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Allo le standard? « Bonjour! CPM, à votre service »

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STANDARD : « Bonjour, CPM, à votre service »

MOI « ça alors CPM, je croyais que vous étiez en retraite, pouvez-vous  me passer vCPM ? »

STANDARD « Ah non Madame, vCPM n’est pas le standard »

MOI « Pardon ? vCPM n’est pas là ? »

STANDARD « Non Madame, vCPM ne fait que des apparitions ponctuelles, je suis toujours, moi, CPM, le standard »

MOI « Mais enfin, pourquoi ? »

STANDARD « Les annonceurs ne l’ont pas décidé »

MOI « Comment ? Mais je croyais qu’ils voulaient faire des stratégies digitales efficaces »

STANDARD « Certes, mais les annonceurs n’osent pas encore utiliser vCPM tout le temps»

MOI « Pourquoi ?»

STANDARD « Ben, les responsables media chez l’annonceur  sont un peu inquiets des conséquences »

MOI « Je ne comprends pas »

STANDARD « euh… en partie, ils ont peur de leur service achat qui sont toujours branchés sur des coûpts bas et du coup de leur Direction Générale qui pourrait les remettre en cause  (eux pas les coûts !)»

MOI « Noon, c’est encore ces histoires de coûts bas, sans  qualité, sans transparence ? Incroyable ! »

STANDARD «  mais vous savez, les agences media ne sont pas non plus les plus actives sur le sujet avec leur rémunération au niveau du plancher, et certains qui ne comprennent pas la différence entre  un standard et un objectif (KPI) »

MOI «  c’est vrai qu’avec des stagiaires à gérer, les choses ne sont pas simples, mais dites moi CPM, les éditeurs, ils ne sont pas intéressés par vCPM ?»

STANDARD « Si si, les éditeurs font quelques offres avec vCPM, pas forcement très optimales, mais ils ont peur aussi »

MOI «  eux aussi, décidément ! »

STANDARD «  ben oui, si je disparais, moi CPM, et que vCPM se vend à mon prix pour tout ce qu’il apporte, c’est la fin des haricots »  

MOI « mais alors, vous, CPM, vous aimeriez partir en retraite ? »

STANDARD «  «…. » <– (soupir de CPM) oh oui Madame ! J’ai fait mon temps, tout a tellement évolué et tout va si vite que je ne suis plus, je ne me comprends même plus et ne sais plus trop à quoi je corresponds. Il faut que je laisse la place.

vCPM est jeune lui, il a encore des boutons, il se croit le meilleur, ce n’est  qu’une occasion d’être vu après tout, pas une vision réelle, et, comme tout ado, il est un peu mou du genou avec les règles qu’on lui a fixé, mais, malgré tout, il est bien mieux que moi , tellement plus adapté et, surtout, il court tellement plus vite que même s’il a des défauts, il arrive à suivre, à peu près, ce sont les différents médecins qui le mesure qui le dise. De toute façon, personne n’est parfait n’est ce pas Madame ? »

MOI  « ce n’est pas moi qui vous dirait le contraire CPM !! »

STANDARD « Ah Madame, voila vCPM qui arrive, je vous le passe, au revoir »

MOI «  Au revoir CPM, bonne retraite »

STANDARD « vCPM, j’écoute …»

MOI «  bonjour vCPM, vous allez bien ? »

STANDARD «  salut mdame, j’ai une pêche d’enfer, on a parlé de moi à l’IAB, lors de l’intervention de L’Oreal ( Bon, je n’ai jamais été cité mais j’étais la dans les sous-titres). Là bas, tout le monde m’a compris, même  le grand patron, Jean Paul Agon s’est intéressé à moi. Et y en avait des humains (enfin) sur le sujet ! Du coup, j’me suis éclaté et, vlan j’ai réussi à leur faire gagner 20% de budget qu’ils allaient perdre. Ouais Ouais je n’étais pas tout seul pour le faire, mais quand même ! Ca déchire non, de pouvoir réinvestir 20% de budget dans des vraies campagnes digitales de qualité en toute transparence ?  Raah, je le vaux bien.

Mon grand cousin viCiPiM aux USA, qui est  le standard, se demande ce que je fais en France mais j’ai beau lui dire que quand on m’utilise  c’est tout bon mais que c’est dur de devenir un standard ! »

MOI «  bon alors, vCPM qu’est ce qu’il faut faire ? »

STANDARD « il suffit que les annonceurs le décident et investissent uniquement avec moi, vCPM et plus avec CPM.  C’est tout »

MOI « Merci du conseil vCPM , on va leur dire et bienvenue au standard »

Viuz: « Editeurs, on vous vole! », Compte rendu partiel et partial de la conférence Viuz, Marketing Remix

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Désolée, je suis arrivée en retard, j’ai donc raté quelques interventions  au début de cette journée du 15 novembre 2016!

Amphi blindé (Auditorium Marceau), des personnes assises par terre, gros succès malgré une journée de dingue du côté des évènements (les  15 ans de NPA, le marketing day entre autres).

Merci à Patrick Kevern et Andres Menajovsky, les organisateurs de cette superbe journée.

Que retenir ?

La forme

  • un rythme très (trop ?) rapide dans l’air du temps (10 minutes max chaque intervention)
  • un mot qui revient en permanence : «  … l’ADN de notre société ». C’est fou le nombre d’entreprises avec ADN et le nombre de choses dans l’ADN des entreprises !

Le fond

  1. une star, Mercedes Erra
  2. un grand coup de gueule (en anglais)….
  3. de nouveaux acteurs, encore et encore
  4. des annonceurs qui reprennent du pouvoir
  5. de la donnée partout (on /off)
  6. du prédictif
  7. des éditeurs
  8. mais finalement, peut être un « back to the roots », avec le RETOUR AU CONSOMMATEUR (on a même reparlé des 4P du marketing !)
  9. des chiffres et des lettres

1- Commençons par la star, Mercedes Erra (pas la grosse tête).

viuz-marketing-remix-mercedes-erra

Vous vous dites, Mercedes Erra,  vue et revue,  et bien non!

Quand, pour démarrer, un immigré d’Argentine, Andres Menajovsky, interview une immigré catalane, Mercedes Erra, sur son arrivée en France à l’âge de 6 ans, une bulle d’intimité se crée et l’humanité est au centre, bien avant le reste, et ça fait du bien !

  • L’enfance ? La France est un pays extraordinaire, la santé et les écoles sont gratuites pour des français qui sont toujours fatigués! C’est en arrivant en France qu’elle a dû demander à ses parents quelle était la langue qu’elle parlait (catalan) car les gens lui disait que ce n’était pas de l’espagnol. Elle a attendu un bon moment avant de se mettre à parler français, mais quand elle l’a parlé, elle était la première en la matière ! Son rêve à l’époque, s’appeler Martine car c’est dur quand on est enfant, en France, de s’appeler Mercedes.
  • Prof de lettres ? Son premier métier, qui prouve son amour profond pour le français et pour la France. On se dit qu’être dans les lettres c’est être un poète, non, c’est une école de rigueur, « les polytechniciens sont plus poètes que moi ! ».  Etre prof à 21 ans et se dire qu’on va être dans l’éducation nationale toute sa vie, c’était impossible quand on a déjà envie de changer des choses dans cette grande maison…
  • HEC ? Une autre voie qui ne l’a pas tellement enthousiasmée mais qui lui a appris qu’elle pouvait y arriver. Et … que la pub était un métier fait pour elle.
  • La pub ? C’est un mélange d’analyse et d’action : analyser, comprendre, persuader et respecter le public. En France,  la publicité est un des sujets les plus rejetés (pas loin derrière, le politique et l’économique) mais ce qui est fascinant dans la publicité, c’est que l’on est dans le domaine de la perception, dans le crâne des gens !
  • Le digital ? « Je déteste le flou et le n’importe quoi du discours digital » (oui !!) « ce que je j’aime c’est que le monde évolue et l’on a à apprendre un monde » « à l’agence, je n’ai pas le droit de dire TV, c’est ringard, il faut dire vidéo !, mais pour construire la notoriété il faut toujours de la TV » « le digital, le plus grand CRM du monde »

Et pour conclure, « cette reine de la publicité » (comme l’a dit A Menajovsky en l’accueillant) « ne l’est que parce qu’il y a peu de femmes » !

