeur Catégories et Marques Enfants, Bel.

 

« le Rapport ANA? La fraude des robots et la fraude des agences media! trop de mélanges »

« ne pas confondre la loi et le contrat. Il ne faut pas tomber dans la dictature de la transparence »

« le programmatique n’est efficace qu’avec de la créativité »

« Google et Facebook, 80% du marché publicitaire, appliquons les mêmes règles à Google et Facebook, que celles imposées aux media nationaux »

Jean-Luc Chetrit, Président UDECAM

 

« le contenu sans techno c’est compliqué, la techno sans contenu c’est vide »

« La merde c’est toujours trop cher! Une campagne non visible ça n’existe pas! »

« AOL is back »

Erik-Marie Bion, AOL

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