2- Le coup de gueule : Corey Gronengold (punchy !), un anglais qui travaille dans une startup française, Smart Adserver

TRUMP A RAISON, LE SYSTÈME EST INJUSTE !

TRUMP A TORT, CE N’EST PAS LE SYSTÈME ÉLECTORAL MAIS LE SYSTÈME PUBLICITAIRE !

 

« LES EDITEURS SE FONT VOLER »

… Après les annonceurs (cf enquête ANA, ici, la, et encore), ce sont les éditeurs qui sont des victimes. Les voleurs ? La fraude, …, Les entreprises d’ad tec (technologie publicitaire)!

Tout ceci viendrait au départ d’une énorme erreur des éditeurs : avoir mis le contenu en accès libre au lieu d’un accès payant. La course à la vente de  l’espace publicitaire pour survivre ayant conduit à la création du programmatique, les technologies publicitaires et celles de fraude ont alors fleuri et amené The Guardian a fait un test, acheter, en programmatique, son propre espace publicitaire pour voir ce qui lui revenait .

 Dans le pire des cas, The Guardian n‘a reçu que 30 pences sur 1 livre achetée…

C’est le pire des cas certes, mais on ne connait pas l’ampleur des dégâts. La plupart des éditeurs ne le savent pas car la complexité de l’achat publicitaire est telle et les intervenants sont si nombreux qu’il est impossible d’avoir une transparence avec eux. Finalement 2 entités, au moins, sont victimes : l’éditeur qui ne peut vivre avec peu d’argent, le lecteur qui n’aura plus de contenu. Quant à l’annonceur…

La solution serait d’être comme Alain Juppé (ça l’anglais ne l’a pas dit) « droit dans ses bottes » ! Time magazine a nettoyé son inventaire publicitaire pour être propre et transparent. AppNexus a fait de même  en 2015 (65% d’inventaire publicitaire en moins, la fraude…) et finalement se porte toujours très bien.

appnexus-volume-of-us-impressions-transacted-2014-2015

 

 

appnexus-average-us-cpm-2014-2015

Les impressions visibles ont plus de valeur!  Mais, comme le dit le SRI (Syndicat des Régies Internet) , « tout le monde est bien d’accord que les impressions visibles aient plus de valeur, mais est-ce la réalité du marché ? »

Une vraie question sous-jacente à l’initiative SRI/UDECAM sur la création d’un  label de qualité pour des sites dont les méthodes et l’espace publicitaire répondent à un certain nombre de critères de qualité et transparence. Ce label est en cours d’élaboration, les critères retenus (Brand safety, visibilité, fraude, expérience utilisateur et privacy) seront certifiés par un tiers de confiance début 2017.  A l’affirmation de Sophie Poncin (concentrée), Présidente du SRI, sur « si on a le label, on gagnera des parts de marché »  la réponse  de Jean-Luc Chetrit (à l’aise), Président de l’UDECAM,  n’a pas été si claire que cela, mais j’ai sûrement mal entendu.

Pour en revenir à Corry Gronengold (Smartadserver) , un autre voleur existe : Facebook avec Instant Articles. ..

Sa conclusion a été simple :

 « Editeurs, vos soi-disants partenaires vous volent vos revenus, faites quelque chose !

Soyez intelligents, soyez transparents ». 

3- Nouveaux acteurs encore et encore

  • La régie qui ne fait pas sa pub « Amazon Media Goup » (Edouard Dinichert, secret) qui n’a pas le droit de parler de son chiffre d’affaires, de son effectif, de … mais qui recrute (10 postes à pourvoir) a fait une belle opération spéciale avec SEAT (Anne Lainé,  fière) en vendant des voitures (Mii by Mango) sur Amazon (22 voitures sur 25), livrables à domicile en 72 heures (Le film ici). Amazon c’est 300 millions de références, 2 000 fois le plus gros hyper en France.

 

  • Les nouvelles agences media : les sociétés de conseil type Accenture ? La réponse de JL Chetrit (énervé) est claire : « on ne peut pas à la fois faire du conseil et de l’achat ». Mais, visiblement, chez Carat, on peut faire de l’achat et du conseil, puisque une structure dédiée au conseil y a été créée.  Accenture, dont le PDG monde est français, est engagé, depuis 5 ans, dans une refonte complète du métier avec une digitalisation de plus en plus forte en fonctionnant par acquisition (90% des acquisitions de l’histoire d’Accenture ont été faites dans les 5 dernières années) et en jouant sur la diversité des profils embauchés (il y a du boulot!). Le point clé est de garder la culture de toutes ses sociétés de taille moyenne. Cela doit bien fonctionner car Ad Age a indiqué qu’Accenture Interactive était le plus gros réseau digital au monde et celui qui croit le plus vite en 2016. A la phrase de JL Chetrit, Pascal Delorme (réfléchi), Accenture France et Benelux, répond que « Publicis fait aussi le même chemin mais dans l’autre sens avec le rachat de Sapient qui fait de l’organisation informatique ».

Comme d’habitude tout est dans tout !

4- Des annonceurs qui reprennent du pouvoir

Un bon exemple avec Greg Ragon (Carrefour, motivé) et Xavier Marchand (DoubleClick, calme).

Les 4 enjeux de Carrefour :

  1. bien comprendre le parcours client (on&off),
  2. articuler le discours marque au digital et aux technologies
  3. personnaliser les messages
  4. mesurer les effets

Du neuf  en 2016:

  • Une nouvelle organisation digitale a été mise en place chez Carrefour ,
  • Intégration des outils de Double click (Google) entre autres,
  • Montée en puissance des équipes,
  • Refonte du site (entre 9 et 10 millions de visiteurs uniques),
  • Internalisation de l’analyse des données en premier puis création et achat…

Les objectifs digitaux 2017 :

  • un lancement de technologies DCO (Dynamic Creative Organisation) pour faire de la pub personnalisée pour chaque internaute,
  • comprendre le web to store
  • comprendre le programmatique.

5- Le mélange on/off

  • Il est rare de voir un annonceur BtoB (Business to Business) dans une conférence comme celle là: Dassault Systèmes, Michael Nathan, avec Caroline Duret Radium One (très bons tous les 2). Pour ceux qui ne connaissent pas, Dassault Systèmes est un éditeur de logiciel, pas un fabricant d’avion ! Et comme tout bon vendeur de logiciel, ils ont monté une plateforme de solutions complètes qui les a conduits à réintégrer leurs ventes (faites par IBM depuis 25 ans!), à transformer le marketing de l’entreprise vers le digital. D’où la création d’une structure transversale réunissant l’ensemble des organisations impactées par le digital avec les individus en chargent d’animer l’eco-syteme digital et ceux  en charge de faire connaitre (les stratégies d’amplification). C’est l’idée que les clients de Dassault Systèmes sont aussi des individus que l’on peut aller chercher aussi du coté « privé » et pas seulement business. Radiumone est allé chercher ces individus en les  qualifiant et a créé des segments pour mieux adresser la marque à chaque segment.  Les recettes du BtoC ont été appliquées au BtoB !

 

« Une data non-on boardée est une data zombie ».

  • Belle phrase par Nicolas Blandel (habité) de Temelio. Le « on-boarding » (prendre des données non digitales de votre fichier client, et les digitaliser, voir ici). Un exemple d’application avec Georges Vignau Maif (content). 90% des individus souscrivent en agence mais 60% visitent le site. C’est le résultat de la qualification digitale faite par Temelio. L’objectif etait de l’humanité au site, d’aller à l’essentiel avec les individus, rassembler les informations nécessaires et suffisantes sur eux pour que, lorsqu’ils demandent un devis, ils n’aient pas un questionnaire de 50 questions a remplir. Cela a permis à MAIF de personnaliser au maximum sa communication, le but ultime étant d’avoir le site de MAIF complètement adapté et différent d’un client à l’autre. Avec la data on boardée, le principal problème, ce sont les juristes!

6- du prédictif

Yann Le Roux (excellent comme d’habitude!), patron d’Integral Ad Science en France rappelle « qu’une impression  invisible ne peut pas marcher et pourtant elle le fait« ! De l’intérêt d’adopter des solutions comme IAS pour éviter ce genre de situation.

yann-le-roux-integral-adscienceIl a dégainé son arme absolue: optimiser la qualité en programmatique avec des données prédictives en pre-bid (pre-enchère).  Seul IAS sait le faire.  C’est vrai que cela a une valeur car si l’enchère ne se fait pas puisqu’elle ne rencontre pas les critères de qualité, elle n’est pas achetée!

IAS est devenu, à mon avis , le maître du marché digital français car cette entreprise maîtrise la mesure, la monnaie d’échange.

7- des éditeurs

Je n’en citerai qu’une, Laurence Bridier-Bonicalzi (punchy, souriante, claire) , qui dans le mercato régie de la rentrée, a quitté Weborama France pour diriger M Publicité-RégieObs.

« rejoindre Le Monde c’est aller là où les choses vont se passer! »

La galaxie du Monde:

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La parole aux lecteurs (cf photo de la salle du conseil du Monde)

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4 points majeurs de la stratégie:

  • mobile,
  • innovation,
  • évènements (On ne dit pas assez le poids des évènements dans le business de certains journaux!)
  • data

Une volonté de rajeunir les lecteurs les a conduits à investir sur Snapchat discover

nouvelles-audiences

 

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un chemin de fer pour la pub sur SNAPCHAT!

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Résultat 2 millions de Snappeurs en 3 mois, avec en moyenne 2 minutes passées ce qui est enorme pour cette cible et comme le dit Jonathan Ravellec « sans faire de cœur ou de LOL »!

8- Finalement, un « back to the roots », avec le RETOUR AU CONSOMMATEUR  dans le « remix du marketing du marketing suffit-il?

Une excellente intervention de Raphael Fetique (drôle et intéressant) de Converteo, une société de conseil en digital (ne pas confondre avec  Convertro , la société de mesure d’attribution rachetée par AOL). C’est lui qui a parlé des 4P base du marketing pendant plus de 40 ans (prix, produit, place, publicité).

Le digital n’est pas le vrai sujet, par contre la donnée comportementale, ça c’est important, d’autant plus que cette donnée est abondante et peu couteuse. Les technologies ont libéré la data et réduit les coûts.

Il faut donc arrêter de parler de transformation digitale et être customer centric donc revenir au marketing, à ses prospects, à ses cliens.

Il faut remixer les objectifs et moyens marketing: en connectant les silos du POE (Paid, Owned, Earned) et scenariser l’expérience par audience en définissant les objectifs par audience (ca s’appelle une strategie de communication!). Il faut arriver à contracter en direct les outils de l’Adtech avec ceux de la Martech et repenser la gouvernance de la data (ça c’est vrai!).

Il faut convaincre les équipes et le management que la data a de la valeur et que celle ci est liée à

  • sa qualité intrinsèque
  • son caratère identifié
  • sa fraicheur.

La collecte de la data devra se faire sur une approche win/win vis à vis du consommateur (il y a du boulot!).

Il faut remixer aussi la mesure de l’efficacité marketing via

  • les processus d’attribution
  • les test A/B (pour les tests A/B c’est une constante de la journée!)
  • le marketing mix modeling
  • l’approche qualitative

IL A RAISON!!!!!

9- Des chiffres et des lettres

« chaque jour, 3 milliards d’impressions publicitaires chez CRITEO »

« les adblockers sont plus un rejet de tout ce qui nuit à l’expérience utilisateur à la navigation de l’internaute qu’un rejet de la pub en elle-même »

« 200 millions d’utilisateurs d’adblockers dans le monde »

« Les performances des campagnes adblockées sont identiques à celles non adblockées »

« 65% du chiffre d’affaires de Criteo est lié aux distributeurs »

Cédric Vandervynckt, CRITEO

 

« 1750 marques ont communiqué en video in stream cette année (+31% vs n-1) »

Denis Gaucher, Kantar Media

« avoir un bon contenu c’est une façon d’émerger (la vie du filet), pour Babybel, on a pris un scénariste Cinéma/TV et on a fait des investissements massifs en digital  » ,

XAVIER HANNEBICQUE, Directeur Catégories et Marques Enfants, Bel.

 

« le Rapport ANA? La fraude des robots et la fraude des agences media! trop de mélanges »

« ne pas confondre la loi et le contrat. Il ne faut pas tomber dans la dictature de la transparence »

« le programmatique n’est efficace qu’avec de la créativité »

« Google et Facebook, 80% du marché publicitaire, appliquons les mêmes règles à Google et Facebook, que celles imposées aux media nationaux »

Jean-Luc Chetrit, Président UDECAM

 

« le contenu sans techno c’est compliqué, la techno sans contenu c’est vide »

« La merde c’est toujours trop cher! Une campagne non visible ça n’existe pas! »

« AOL is back »

Erik-Marie Bion, AOL

Facebook: mesure fausse et vrai manque à gagner? Non, mais…

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Intéressant de constater que les problèmes de mesure sont encore à la Une.

Après l’affaire du Fungate radio en France , a surgi, publiquement et mondialement, le 23 septembre 2016, un autre problème de mesure concernant cette fois, Facebook.

Un indicateur était faux depuis 2 ans. Il s’agissait de la durée moyenne de vision d’une vidéo sur Facebook. Cette moyenne était calculée en prenant la durée totale divisée seulement par le nombre de vidéos vues pendant 3 secondes ou plus et, non, le nombre total de vidéos vues. Le dénominateur étant plus petit, le résultat était, de facto, plus élevé (+60% à +80% vs la réalité selon Publicis).

Le gif animé ci-dessous résumera l’ensemble de l’affaire.

facebook_video_measurement_error_story

La baisse du cours de l’action de Facebook est une anecdote (on verra pourquoi), quelles sont les autres conséquences pour les agences media et les annonceurs?

La première conséquence aurait pu « être » pour les agences media de dire « rendez l’argent ». Mais, Facebook avait désamorcé ceci, en disant, dès l’annonce, qu’il n’y avait pas de conséquences financières pour les annonceurs, cet indicateur n’étant qu’un parmi d’autres, dont acte.

Mais que dire alors des argumentaires de Facebook ou des arguments du type:

We have a Super Bowl on mobile every day,”

Sheryl Sandberg COO Facebook, un an plus tôt (29/09/2015) pendant la « Advertising Week » à New York.

Sheryl Sandberg speaks onstage during Advertising Week 2015 AWXII on Sept. 29, 2015, in New York City Photo: Laura Cavanaugh/Getty Images for AWXII

Sheryl Sandberg speaks onstage during Advertising Week 2015 AWXII on Sept. 29, 2015, in New York City Photo: Laura Cavanaugh/Getty Images for AWXII

Comme pour tous les supports/media, c’est la chasse aux investissements faits en Télévision et l’important est toujours de montrer (Facebook ou YouTube) que la publicité vidéo chez eux est aussi bien et/ou aussi efficace que celle placée dans un écran de TV.

L’indicateur erroné a permis, comme dans la fable, à la grenouille de se faire aussi grosse que le bœuf et a pu affecter le jugement des stratèges pluri-media au moment de l’établissement des  stratégies pour les annonceurs. Certes, ce serait donner beaucoup d’importance à UN indicateur, UN SEUL, mais de petites touches en petites touches, des graines sont semées, et ont pu donner naissance à des pensées « transgéniques » dans le cerveau de certains. Impossible à évaluer.

Question : QU’EST CE QUI EST LE PLUS EFFICACE POUR UN ANNONCEUR?

La deuxième conséquence est la matérialisation de ce que dit, avec juste raison, depuis pas mal de temps, Sir Martin Sorell, CEO WPP (1er groupe mondial de communication)

“We have also been calling for a long time for media owners
like Facebook and Google
not to mark their own homework
and release data to comScore to enable independent evaluation.
The referee and player cannot be the same person.”
Martin Sorrell WPP

Martin Sorrell WPP

Autrement dit, Facebook et Google sont à la fois juges et parties (arbitre et joueur) dans ce qu’ils font (ils corrigent eux-mêmes leurs propres devoirs) et ils devraient confier leurs informations pour validation à une tierce-partie. Là encore, Facebook a mis en avant les accords signés avec MOAT pour la mesure de la visibilité des publicités, puis, plus récemment (sous la pression ?),  à INTEGRAL AD SCIENCE et COMSCORE.

Sir Martin Sorell parle de juge et partie mais WPP, la société qu’il dirige, détient presque 20% des actions de comScore et est à la tête du groupe Kantar, 2ème groupe mondial d’études, là où l’on mesure, entre autres, l’audience ou la pige publicitaire ou l’efficacité des publicités… 

QUESTION : QUI CONTRÔLE LA MESURE ET A QUI APPARTIENNENT LES MESUREURS ?

La troisième conséquence est la perte confiance vis-à-vis d’un des 2 acteurs qui pèsent, à eux seuls, 76% de la publicité internet aux USA et la confiance, c’est le nerf de la guerre. Alors que penser de ce marché qui est en fait un duopole ? On comprend les éditeurs qui se battent pour exister sans avoir encore trouvés la bonne façon de survivre… et qui doivent faire confiance aux 2 acteurs de ce duopole. Que pensent les annonceurs qui ont leurs œufs digitaux dans 2 paniers et qui doivent faire confiance ? Que pensent les agences media qui ont en face d’elles 2 acteurs bien plus gros qu’elles et qui doivent faire confiance ? Dans l’histoire, c’est quand même Google qui est 3 fois plus gros que Facebook aux USA en matière publicitaire.

QUESTION : QUI A LE POUVOIR ?

La quatrième conséquence porte sur la mesure en tant que telle. C’est assez étonnant (réconfortant?) de voir qu’une société comme Facebook puisse faire des erreurs de mesure! Comme quoi, derrière tout ceci, pour l’instant, il y a encore des hommes qui programment et qui font des erreurs mais pas assez d’hommes qui vérifient et encore moins d’hommes sur le marché qui se posent des questions car de toute façon ils n’ont pas les moyens de valider. Nous ne serons pas de ceux qui pensent que l’erreur était voulue.

QUESTION: ET QU’EN PENSENT LES ROBOTS? (à l’heure de l’intelligence artificielle)

Les réponses à ces questions sont assez simples (sauf pour la dernière!) mais y répondre est une chose, agir en est une autre.

Procter & Gamble a commencé à agir par rapport à la première question:(Qu’est ce qui est le plus efficace pour un annonceur?

Depuis début 2016, P&G réaugmente ses investissements marketing et communication et réajuste ses budgets media vers un arbitrage différent entre TV et Digital avec un retour en TV en disant qu’ils sont peut être allés trop loin en ciblage. Cela fait plaisir aux régies TV, mais les régies internet font aussi remarquer que si les annonceurs mettaient, en Digital, sur une campagne, autant d’argent qu’ils en mettent en TV, les effets seraient alors différents.

Bon alors, qui se lance? et on mesure comment? avec quoi?

Au fait, pour le cours de bourse de Facebook, pas de souci

facebook cours de bourse octobre 2015 octobre 2016

facebook cours de bourse octobre 2015 octobre 2016

 

Le programmatique, sans langue de bois! ASQ Publishers University 1ère édition

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Vendredi 23 septembre 2016, la première « Publishers University » a été organisée par Audience Square, la place de marché programmatique premium (son slogan).

Le sujet: l’achat publicitaire programmatique (pour la définition cliquez là )

En résumé, une vraie conférence, très intéressante, pleine d’informations, un vrai partage de connaissance, aucune langue de bois, qui commence et finit à l’heure, ça change!

Ce compte-rendu, comme tous ceux faits sur ce blog, est forcément partial et partiel et le propos sera plus aride que d’habitude (je crois!)

Un public jeune et assez jeune ce qui va avec la jeunesse de cette activité. Cela m’a fait penser aux jeunes qui démarraient l’achat internet à la fin des années 1990  et qui 20 ans plus tard sont les dirigeants de nombre de sociétés ou activités web comme Erwan Le Page, le CEO d’Audience Square. Ils étaient libres car personne ne comprenait vraiment ce qu’ils faisaient!

En achat programmatique, la technique et la technicité sont extrêmement importantes d’où des problématiques spécifiques et un langage assez particulier. Si vous ne comprenez pas l’anglais vous êtes largués (2 mots anglais pour 3 articles français).

1- Un début un peu dur, mais au moins la curiosité pouvait être satisfaite, avec la démonstration de ce qu’est une campagne programmatique, en direct, sur le logiciel d’Appnexus en démarrant de la création d’une campagne jusqu’au résultat.

J’en retiens 2 choses.

  • Comme toujours, plus le brief est précis mieux c’est!
  • Les résultats fournis aux traders, sont quelque peu bruts , très bruts…

Un tutoriel va être mis en ligne.

2- Erwan Le Page a montré les résultats d’une étude exclusive « Media Traders qui êtes-vous? ». 

Certains éléments pourront faire du bruit dans le milieu de l’achat publicitaire.

Cette étude repose sur 143 répondants pour 187 envois, un taux de réponse de 76%, respect!

  • Le media trading est  un métier masculin (63%) quand les patrons des différents trading desk sont des patronnes.
  • Ces traders sont tous très connectés, beaucoup plus Mobile que PC, et 63% d’entre eux avaient, quand même, regardé la TV la veille de l’interview.
  • Ils consacrent entre 75% et 100% de leur temps au programmatique, hyper spécialisation dans le métier mais ils sont très autonomes dans leurs actions.
  • Ils achètent, en premier, en fonction du CPM et, pour ce qui est de la visibilité publicitaire, LE sujet du monde publicitaire en ce moment, elle n’est prise en compte qu’en taux (ex: 50% de visibilité) et pas en coût, ce qui est un vrai enjeu car il faudrait plus s’intéresser au coût de l’impression visible.
  • Les sources d’inventaire publicitaire pour le programmatique sont dans l’ordre, le social en 1, en 2 le contexte éditorial (tant mieux pour les éditeurs de vrais contenus) et la boite mail en 3.
  • Le ciblage se fait d‘abord avec le capping puis avec le retargeting et enfin avec la data
  • Les DSP les plus utilisés sont APPNEXUS et DOUBLECLICK mais suivent, plus loin, MEDIAMATH et AMAZON (elle est belle ma donnée Amazon, elle est belle)
  • Le SSP préféré? celui avec lequel on a l’habitude de travailler!
  • Travailler avec des trading desk externes? A 82% non (BOUM!)
  • La majorité d’entre eux ne suit pas les accords cadre car c’est la recherche de performance qui prime (BOUM!)

3- Une table ronde avec une tradeuse chez l’annonceur, Hélène Dael d’Air France, Florent Yon de l’agence media OMD, Florian Chamare  de Tradelab .

Chez Air France, les tradeuses se repartissent le monde en secteurs géographiques, puisque les campagnes AF sont mondiales. Elles s’occupent des campagnes promotionnelles et pas des campagnes d’image. Ces dernières sont opérées de façon classique, avec plan media, par l’agence KR Media. Les campagnes promotionnelles sont en programmatique et c’est donc la performance qui compte dans le choix des « supports ».  Ce sera toujours la performance qui l’emportera par rapport au contexte (BOUM).

Chez OMD, le programmatique est intégré dans chaque pôle, puisque tous les media basculent ou vont basculer en programmatique. Le trader a aussi la liberté de changer les supports si les performances ne sont pas bonnes.

Pour Tradelab, un trader est en charge de clients et plutôt dans un même secteur. Ce trader ne fait rien d’autre que du programmatique et il est autonome et libre de ses choix, du moment que les performances sont là.  Pour lui le contexte est peu présent car il achète à 80% en blind (aveugle).

A la question, «  »open auction » ou deals? » pour AF l’achat est à 90% en open auction et les deals n’existent que pour des cas spécifiques comme les meta moteurs de comparateurs de prix. Chez OMD, les deals avec les éditeurs ou les places de marché représentent 30 à 40% de l’achat. Pour Tradelab, les deals à 20% seulement.

Les traders sont prêts a payer plus cher pour de la data qualifiée qui montre son efficacité (plein de bon sens), donc ils sont tous ouverts aux tests.

4- Nicolas JAIMES, journal du net, a raconté (très bien)  où en est le marché aux USA du point de vue des éditeurs (Ça promet de sacrés bouleversements à venir encore…)

Une crise publicitaire beaucoup plus forte  aux USA qu’en France (marché publicitaire total: -7.8%, publicité digitale: -2%, licenciement dans le secteur: +10%).

Les media américains ont énormément de mal à basculer sur le mobile. Et pourtant, ce dernier, le mobile, est maintenant passé devant l’ordinateur (desktop) dans les usages des internautes américains. Les mobinautes étant très mobiles, l’infidélité se développe ce qui est préjudiciables aux éditeurs.

Facebook et Google captent les 2/3 de la croissance digitale aux USA (dans le monde?). Facebook est un « Frenemy » avec lequel il faut frayer. Les éditeurs US sont pragmatiques et ont signé des accords avec les 2 mogols.

3 cas d’éditeurs

Le cas Buzzfeed: 23% de son audience seulement est réalisé sur son site et ils sont très contents! En fait 37% de son audience vient de Facebook, 21% Snapchat, 14% YouTube, 2% search. Le modèle éditorial de Buzzfeed est à 100% du brand content donc ils vont chercher là où il y a de l’audience! Leurs réflexions ou leurs KPI sont en reach global et non pas en visites ou visiteurs sur leur site.

Le cas The Economist: ce journal anglais fait des packages basés sur l’attention du lecteur. Un lecteur attentif a passé au minimum 5 secondes sur une page avec un comportement de type scroll ou utilisation du clavier (Quid mobile?) . Ce modèle de vente devrait devenir de plus en plus populaire et séduire les annonceurs de la grande consommation qui sont toujours à la recherche de garanties.

Le cas Foursquare dont la plateforme d’achat programmatique « pinpoint » permet de cibler les individus en fonction de leur géolocalisation, la data provenant des « check in » sur Foursquare. Le CA publicitaire de Foursquare c’est 50 millions de dollars.

5- Jean-François Bernard, Adomik , « ce que les log nous apprennent ».

Le début de son intervention est une analyse complémentaire de l’étude sur le portrait des traders car elle nous montre ce que font les traders.

En regardant les données Adomik, il a identifié 3 types d’acheteurs programmatiques aujourd’hui:

  • les acheteurs « technologiques » qui ont des algorithmes pour acheter et qui font du ciblage sophistiqué
  • les acheteurs complexes qui ont plusieurs stratégies d’achat autour de points de valeur distincts
  • les acheteurs manuels dont les campagnes sont constituées de « bid » (ordre d’enchère) statiques

Quelques statistiques sur les enchères:

  • le nombre moyen de bids pour une auction (enchère) est de 1.5 (seulement!).
  • L’écart moyen entre le premier et le second bid est énorme, 71%.

Le marché en France n’est pas liquide, parce que…

  • le volume d’auctions (enchère) est important,
  • il y a peu de « multi bid »,
  • les data sont exclusives aux acheteurs,
  • et il y a des contraintes techniques, économiques et financières de connexion SSP/DSP. Quand on est sur le SSP Google AdX ou d’Appnexus, on est plus soumis aux achats que font ces platerformes DSP.  En clair, Google vous proposera majoritairement du Doubleclick, et AppNexus du AppNexus!

La croissance du mobile amplifie encore plus le manque de liquidité.

En étudiant le cas d’un éditeur de presse premium américain , il observe qu’il y a

  • 2 X + de volume mobile vs desktop (ordinateur),
  • le fill rate (le taux de remplissage) est 1.5 X PLUS PETIT
  • et le CPM 1.4 X PLUS PETIT aussi.
  • Le nombre de bids par auction (le nombre d’ordres par enchère)  est 4 X + PETIT sur mobile qu’en desktop.

La dépendance en revenu de cet éditeur à AdWords est de 49% en desktop vs 60% en mobile…

Enfin, que doivent faire les éditeurs pour vendre mieux? Activité commerciale et Yield management.

Tout ceci en 2 types d’activités:

a) Les activités traditionnelles

  • travailler sur la qualité des placements, sur des formats impactants, sur son taux de clics, sur la visibilité
  • promouvoir son inventaire sur le marché
  • travailler sa politique de prix avec, par exemple, de la vente avec un floor price (prix plancher) ce qui permet d’avoir une hausse de 80% de ses revenus par rapport à une auction (enchère) de base. Le CPM Open Auction moyen optimisé est à 0.47€
  • valoriser son inventaire et sa data avec, entre autres, la vente de deal où la hausse du revenu sera de 100% vs une Open Auction. Chez les meilleurs vendeurs, on observe une hausse de 25% des revenus programmatiques issus des deals.

b) Les activités de rupture: unifier les auctions pour augmenter la demande

  • maximiser la demande programmatique, mettre en concurrence avec les ventes directes. C’est être dans le Header bidding
  • où fusionner le programmatique et le direct. C’est le Full Stack.

6- Onfocus, Franck Durousset et Anh-Tuan GAI

Comment augmenter la visibilité de ses publicités et donc générer plus de revenus? OnFocus dit répondre à cette question (ses clients aussi!).

Le principe d’OnFocus est, après audit, de tagger les choses au plus fin (chaque emplacement, chaque impression). Sa particularité est l’optimisation, c’est à dire, d’être à même de générer de l’inventaire visible. Une solution le « smart refresh »,  rafraîchir la page en minimisant le risque de perdre le lecteur.

Guillaume Léger du Point et Arnaud Moutet Next régie, clients d’OnFocus ont témoigné sur l’intérêt de cette solution. Ces 2 entreprises s’y sont penchées car entre les ad blocks et la visibilité publicitaire, la perte de valeur était devenue une réalité. Pour contrer cette perte de valeur, il fallait évoluer et considérer des solutions comme OnFocus.

Rien que l’audit, et donc le taggage, permet d’avoir de vraies informations plutôt que des a priori sur telle ou telle façon de faire, sur tel ou tel emplacement (ex: le grand angle doit être au milieu d’un article pas en haut d’une page). Les éditeurs sont aussi intéressés par cette solution car tout ce qui peut fluidifier le temps de chargement des pages est bon pour eux.

7- Le Full-stack – Laurent Nicolas AppNexus et Edouard Brunet Media Figaro

Je l’ai déjà écrit, mais Laurent Nicolas est le premier au monde à avoir proposé une façon de mesurer la visibilité  publicitaire avec sa société Alenty (intégrée maintenant dans AppNexus).

Définition(source: mind) Le full-stack est le procédé technologique qui permet une mise en concurrence des ventes en direct, assurées par la régie et passant par l’adserver, avec les ventes en programmatique passant par un SSP.

A la faveur de l’intégration du groupe CCM Benchmark dans le Figaro, il y a eu une remise à plat totale des pratiques des uns et des autres et c’était l’occasion de se poser des questions sur le devenir du programmatique et du direct. La solution technique adoptée a été de mettre en place un full-stack. Media Figaro a choisi AppNexus (Google propose aussi sa solution full-stack)

  • C’est un très gros chantier, il a fallu 6 mois entre la prise décision et la finalisation dont 3 mois de travail extrêmement intensif.
  • La difficulté? Savoir gérer les besoins de tous les éditeurs et arriver à se poser avec les équipes pour écrire sur le papier ce qui doit se brancher, où, avec qui et comment!
  • Une tache lourde a été de tout retagger, mais ça a été aussi un bon moyen de faire se comprendre l’éditorial avec la publicité. L’utilisation de tag en français avec les mots utilisés par l’éditorial a permis ce lien!
  • Le fait d’avoir un seul  outil a été un gain opérationnel incroyable, la fluidité du trafic a été renforcée, une seule interface en yield, le retour de 10% des impressions qui se perdaient entre les différents logiciels!
  •  Il est encore un peu tôt pour voir l’impact sur la monétisation de la régie, mais les signes sont plus qu’encourageants. L’accent a encore été mis par E Brunet sur l’importance des équipes commerciales , le fullstack n’est qu’une commodité!

Un long compte rendu qui jargonne aussi je pense mais plein d’informations! Merci Erwan Le Page pour cette belle première université.

Retour sur l’enquête des annonceurs US vs agences media

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Nous avons parlé ici, plusieurs fois, de ces enquêtes lancées par l’ANA (Association of National Advertisers) aux USA sur « la transparence » dans l’industrie publicitaire (is the torchon burning?)

La sortie, en juin, des 2 rapports commandés n’avait pas conduit à de la prison pour qui que ce soit , fort heureusement, mais les grands groupes de communication étaient vivement montés aux créneaux (the torchon was a little bit wet!).

Alors, 3 mois après, quoi de neuf?

 Dans DIGIDAY UK de juillet, Bob Liodice, le Président et CEO de l’ANA, était très heureux de pouvoir disposer de « guidelines » pour les contrats annonceurs et agences media et était convaincu, que les agences étaient prêtes à discuter sur le sujet de la transparence. Il avait parfaitement conscience que ces discussions pouvaient prendre entre 6 mois et 6 ans!

Au passage, il citait des cas où ce sont les annonceurs qui doivent balayer devant leurs portes comme

  • celui qui met des délais de paiement à son agence de 180 j (6 mois) et qui fait donc payer son achat d’espace par son agence media ,
  • ou encore, celui qui n’a pas ouvert son contrat depuis 5 ans (à l’échelle temporelle des media, c’est le crétacé!).

On peut mentionner aussi, venant du rapport d’Ebiquity (allez le télécharger si ce n’est déjà fait), que les grands annonceurs ont bénéficié d’une industrie non transparente en demandant des conditions financières en dessous  de la normale et/ou en faisant des compétitions très fréquentes (2 fois en 5 ans pour Unilever) pour reconduire les mêmes entreprises au final mais avec, fort probablement, des conditions financières encore plus « attractives ».

La pression des clients sur les prix a, surement, exacerbé les pratiques non transparentes des agences media (ça va faire plaisir aux agences une telle phrase!)

Il était aussi mentionné que les annonceurs doivent vraiment suivre les choses plutôt que se cacher derrière la complexité des process (une des recommandations est d’ailleurs de recruter un coordinateur media alors qu’il y en a de moins en moins!).

Même si tous les media ont été cités dans le rapport (sauf la radio me semble-t-il) pour pratiques non transparentes avec les agences, l’accent a été mis surtout sur le digital avec en tête les trading desk et les frais techniques.

Quelles solutions alors?

  • Internaliser les trading desk? C’est ce qu’ont fait, depuis quelques années, les annonceurs suivants, Procter, Unilever, Kimberly-Clark, Kellogg, L’Oréal, Walmart, Target entre autres (Air France dans notre pays, voir le compte rendu de l’université organisée par Audience Square).
  • Faire des revues technologiques comme Unilever a pu le faire (4500 sociétés) pour sélectionner ses fournisseurs sans se reposer sur les partenaires proposés par ses agences.
  • …?

Ces actions sont bonnes pour les grands annonceurs mais les autres?

Ce sujet n’a pas fini de revenir dans l’actualité.

Une autre information intéressante, l’étude sur les conditions financières de l’achat media en Grande Bretagne est sortie fin août, il en ressort que la satisfaction des annonceurs vs leurs agences media  a baissé mais les rémunérations augmentent à la fois du coté agence de publicité et du coté agence media.

Vivement que l’UDA publie l’édition 2016 de son enquête sur la rémunération des agences pour savoir ce qui se passe en FRANCE!

The torchon was a little bit wet!

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J’ai trop tardé pour l’envoi de l’article précédent « Is the torchon burning? » car le rapport ANA est sorti, ce jour, en voici les  principales conclusions et recommandations.

Soyons rassurés, pas de prison!

On est bien dans un bras de fer annonceurs / agences aux USA, sans que cela aille trop loin! (tant mieux d’ailleurs)

Conclusions venant du rapport de la société K2 (celle qui enquête sur la corruption)

  • Des rabais sont faits par les régies aux agences media avec des paiements basés sur les investissements publicitaires réalisés dans ces régies (j’utilise le terme régie pour le terme américain mentionné, media). Les annonceurs interviewés par K2 n’ont pas reçu ces rabais et n’étaient pas au courant d’un éventuel retour de ces rabais pour eux.
  • Les rabais ont la forme de crédits sur de l’espace publicitaire gratuit
  • Les rabais qualifiés « d’accords de prestations » (service agreements) dans lesquels la régie paye l’agence pour des services non media comme des études ou des services à faible valeur ajoutée (pas gentil!), sont souvent liés au volume investi par l’agence media dans cette régie. Ces services sont « utilisés pour cacher des choses qui sont essentiellement des rabais ».
  • Les marges (markup), réalisées sur l’achat aux régies, seraient situées entre 30% et 90% et les acheteurs des agences media seraient, parfois, sous pression ou incentivés par la holding de leur société pour diriger les achats des annonceurs vers les régies les plus profitables que ce soit ou non dans l’intérêt de l’annonceur (un mediaplanning non objectif alors?).
  • Des grilles tarifaires doubles où les agences et leurs holdings négocient des taux avec les régies de façon séparée (si je comprends bien, c’est l’équivalent d’un rasoir à 2 lames).
  • Des pratiques business non transparentes sur le marché américain provenant d’agences ayant des participations dans les media (aux USA, j’ignore qui possède quoi, si vous le savez n’hésitez pas à commenter!)

Recommandations venant des sociétés Ebiquity et FirmDecisions (j’avais omis cette dernière)

Le rapport complet de ces 2 sociétés sortira dans quelques semaines, les recommandations s’adressent aux annonceurs.

  • Réexamen de tous les contrats avec les agences media avec une revue méticuleuse de tous les termes et conditions. Utilisation, quand c’est approprié, d’un expert indépendant pour optimiser la transparence, l’amélioration des rapports et des données et, si nécessaire, élargir les droits des audits (publicité pour les sociétés d’audit comme Ebiquity!).
  • Formation du management en charge des media particulièrement dans les domaines contractuel et du management de la filière de l’achat digital (pas sympa pour les annonceurs, « vous n’y connaissez rien »).
  • Confirmation et réaffirmation de la base sur laquelle l’agence media conduit votre business media. Soyez constructif et clair sur le rôle de votre agence media « Be critically clear and comfortable with the agency’s role as agent and principal » (désolée je ne comprends pas cette histoire d’agent et de principal, n’hésitez pas à m’expliquer!). Assurez-vous qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts et que les processus mis en place sont clairs pour résoudre facilement des conflits qui pourraient émerger.
  • Assurez-vous que les termes des contrats vous permettent de suivre l’argent grâce à une comptabilité complète de ce qui est investi par l’agence media. Il est recommandé que l’audit ne se limite pas à l’agence media mais aille aussi à la holding ou à n’importe quelle société qui touche à votre business (là, ça peut coincer…)

 

Is the torchon burning ? que se passe-t-il entre les annonceurs et leurs agences?

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Le 25 mai 2016, parution d’un article du Business Insider UK

« An explosive report on kickbacks in the ad industry is coming out next month and some say it could lead to ‘jail time‘ ».  

Les mots sont forts dans ce titre

« Un rapport explosif sur les pots de vin dans l’industrie publicitaire va sortir dans le prochain mois

et certains disent que cela pourrait conduire à la prison« 

(Bigre!). Même si l’on n’est pas familier de l’industrie publicitaire, c’est un titre qui attire l’œil sur ce qui se passe aux USA.

En synthèse, il y est dit les choses suivantes:

Les agences de communication disent à leurs clients que leurs budgets sont investis de façon honnête et transparente. Toute indication que l’argent serait investi dans des schémas qui ne bénéficieraient qu’aux agences serait … problématique. La pratique de rabais (kickbacks en anglais) concédés par telle ou telle régie à telle ou telle agence au bénéfice de l’agence est interdite aux USA.

Un ancien CEO d’une agence media, Jon Mandel, a proclamé, en mars 2016, que les kickbacks étaient toujours largement répandus et que c’était une des raisons qui lui faisait quitter ce métier. 

L’ANA, l’association des annonceurs américains, a commissionné 2 entreprises pour enquêter sur le sujet.

  • L’une est K2, dont les fondateurs viendraient du FBI, où l’argument de présentation est  » aider les clients à améliorer leurs opérations en mettant à jour les rabais cachés, les fraudes ou toute autre forme de corruption ». une chose importante, K2 montrera de possibles preuves sans mentionner qui et quelle société.
  • L’autre est Ebiquity qui procède, entre autres, a de l’audit media, autrement dit comment contrôler et/ou améliorer (éventuellement) les achats média effectués par les agences média pour les annonceurs .

3 scenarii sont envisagés:

  • le pire des cas: « des preuves de comportements criminels » et c’est là où l’on parle de prison en citant des cas précédents.
  • le scenario intermédiaire: les annonceurs et les investisseurs punissent les agences avec des baisses du cours des groupes de communication, des négociations annonceurs et agences beaucoup plus rudes que précédemment avec des armes supplémentaires dans les mains des annonceurs.
  •  le meilleur scénario: le rapport redit qu’il y a un profond manque de confiance entre les annonceurs et leurs agences, mais cela aidera à reconstruire des relations plus positives (moi, je parie sur ce scénario).

Tous les patrons des grands groupes de communication montent au créneau, le dernier en date étant Maurice Levy, Publicis, qui estime que ce futur rapport est une « attaque injustifiée sur l’ensemble d’un secteur«  en mettant en avant que, comme aucun nom ne sera cité, c’est toute une industrie qui sera mise sous l’opprobre (il a raison).

La grande revue américaine Adage enfonce le clou le 2 juin comme le Wall Street Journal .

Tout ceci n’est pas nouveau car évoqué dans l’Etude ANA 2012, dans celle de la WFA en 2014, et Pierre-Jean Bozo, DG de l‘UDA, l’Union Des Annonceurs en France,  en a même parlé lors des rencontres UDECAM sur la révolution programmatique le 25 mars 2014 .

Ceci nous renvoie à la loi Sapin de 1993 qui s’intitulait « Loi relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques ». Là encore, des mots forts.

Sur Wikipedia, il est écrit « qu’elle visait notamment à:

  • éclaircir les comptes des partis politiques
  • réglementer les prestations de publicité (elle limite les agences média en leur interdisant le cumul sur les achats d’espaces de leurs clients. Cette loi les oblige ainsi à se diversifier avec des études et du conseil).
  • réglementer l’urbanisme commercial,
  • réglementer les activités immobilières.
  • limiter la durée des contrats de délégation de service public (DSP) et instituer une procédure de publicité et de mise en concurrence préalable à leur signature. »

N’ayant pas vécu cette période, quand j’ai rejoint le milieu publicitaire, un acteur de l’époque m’a expliqué que le BTP et l’industrie de l’eau, qui étaient, paraît-il, les plus visés par cette loi, avaient su faire un bon lobbying pour atténuer la loi dans leurs secteurs. L’industrie publicitaire ne s’était pas regroupée pour faire front, et la loi s’est appliquée à plein. On a alors assisté à la transformation, entre autres, du métier de centrale d’achat d’espaces publicitaires en agence media, ou autrement dit, de l’achat en gros vers l’expertise media.

La loi Sapin 1 s’applique toujours et la transparence dans les relations financières entre agences media, régies, annonceurs est la règle.

Pourtant, ce que l’on voit aux USA, a été cité par Pierre-Louis Fontaine, patron du digital et de la data chez Ford France que nous avons repris il y a quelques semaines dans notre article Parole d’annonceur sans langue de bois (boum). Il parlait bien de la France.

L’étude de l’UDA, il y a quelques années, sur la rémunération des annonceurs, parlait bien de soucis liés au digital, car c’est le digital qui a ré-ouvert en grand, la boite de Pandore, sur la transparence, et, à l’époque, les trading desks étaient montrés du doigt (vivement la prochaine étude).

La WFA a sorti le 7 juin un rapport sur la fraude digitale en annonçant, en hypothèse conservatrice , que la fraude digitale est susceptible de représenter plus de 50 milliards de $ d’ici 2025.

La loi Sapin 2 va bientôt sortir. Les annonceurs y attendent des précisions sur l’achat digital, les agences media ont du œuvrer aussi de leur coté.

En tous les cas, je ne puis que vous renvoyer à ce que j’ai déjà écrit sur le sujet du serpent qui se mord la queue.

Le torchon va-t-il brûler? L’étude ANA ne devrait pas tarder à être publiée.

Ça ne va pas arranger un des fondements dans des relations, la CONFIANCE. C’est triste.

La publicité digitale sans langue de bois par un annonceur (et BOUM)

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Le lieu: Palais Brongniart

Quand:13 avril 2016, 10H

Quoi: ATS Paris, bonne  conférence d’une journée sur tout ce qui est en « ic » comme programmatic. THE conférence sur le sujet.

L’homme: L’anti langue de bois, Pierre-Louis Fontaine, Head of digital media data chez Ford

pierrelouisfontaine

La circonstance: sur la scène, une interview de 20 minutes par une journaliste d’Offremedia.

Les propos d’un annonceur qui met 20% de son budget en programmatic et qui parle du marché en général et pas de ses agences en particulier.

1- « Les éditeurs sont étranglés »

Quand Ford met 100 € sur le marché, seulement 40€ se retrouve chez l’éditeur, le reste est pris par les intermédiaires. Avec 40€, l’éditeur ne peut s’en sortir. Il faut que les intermédiaires réduisent leurs marges (Les intermédiaires qui remplissent la salle à 80% s’étranglent). Ces 40€ poussent pas mal d’éditeurs à chercher de l’audience en plus pour, comme dans la fable, être plus gros qu’ils ne sont. Ces extensions d’audience cherchées et trouvées ne sont bien évidemment pas d’une propreté folle (euphémisme). Par conséquent, l’annonceur se retrouve à des endroits non choisis ou non qualitatifs et sature sa cible sans même le savoir, il « bourine »

2- « Relation agence et annonceur: toujours besoin de transparence dans la définition de la data, dans la source

Il est amusant de constater que le mot transparence évolue dans son contenu au fur et à mesure du temps.

Ici, la transparence concerne la définition de certaines data donc la clarté dans les sources d’information. Par exemple, pour lui, un intentionniste automobile a des définitions différentes d’un opérateur ou d’un éditeur à un autre alors qu’il ne devrait y en avoir qu’une, un cookie 30 derniers jours, donc récent, sur un vrai comportement automobile et pas autre chose, comme avoir cliqué sur un article sur le scandale Volkswagen! 

Pour savoir s’il est intéressant d’acheter telle ou telle donnée, il a prévu dans son budget des sommes pour tester et donc comparer les résultats d’une opération avec data vs la même opération en random. Si les résultats valent le coup, à ce moment là, il achète la donnée.

3- Faire un DMP (Data Management Platform) soi même, ça coûte de l’argent que l’on ne peut pas toujours justifier auprès de ses financiers

Avec moins d’1 million d’euros en programmatic, il faut laisser la DMP dans son agence. A 2 ou 3 millions d’investissements en programmatic, il faut internaliser. Cela coûtera un peu plus d’1 million d’Euros en achat d’espace, cela permettra d’économiser sur la marge de l’agence mais justifier auprès des financiers un poste plus de la technique n’est pas simple car on ne voit pas les économies chaque année.

4- l’agence ne paye pas assez les gens

Comme les agences payent les gens à 15% ou 20% de moins, les talents vont chez de Adobe ou d’autres. Donc un appauvrissement des compétences.

Pierre-Louis Fontaine reconnait que les annonceurs ne sont pas nets non plus, car, chaque année, au mieux, ils sont à rémunération égale avec leurs agences ou, le plus courant,  à une baisse de rémunération.  Du coup, les agences (pour mémoire, il parle du marché en général, pas de son ou ses agences en particulier) vont s’assurer d’autres « revenus »  par « kick back » en monnayant leur recommandation (pas transparent du tout ça! C’est la première fois que j’entends parler, en public, par un annonceur, de kick back ou tuyauterie en français).

Le modèle agence doit évoluer vite et fort. Si elle se dirige vers du consulting, il faudra plus de 10 ans avant que cela ne change. D’ici là, il faudrait que l’UDA et l’UDECAM s’entendent sur une révision au fond des relations.

5- L’achat programmatic augmentera si le ménage est fait!

Il faut arrêter les margoulins, les faux emplacements, le stacking de bannières, l’intrusivité (oh la croix qui n’apparaît pas pour fermer une pub, pas bien ça!). Il faut faire le ménage dans les inventaires, il faut être le plus propre possible.

6- le Graal c’est Facebook (remue-ménage dan la salle…)

Pour faire du ciblage cross canal,

  • le Graal c’est Facebook car les individus sont loggés et qualifiés, c’est propre et en plus il y a la performance.
  • Ensuite il y a le semi-loggés que l’on arrive à enrichir dans des DMP.
  • Puis les non loggés où il faut faire confiance aux éditeurs avec un niveau de contrôle très faible. Il faut alors s’équiper avec des Integral Ad Science par exemple pour mesurer la visibilité.

Cet homme avait des choses à dire.

A qui doit profiter le crime? Qualité de la publicité: Qui doit payer?

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L’IAB France a organisé un petit déjeuner le 8 mars 2016 sur les Adblocks avec la présentation d’une étude IPSOS exclusive et l’annonce de la création d’un Baromètre sur le sujet. Tant mieux!

Le chiffre à retenir:

30% des 16 ans & + en France utilisent un Adblock

Ceci renvoie à notre premier article sur l’attention publicitaire et sur l’évolution, à la forte hausse, du phénomène.

Vous trouverez dans la presse, des comptes rendus de ce petit déjeuner très intéressant, le message principal étant, l’adblocking n’est pas une fatalité mais un fait. Il faut faire avec, et donc changer notre façon faire de la publicité digitale.

il faut faire passer la qualité avant la quantité où comme l’a dit justement David Lacombled (Président IAB France)

Préférer l’INVENTION publicitaire

plutôt que l’INVASION publicitaire

Le propos, ici, est de parler d’une conséquence du phénomène des adblocks, la qualité de la publicité:

QUI DOIT PAYER POUR LA QUALITE DE LA PUBLICITE? ANNONCEURS? AGENCES MEDIA? EDITEURS?

Pierre Conte (Président de GroupM France) a d’ailleurs interpellé les annonceurs sur ce sujet, en citant, en exemple, le refus des annonceurs de payer les centimes de plus par impression publicitaire, dus aux coûts des outils de mesure de la visibilité publicitaire comme Integral Ad Science. La visibilité étant UN DES critères de qualité d’une campagne.

C’est un vrai sujet et tout le monde se renvoie la balle…

  • L’agence media souscrit à des outils de contrôle de la visibilité des annonces publicitaires (ce qui ne veut pas dire que c’est vu, bien sur) car c’est elle qui est la mieux placée pour juger de la visibilité sur l’ensemble d’une campagne publicitaire digitale. Est-ce à elle de payer ces coûts supplémentaires quand, selon elle, la rémunération ne fait que baisser et que le périmètre s’élargit?
  • Quand un annonceur fabrique son produit et achète des pièces pour le créer, le pre-requis est que la pièce soit de qualité, fiable. Le même raisonnement peut être appliqué à la visibilité des publicités. Ce n’est alors pas à l’annonceur de payer dans ces conditions.
  • Quid de l’éditeur (Publishers en franglais dans le texte). C’est lui qui vend de l’espace publicitaire qui n’est pas de qualité, c’est alors à lui de payer! Mais  comment voulez-vous qu’il puisse le faire quand l’agence media le prend à la gorge pour avoir des prix toujours plus bas et que le milieu se paupérise ? Cette paupérisation est au cœur des propos de Véronique Pican (Directrice Générale et Commerciale de Yahoo en France)

Alors sans solution? Les semaines qui vont venir nous le diront!

Mais, je pense que l’argent que les annonceurs dépensent déjà dans leur communication pour acheter des publicités qui ne sont pas vues, devrait servir, justement, à payer les éditeurs dans leur amélioration de leur produit via des tarifs plus élevés.

Sinon, quelques superbes citations issues de ce petit déjeuner:

Christophe Dané (Digitall makers): la répétition en matière publicitaire est un problème. Il vaut mieux passer une fois en Rolls devant sa concierge plutôt que 100 fois en 2 chevaux

Raphael de Andreis (Havas Media en France) : »une réunion sur les adblocks c’est comme une réunion pour les Alcooliques Anonymes, on sait qu’on boit trop mais on le fait quand même! »

Richard Menneveux (French Web entre autres): « il vaut mieux bloquer des annonceurs en amont et optimiser leurs publicités plutôt que laisser les utilisateurs le faire! »

Randall Rothenberg (IAB US): « Encryption must be an absolute necessity. Non encryption is a crime! »

 

 

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